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monastère situé en Normandie De Wikipédia, l'encyclopédie libre
L’abbaye de Bival est une ancienne abbaye cistercienne, située à Nesle-Hodeng en Seine-Maritime.
Diocèse | Rouen |
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Patronage | Marie-Madeleine |
Fondation | 1128 |
Abbaye-mère | Beaubec |
Lignée de | Clairvaux |
Abbayes-filles |
Bondeville Saint-Saëns Yvetot Neuchâtel |
Congrégation | Ordre cistercien (1147-1790) |
Coordonnées | 49° 42′ 12″ N, 1° 32′ 33″ E[1]. |
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Pays | France |
Province | Duc |
Région | Normandie |
Département | Seine-Maritime |
Commune | Nesle-Hodeng |
L'abbaye de Bival est fondée entre 1128 et 1167, très probablement avant 1154 ; elle fait suite à la donation effectuée par Hugues IV de Gournay qui offre aux cisterciennes douze acres de terrain pour qu'une abbaye y soit construite. Le nouveau monastère, qui répond au vocable de Marie de Magdala[2], est placé sous l'autorité de Beaubec, toute proche[3]. De surcroît, avant 1147, Beaubec, de la filiation de Savigny, est encore savignienne, ; si aucune source ne mentionne l'appartenance de Bival à cette dernière congrégation, en revanche, il est établi que sa première abbaye-fille, Bondeville, est brièvement savignienne avant son rattachement à la filiation de Clairvaux, ce qui implique pour la maison-mère une dépendance à l'ordre de Savigny, et donc une fondation assez nettement antérieure à 1147[4].
L'abbaye de Bival est relativement prospère, fondant quatre établissements de moniales (abbayes et prieurés), tous situés dans la Seine-Maritime : Bondeville[4], Saint-Saëns, Yvetot et Neuchâtel-en-Bray[5].
Cette prospérité est cependant toute relative, car fruit du conflit latent constant entre Beaubec et Bival, l'abbé de la première cherchant à asseoir un contrôle bien trop fort au gré des religieuses, ainsi qu'à les spolier de leurs terres. Les fondations sont le fait des sœurs les plus hostiles à cette ingérence, qui choisissent de s'exiler pour être plus libres. Les abus entraînent l'intervention de l'impératrice Mathilde puis de son fils Henri II ; toutefois, dès 1167, à la mort de la souveraine, ils reprennent ; l'abbaye, soutenue par Hugues IV de Gournay, se place alors sous la protection directe de l'archevêque de Rouen Rotrou[6].
Eudes, archevêque de Rouen au milieu du XIIIe siècle, fait plusieurs visites à l'abbaye, justifiées par des conflits internes nécessitant son intervention. En 1248, il contraint l'abbesse Aliénor, compromise dans des affaires de mœurs, à remettre sa charge à Marguerite d’Aulnay[3]. Le , il vient réconcilier deux moniales refusant de se parler[7]. Entre 1248 et 1269, les fréquentes visites épistolaires, dues aux conflits internes et externes affectant la communauté, permettent de connaître exactement le nombre de moniales, qui varie entre 29 et 33, ce qui en fait un établissement d'une certaine importance. La limitation de la taille de la communauté est d'ailleurs une contrainte imposée en 1254 par l'évêque, à cause de la pauvreté et des problèmes financiers récurrents de l'abbaye[8].
En 1604, l'abbesse, Louise Martin, reprend en main le couvent tombé en décrépitude, et décide son redressement spirituel et matériel. Ce dernier est mieux connu grâce aux actes rédigés, qui font acte du redécoupage des fermes dépendant du monastère, ainsi que de plusieurs déclarations du temporel (notamment en 1638 et 1674). Néanmoins, l'élan de renouveau ne se prolonge pas au siècle suivant ; en 1726, la communauté ne compte que seize religieuses et cinq sœurs converses, et ses dépenses annuelles excèdent ses recettes de deux mille livres[8].
En 1790, l'abbaye est fermée et les religieuses chassées ; les bâtiments, vendus comme bien national, sont transformés en ferme par leur nouveau propriétaire, Jean-Baptiste Malot[5]. L'église est détruite au cours du XIXe siècle ; en 1846, certains éléments du cloître, en bois, étaient encore visibles[8].
Durant la seconde Guerre mondiale, l'ancienne abbaye devenue ferme est le siège d'un groupe de résistants dirigés par Roger Cressent[9].
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