Aéroport de Rochefort - Charente-Maritime
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L'aéroport de Rochefort – Charente-Maritime (arrêté du 19 décembre 2011 portant sur le changement de dénomination de l'aérodrome de Rochefort) est un aéroport départemental situé dans le département de la Charente-Maritime, à 14 km de Rochefort, en France situé sur la commune de Saint-Agnant. Il est géré par le Syndicat mixte des aéroports de La Rochelle île de Ré, Rochefort Charente-Maritime.
Rochefort - Charente-Maritime | |||||||||||||
L'aérogare en septembre 2020. | |||||||||||||
Localisation | |||||||||||||
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Ville | Rochefort | ||||||||||||
Coordonnées | 45° 53′ 22″ nord, 0° 58′ 57″ ouest | ||||||||||||
Altitude | 17 m (56 ft) | ||||||||||||
Informations aéronautiques | |||||||||||||
Code IATA | RCO | ||||||||||||
Code OACI | LFDN | ||||||||||||
Nom cartographique | ROCHEFORT | ||||||||||||
Type d'aéroport | mixte | ||||||||||||
Gestionnaire | Conseil général Charente-Maritime | ||||||||||||
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Cet aéroport est ouvert à la circulation aérienne publique mais son activité est surtout composée d'avions militaires, d'avions de loisirs et d'avions d'affaires.
Installée à Rochefort en 1931, l’école des mécaniciens de l’Armée de l’Air avait investi le site du centre aéronaval au nord du fleuve Charente et à l’ouest du centre-ville de Rochefort. Dès le début des années 1960, l’évolution des effectifs et des techniques donnait à l’école un certain aspect vieillissant et désordonné.
Alors qu’en 1969, le ministère de la Défense annonce le départ de l’école pour Évreux, les réactions étaient unanimes dans le département et Albert Bignon, député du département de la Charente-Maritime, réussit in extremis à faire annuler la décision. L’école resta donc en Charente-Maritime, mais il fallait trouver alors une nouvelle localisation et rapidement.
Sans encore avoir choisi le site, l’armée de l’Air exigeait que soit construite une piste de 1 700 m de long sur 30 m de large sur le même site. En effet, sur le site de l’aéronavale, une seule piste en herbe utilisable de mai à octobre existait.
Après quelques études rapides, le choix du nouveau site se portait sur l’espace actuel où se situe l’aéroport : sur les communes de Saint-Agnant, Échillais et Soubise.
En mars 1971, Jean Morin, le nouveau maire de Rochefort, s’employait à créer la structure indispensable à la réalisation de la piste et le 29 juin 1973, le conseil municipal prenait la décision de participer à la constitution du Syndicat mixte pour la création et la gestion de l’aérodrome de Rochefort – Saint-Agnant. La ville participerait à 25 % des dépenses générées par cette réalisation.
Le 23 octobre 1973, sur requête du préfet, le conseil municipal demanda que la piste soit d’une longueur de 2 200 m de long, acceptant toutefois que dans un premier temps elle n’ait que 1 800 m de longeur sur 45 m de largeur. Mais ce n’est que le 4 juillet 1975 que le conseil municipal approuva les statuts du syndicat mixte.
Ainsi, quatre ans ont été nécessaires entre la pose de la première pierre de la base aérienne 721 et de la première pierre de la piste par Pierre Messmer, Premier Ministre.
La piste existante a été mise en service le 10 octobre 1980 et avec des caractéristiques encore différentes : 1 900 m de long sur 30 m de large.
Le 10 octobre 1980, Yvon Bourges, ministre de la Défense, inaugurait l’école, l’une des plus importantes et des plus réussies des écoles militaires françaises.
Ce grand chantier avait coûté 500 millions de francs de l’époque, soit 2 milliards nouveaux francs soit 300 millions d’euros.
Le premier avion qui s’est posé sur la piste était une Caravelle.
La piste permet depuis sa création l’atterrissage et le décollage d’appareils militaires avec une plate-forme aéroportuaire au nord et d’appareils civils avec l’aérogare au sud.
Le 19 avril 1991, l’aéroport accueilla la réception d’un vol charter (Boeing 737) pour l’inauguration de l’usine Malichaud Atlantique.
En 1997, la compagnie Air Atlantique commença à assurer la ligne Rochefort-Paris[1].
En septembre 1998, l'école pris le nom d'école de formation des sous-officiers de l'armée de l'air. L'EFSOAA devenait ainsi le pôle de formation des sous-officiers de l'armée de l'air. Elle est commandée par un officier général, commandant de la place d'armes de Rochefort.
En 2001, un nouveau syndicat mixte fut créé pour se charger d’assurer l’exploitation de l’aéroport.
En 2003, l’extension de la piste fut réalisée, mesurant maintenant 2 280 m de long par 45 m de large[2].
Le 21 janvier 2004, la nouvelle piste de l'aéroport accueille pour la première fois un Airbus A300 ZERO-G dont l'intérieur a été réalisé par la société aéronautique de Rochefort : la Sogerma devenu Stelia Aerospace.
L’aéroport a accueilli un meeting de l’Armée de l’Air le 26 mai 2002 et le 21 mai 2006. De nombreux appareils, tels que des hélicoptères et des avions de chasse (Mirage 2000, Rafale, Alphajet) et de surveillance (Awacs), mais aussi des patrouilles internationales, la patrouille de France, les Red Arrows, la patrouille italienne, la patrouille marocaine et la patrouille royale jordanienne, ont effectué des présentations en vol devant plus d'une dizaine de milliers de spectateurs.
Le 30 octobre 2016, l'aéroport accueillait pour la première fois le tout récent A400M Atlas qui repartit le lendemain[3].
L’aéroport possède trois aéro-club, l’Aero-club Charentais, l'Aéroclub du pays Rochefortais et Héli Charente avec comme disciplines, l'avion, l'ULM multiaxe et la formation hélicoptère.
Depuis sa création, aucune ligne commerciale ne dessert l’aéroport sauf pendant une période entre 2004 et 2005, lors de travaux sur la piste de l’aéroport de La Rochelle. Les vols avaient donc été déplacés sur l’aéroport de Rochefort.
Depuis 2019, le propriétaire délégant est le département de la Charente-Maritime[4] et la gestion est confiée au syndicat mixte des aéroports La Rochelle-île de Ré et Rochefort[5]. L'aéroport accueille plus de 11 500 mouvements d'avions par an[6].
Les contestations des riverains rochelais sur les nuisances sonores, la longueur de la piste, peut-être trop courte pour les appareils du futur, le développement du grand port maritime de La Rochelle, les impacts sur l’environnement et les coûts de gestion du site aéroportuaire de La Rochelle sont les principaux arguments des tenants du déménagement.
Concernant les opposants, l'aspect financier : l'évitement routier de Rochefort par un contournement Est (2x2 voies), le doublement du parking automobile, l'éventuel remplacement de la tour de contrôle. D'autre part, l'aéroport de La Rochelle-Ile de Ré subit la crise depuis 2008, alors que dès 2004, la liaison La Rochelle - Paris a été supprimée pour manque de rentabilité à cause du TGV. L'aspect environnemental : la destruction d'un environnement boisé encore préservé à ce jour (Canal de la Charente à la Seudre) par le contournement routier, les risques de collisions avec les oiseaux de la Réserve naturelle nationale de Moëze-Oléron, située à moins de 5 km des pistes, avec une migration hivernale de 60 000 individus, sans compter les nuisances sonores et l'impact sur l'environnement...
En juillet 2007, la chambre régionale des comptes de la région Poitou-Charentes a rendu un avis favorable[7] pour la création de cet aéroport départemental.
En 2020, le syndicat mixte de gestion s'oriente plutôt sur la multiplication des activités industrielles aéronautiques, comme de la maintenance et de la sous-traitance. Le projet prévoit ces activités sur une surface de 30 ha[8].
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