420, 4:20 ou 4/20 (prononcé four-twenty en anglais) est une expression utilisée en Amérique du Nord comme une référence à la consommation de cannabis et, par extension, une manière de s'identifier à la contre-culture entourant le cannabis. Le 4/20 désigne aussi le moment de la journée où il est 4h20 (4:20 pm), moment propice, selon l'expression, pour fumer un joint. Le 4/20 est aussi l'appellation des divers rassemblements spontanés qui ont lieu à plusieurs endroits dans le monde à 4h20 le (à 4h20le 20 du 4emois) et où les participants militent pour la remise en cause de la législation sur le cannabis afin de promouvoir la recherche et le développement le concernant.
Plusieurs thèses tentent d’expliquer l’expression. La plus répandue affirme qu’en 1971, à San Rafael en Californie[1],[2],[3], un groupe d'adolescents se réunissait à quatre heures vingt pour fumer ensemble après la fin des cours sous la statue de Louis Pasteur à l’école secondaire San Rafael(en). Comme ils s’adossaient à un mur, on les appelait également les «Waldos»[3]. Ce terme devint leur salut de groupe: «420 Louis!»[4]. L’expression fut par la suite répandue par des consommateurs de cannabis fans du groupe Grateful Dead originaires de San Francisco, le grand frère d’un des Waldos étant un ami de Phil Lesh.
Beaucoup d’Américains continuent à fumer ensemble à 16h20[réf.souhaitée]. Par extension, la date du (écrite «4/20» aux États-Unis) est devenue un jour symbolique de la contre-culture[5],[6],[7]. À certains endroits, la fête coïncide avec le Jour de la Terre[8],[9],[10].
Une autre explication viendrait d’un des récits d’H. P. Lovecraft (Dans les murs d'Eryx) publié en 1936 dans le magazine Weird Tales. Lovecraft y décrit une «plante mirage» dont la description rappelle le cannabis et ses effets, qui prennent fin à précisément 4h20[11].
La «campagne du 420» incite les gens à s'impliquer dans le processus politique et le mouvement de réforme de la politique anti-cannabis. Plus particulièrement, elle appelle à instituer «le de chaque année comme journée centrale pour y concentrer la pression sur le Congrès des États-Unis pour légaliser la marijuana[12].» Des groupes universitaires telle la National Organization for the Reform of Marijuana Laws (NORML), la Safer Alternative for Enjoyable Recreation (SAFER) et la Students for Sensible Drug Policy (SSDP) ont commencé à utiliser le (4/20) pour sensibiliser les campus et militer pour une réforme de la politique envers la marijuana[13],[14].
De nombreux hôtels n'ont pas de chambre portant le numéro 420, ou alors sous la forme 419+1, pour éviter qu'elle soit prise d'assaut par les fumeurs de cannabis[15],[16].
Des expressions comme «420 friendly» se trouvent parfois dans des annonces de recherche de colocataire pour signaler la tolérance de l'annonceur[réf.nécessaire].
Dans le film Reefer Madness de Louis J. Gasnier (1936), on peut apercevoir deux images subliminales se succédant dans lesquelles on lit «4» («four») puis «20» («twenty») à 20min26s. (En 2004, la 20th Century Fox, en collaboration avec Legend Films, a sorti une version colorisée du film sur DVD. La date de sortie originale du film fut le , en référence au jargon en lien à «420». Durant le film, le chiffre «4» suivit du «20» apparaît très brièvement (un peu comme un message subliminal, en blague et/ou en référence). Cet effet a été ajouté par Legend Films et ne fait pas partie du film original.)
La bande dessinée américaine 420 de Verne Andru met en scène le super-héros alternatif Captain Cannabis[17].
L’album 4:21... The Day After de 2006 du rappeurMethod Man tient son nom du fait que le est le jour où on fume de l’herbe et donc le , d’après le rappeur, est le jour où l’on voit clair de nouveau[18].
«Although everything was spinning perilously, I tried to start in the right direction and hack my way ahead. My route must have been far from straight, for it seemed hours before I was free of the mirage-plant’s pervasive influence. Gradually the dancing lights began to disappear, and the shimmering spectral scenery began to assume the aspect of solidity. When I did get wholly clear I looked at my watch and was astonished to find the time was only 4:20. Though eternities had seemed to pass, the whole experience could have consumed little more than a half-hour.»
(en) Phillip S. Smith, «Cannabis Nation Celebrates 4/20: Dozens of Campus Actions, Mass Arrests in Denver, Foiled in Las Vegas», Drug War Chronicle, no483, (lire en ligne, consulté le ).