Un ARN non codant (ou ARNnm pour ARN non messager) est un ARN, issu de la transcription de l'ADN, qui ne sera pas traduit en protéine par les ribosomes. L'importance quantitative et fonctionnelle des ARN non codants a été longtemps sous estimée. On en connaît aujourd'hui une grande diversité, et il semblerait qu'une partie importante des génomes soit transcrite en ARN, alors que, dans le génome humain par exemple, seulement 1,2% de l'information de l'ADN est traduite en protéines[1].
Les ARN ribosomiques sont des ARN formant les ribosomes, associés à des protéines. Chez les eucaryotes, par exemple, on distingue les ARNr 5S, 5.8S, 18S et 28S.
Les petits ARN nucléolaires (ARNsno) sont des ARN contenus dans le nucléole et qui permettent la maturation des ARNr.
Les petits ARN interférents (pARNi) sont des ARN issus d'un génome étranger, qui provoquent après appariement la destruction des ARNm dont ils sont complémentaires.
Les micros ARN (miRNA) sont des ARN codés par la cellule (au contraire des pARNi) qui permettent la régulation de l'expression de certains gènes par modulation de la traduction des ARNm dont ils sont complémentaires.
Les large ARN non codant intergéniques (LincRNA) sont des ARN de longue taille capables de réguler l'expression des gènes probablement via l'ancrage de régulateurs transcriptionnels à des promoteurs dont ils sont complémentaires. MALAT1 en est un exemple.
les ARN circulaires sont des sous-produits de l'épissage de certains gènes. Les ARN circulaires exoniques correspondent à la circularisation d'un fragment d'ARN messager. Les ARN circulaires introniques dérivent du lassot intronique.