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régiment militaire français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le 4e régiment de dragons (ou 4e RD), est une unité de cavalerie de l'Armée française, créé sous la Révolution à partir du régiment de Conti dragons, un régiment de cavalerie français d'Ancien Régime. Il combat pendant les guerres de la Révolution et de l'Empire. Conservé dans l'ordre de bataille à partir de 1816, il participe à la Première Guerre mondiale. Motorisé dans l'entre-deux-guerres, il combat au début de la Seconde Guerre mondiale jusqu'en 1940.
Le régiment est ensuite envoyé dans la guerre d'Indochine puis celle d'Algérie. Recréé en 1968 comme régiment blindé, il est peu à peu professionnalisé et est engagé en 1991 dans la guerre du Golfe. Il est finalement dissous le .
Il participe à toutes les campagnes de l’Ancien Régime :
Il devient le 2e régiment des dragons de la Reine sous la première restauration, puis reprend son ancien numéro sous les Cent-Jours; après l’abdication de Napoléon Ier, il devient régiment des dragons de la Gironde, puis reprend le numéro 4 en 1825.
Le régiment mène une vie de garnison sans histoires[réf. nécessaire].
En 1870, il participe aux combats de l’Armée de la Loire.
Durant la Commune de Paris en 1871, le régiment participe avec l'armée versaillaise à la semaine sanglante. Le régiment en 1880 est affecté à Chambéry, dans le quartier des chevau-légers, entre le Carré Curial et la falaise au pied du rocher de la falaise Saint-Martin. En 1960, la caserne Barbot est récupérée par les chasseurs alpins.
Il rejoint en 1913 la 12e brigade de dragons à Commercy et à Sézanne (2e division de cavalerie d' à ). La 2e division de cavalerie est rattachée au corps de cavalerie du général Conneau jusqu'au .
En 1914, il couvre les 1er et 2e armées du 4 au . À La Mortagne le , deux escadrons tiennent le bois de Lalau aux côtés des chasseurs à pied. Aux ordres du colonel Dolfus, le régiment s'empare des villages de Chazelles et Gondrexon le , et dix jours plus tard, ceux de Saint-Sauveur et Val-et-Châtillon. Après la bataille de la Marne, le régiment met pied à terre et rejoint les tranchées.
En 1915, il se bat en Lorraine.
En 1916 en Alsace jusqu'en juin, puis dans la vallée de la Somme à l’est d’Amiens, prêt à exploiter à cheval le succès escompté. Après l’échec de l’offensive, il retrouve les tranchées.
De à janvier 1917 il rejoint les tranchées de Soissons. Au début du mois de mars, il est au camp de Mailly. Le il assiste à la Bataille du Chemin des Dames sans y participer.
Le régiment rejoint le secteur de Ludes à l’est de Reims jusqu’en janvier 1918. Entretemps, en juin et en septembre, il est dans la banlieue de Paris pour parer aux troubles qu'auraient pu provoquer les menées allemandes à l'intérieur.
En , il est amené pour les mêmes raisons à Valence, puis à Saint-Étienne.
Après l’offensive allemande fin mars sur Amiens, il se bat dans les Flandres au mont des Cats. Il écrit une page de gloire à Locre du 26 au , il perd 80 % de son effectif et est cité à l’ordre de l’armée. Après une marche forcée de 200 kilomètres il se bat sur l’Ourcq et prend Montmarlet et Montemafroy (commune de Dammard).
Le régiment se voit attribuer une deuxième citation à l’ordre de l’armée, et la fourragère aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1914-1918.
De 1918 à 1923, il stationne à Castres, puis à Carcassonne. Il est dissous en 1926.
Il renaît en 1929 sous l’appellation « 4e bataillon de dragons portés », il est formé à Trèves à partir d’éléments du 4e groupe de chasseurs cyclistes[réf. souhaitée]. Il forme l'infanterie portée de la 4e division de cavalerie. Après Trêves, il rejoint Verdun[4].
En 1934, il perçoit dix AMR 33[4] puis des AMR 35 à partir du printemps 1936, à la suite de la transformation de la 4e division de cavalerie en 1re division légère mécanique[5].
Le , il devient 4e régiment de dragons portés, à deux bataillons (plus un état-major et un escadron hors-rang). Chacun des deux bataillons est constitué d'un escadron mixte AMR et motocyclistes (sur side-cars), de deux escadrons de fusiliers-voltigeurs sur camions Laffly S20 TL (de) et d'un escadron de mitrailleuses et d'engins sur S20 TL[5].
À la mobilisation, il passe à trois bataillons[5].
Le , le régiment, avec le reste de la 1re division légère mécanique dont il fait partie, se dirige vers la Hollande, région de Tilbourg. Le 12 et après de très durs combats il décroche au sud du canal Albert, puis retraite vers la France. Une plaque commémorative témoigne d'un combat à Mont-Saint-Éloi les 22 et .
Évacué à Dunkerque fin mai 1940, il perd tout son matériel. Il est reconstitué début juin 1940, avec un format réduit : un escadron de motocyclistes, trois de fusiliers-voltigeurs et un de mitrailleuses et d'engins[5]. L'infanterie est portée sur Laffly S20 TL (de) et GMC ACK[6] et le régiment ne dispose plus de blindés[5]. Il continue de se battre pendant toute la campagne de France et l'illustrera notamment lors des combats sur la Seine en juin 1940 (La Heunière et Cocherel).
Il est dissous le mais il est cité à l’ordre de l’armée pour sa conduite pendant cette courte campagne.
Magnifique unité qui a fait preuve, dans les combats difficiles, du 10 au 28 mai 1940 sous les ordres d'abord du colonel VINCENS de CAUSANS, ensuite du chef d'escadron AMANRICH, des plus hautes qualités militaires de courage et d'esprit offensif.
Pendant cette période, à maintes reprises, a contribué soit en attaquant, soit en résistant sur place, au décrochage des Unités voisines ; a causé de nombreuses pertes à l'ennemi, fait de nombreux prisonniers et pris du matériel.
A peine de retour en France, s'est fait remarquer par son mordant à l'attaque de La Heunière (Forêt de Pacy) le , où il a infligé de nombreuses pertes à l'ennemi et fait des prisonniers : et le lendemain, a résisté opiniâtrement à Cocherel à des forces ennemies très supérieures en nombres, devant lesquelles il ne s'est replié que lorsque l'ordre lui en a été donné[7]
Signé : WeygandRecrée le 15 février 1947 à Poitiers sous le nom de 4e bataillon de dragons portés, il est envoyé en Indochine le de la même année. Il relève trois semaines plus tard au Tonkin le groupement de marche de la 2e division blindée, dont il récupère le matériel. Le , le 4e BDP est réorganisé en incorporant de nombreux soldats vietnamiens[8].
Le bataillon est envoyé en Cochinchine en 1948, le 1er novembre, il redevient 4e régiment de dragons portés[réf. souhaitée]. Les hommes du régiment servent notamment dans les trains blindés de Légion étrangère et les canonnières[9].
Le régiment devient 4e régiment de dragons le . Le , il est dissous après sept ans de présence en Indochine.
Le régiment est cité deux fois à l’ordre du corps l’armée, puis l’inscription Indochine 1947-1954 est apposée sur l’étendard.
Le 4e régiment de dragons est reformé à partir d’éléments de la 5e division blindée le en République fédérale Allemande, puis il est envoyé en Algérie affecté à la 19e DI. Après sept ans de présence en Algérie, il est dissous le puis ses élements quittent Alger le .
Le à Olivet le régiment est recréé, il est équipé de chars AMX 13 est composé de deux escadrons et de deux compagnies de VTT. Le dissolution.
Recréation le au Quartier Féquant à Mourmelon-le-Grand (Marne). Il est équipé de 54 AMX-30, remplacé par des AMX-30 B2. Le 1er escadron du régiment est professionnalisé et participe au Tchad à l’opération Manta de janvier à . Il est entièrement professionnalisé fin 1990. Le 4e dragons a été le régiment de cavalerie lourde (chars lourds AMX-30B2) de la division Daguet lors de la première guerre du Golfe. Il participe à l’attaque le et est chargé de l’effort principal de la division, en liaison avec le 3e RIMa, l’objectif As Salman est conquis le . Le régiment est cité à l'ordre de l'armée et reçoit la croix de guerre des Théâtres d’opérations extérieurs avec palme.
Le régiment participe en septembre 1992 à l'intervention dans les Balkans dans le cadre de la force de Protection des Nations unies (FORPRONU). Fort de 2 unités, il participe à la mise sur pied d’un bataillon d’infanterie agissant en Croatie.
Dissous en 1994, le la garde de l’étendard est confiée au Centre d’entraînement au combat (CENTAC) de Mailly.
Le 4e régiment de dragons est réactivé en 2009 par dissolution du 1er-11e régiment de cuirassiers de Carpiagne et est équipé de chars Leclerc. Une partie de son effectif est déployée au Liban au sein de la FINUL[10]. Il est une composante de la 7e brigade blindée (PC à Besançon). Le 4e RD, recréé le , succède au 1er-11e régiment de cuirassiers sur le camp de Carpiagne à proximité de la ville de Marseille. Le régiment s'est restructuré à l'été 2009 passant d'une organisation bi-bataillonnaire à une structure à 4 escadrons de chars soutenu par la base de défense de Marseille.
Annoncée à l'automne 2013 avec les restructurations prévues par la loi de programmation militaire 2014-2019[11], la dissolution du régiment est effective le 11 juillet 2014.
En 2009, 70 % du régiment a été projeté au Liban, au Kosovo, au Sénégal et en Afghanistan.
Le plan Vigipirate constitue également une part importante des missions du régiment, assurées tout au long de l'année à Paris, à Strasbourg ou à Marseille.
Char Leclerc associé au véhicule blindé léger (VBL) dans le cadre de la structure 3x3 de ses pelotons. Son personnel peut aussi bien servir sur Leclerc/VBL que sur VAB ou ERC-90 Sagaie.
Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[12] :
Sa cravate est décorée :
Un insigne totalement différent représentant le sanglier des Ardennes qui fut porté par le régiment jusqu'à son séjour en Indochine.
Écu de dames (ovale) aux armes de la famille de Choiseul : d'azur à une croix d'or cantonée de 18 billettes d'or surmonté par un casque de dragons à plumet blanc. En pointe un listel avec la devise « Je boute avant » a été adopté lorsque le régiment était dans les Ardennes[16]. Les armes des Choiseul rappellent sa filiation avec le régiment de cavalerie que leva Jacques-François, marquis de Choiseul-Beaupré en 1667. Le casque des dragons est du modèle porté pendant l'Empire.
« Je boute avant ».
« Spes altera Martis »[1] « Un autre espoir de Mars ».
L’ordonnance d’habillement de 1786 fixe les uniformes des régiments de dragons. Le fond de l’habit est vert foncé (vert dragon). La doublure et les retroussis sont de la couleur distinctive attribuée à chaque régiment. Pour le Conti : revers et parements chamois Conti, boutons blancs (avec numéro et armes du prince de Conti), poches en long[17].
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