Abdelmalek Benhabylès[1] (arabe : عبد المالك بن حبيلس), né le à Arbaoun dans l'actuelle wilaya de Sétif et mort le à Alger[2], est un avocat, artiste-peintre, diplomate et homme politique algérien.

Faits en bref Fonctions, Président du Conseil constitutionnel algérien ...
Abdelmalek Benhabylès
عبد المالك بن حبيلس
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Abdelmalek Benhabylès en 1962.
Fonctions
Président du Conseil constitutionnel algérien

(6 ans)
Prédécesseur Poste créé
Successeur Saïd Boulchair
Secrétaire général de la Présidence de la République

(1 an, 4 mois et 7 jours)
Secrétaire général du ministère des Affaires étrangères

(6 ans)

(1 an)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Arbaoun (Algérie)
Date de décès (à 97 ans)
Lieu de décès Alger (Algérie)
Nationalité Algérienne
Profession juriste
diplomate
Religion sunnisme
Résidence Alger
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Membre de plusieurs formations au sein du mouvement nationaliste algérien, au Parti du peuple algérien, au Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques, au Front de libération nationale, il a été cadre de l'Union des Étudiants musulmans algériens (UGEMA) et vice-président de l'Association des étudiants musulmans nord-africains, membre du gouvernement provisoire de la République algérienne.

Biographie

Famille et étude

Natif d'Arbaoun[3] et issu de la confédération berbères des Beni Foughala[4],[5] , Abdelmalek Benhabylès est diplômé en droit[3], est marié[3] et père de famille[6].

Parcours nationaliste

Abdelmalek Benhabylès est l'un des fondateurs du Parti populaire algérien (PPA), puis membre du Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD), il était un des rédacteurs du journal L'Étoile algérienne entre 1948 et 1949, ce journal disparaîtra lors de la crise berbère[7] et également il faisait partie du comité de rédaction[8]. Il a été vice-président de l’Association des étudiants musulmans nord-africains[3].

Il est l'un des initiateurs, aux côtés de Ahmed Mahsas et de Belkacem Radjef du message l’appel à la raison et connu aussi par neutralisme posItif, ce message fut apporté par Mohamed Boudiaf à Alger avant la rencontre du CRUA, durant [9]. Abdelmalek Benhabylès fut élu à la direction des centralistes lors du congrès (PPA-MTLD) d’ [10].

Il s'engage dans la cause indépendantiste avec le Front de libération national (FLN) durant la guerre d'Algérie, il était également un des cadres de l'Union des Étudiants musulmans algériens (UGÉMA)[11].

En 1960, il est responsable des affaires extérieurs au sein du gouvernement provisoire de la République algérienne[12].

Haut fonctionnaire et diplomate

Après l'indépendance, il devient en 1963, secrétaire général du ministère des Affaires étrangères jusqu'en 1964, lorsqu'il est nommé comme ambassadeur d'Algérie au Japon puis en Tunisie[6]. En 1971, Abdelmalek Benhabylès est rappelé en Algérie, il est nommé en 1974 secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, puis ministre de la Justice en 1977[6]. Le président Chadli Bendjedid le nomme en 1979 secrétaire général de la Présidence[6]. Après sa démission[13], il est désigné ambassadeur en Suisse [14] et auprès du Saint-Siège[15]. Le , il remet ses lettres de créance au pape Jean-Paul II au Vatican[16]. Il est aussi l'un des fondateurs [17] et membre de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme à Alger[18].

Président du Conseil constitutionnel

En 1989, il est désigné président du Conseil constitutionnel nouvellement créé[19], [6] et du Centre des archives algérien.

À la suite de la déclaration du Conseil constitutionnel[20], le constatant la vacance définitive du pouvoir de la présidence de la République à la suite de la démission du président Chadli Bendjedid et la dissolution de l'Assemblée populaire, il aurait pu assumer la charge de chef de l'État par intérim. Toutefois, un cas non prévu par la Constitution l'en a empêché, ce dont il est fait référence dans la déclaration qu'il a signé en tant que président du Conseil constitutionnel, où considérant que la Constitution n’a pas prévu dans ses dispositions le cas de conjonction de vacances de l’Assemblée populaire nationale par dissolution et de la présidence de la République par démission dans son article 84, il est déclare qu’il appartient aux institutions investies de pouvoirs constitutionnels, visées aux articles 24, 75, 79, 129, 130 et 153 de la Constitution, de veiller à la continuité de l’Etat et de réunir les conditions nécessaires au fonctionnement normal des institutions et de l’ordre constitutionnel[21]. Le , son mandat de président du Conseil constitutionnel achevé, il est remplacé par Saïd Bouchair[6].

Il est sollicité pour être président de l’Académie de la société civile algérienne[22] en 2004[23]. À la fin de son mandat, il est remplacé par Djafri Djadi Chemai[23].

Rôle diplomatique entre l'Algérie et le Japon

Abdelmalek Benhabylès a également été président d'honneur de la relation Algérie-Japon et fondateur de la relation entre l'Algérie et le Japon[24]. En 1988, il a créé l'Association d'amitié algéro-japonaise[25]. Le , Abdelmalek Benhabyles reçoit le grand cordon de l'ordre du Soleil levant par l'ambassade du Japon à Alger [26].

Socrate

Abdelmalek Benhabylès est surnommé Socrate[27]. Dans une de ces citations sur l'histoire algérienne, il disait que « depuis la conquête de l’Algérie, l’idée de conscience nationale a existé déjà et que la lutte du peuple algérien n’a jamais cessé. »[28] lors d'une conférence sur le militantisme politique et révolutionnaire en Algérie, du PPA au FLN organisé par l'Association Machaâl Chahid[28]. Sa vision fut reprise par un membre de la Fondation du 8 mai 1945, il dira que « Le conflit mondial s’achevait avec la victoire des Alliés. La participation conséquente des Algériens à ce conflit à leur côté, mais à titre d’anationaux et de non-citoyens dans le cadre d’une souveraineté française disloquée, devait mener la logique de la tutelle coloniale jusqu’au bout de l’absurde ; le colonisé appelait à la libération de son propre colonisateur »[29].

Notes et références

Annexes

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