La division SS «Wallonie» était composée de volontaires wallons. Elle est issue de la légion «Wallonie» formée en sous les auspices conjugués de Fernand Rouleau, bras droit de Léon Degrelle, de l'occupant (Kommandostab Z de l'administration militaire - Militärverwaltung) et du mouvement rexiste de Léon Degrelle.
Parmi ses autres meneurs, John Hagemans (1914-1942), fils d’un banquier, qui rompt cependant avec sa famille paternelle et vit avec sa mère[2]. Sous-officier dans l’armée belge, fait prisonnier, il est libéré fin septembre 1940 et devient immédiatement commandant des Formations de Combat de Rex puis en décembre 1940 placé par Léon Degrelle à la tête des "Serments de la Jeunesse Rexiste" (SJR), dont il devient le chef unique en octobre 1941. En mars 1942, il entraîne vers la légion wallonne la quasi-totalité des cadres des SJR et quelque 170 jeunes mais meurt au combat sur le Front de l'Est, en août 1942.
Les 850 premiers volontaires quittent Bruxelles en août 1941[3], mais l'hiver et les combats font que dès le début 1942, seuls 350 légionnaires sont encore en état de combattre[3]. Les premiers légionnaires sont majoritairement jeunes et animés par des convictions idéologiques[3]: antibolchevisme, espoir naïf de renforcer la Belgique dans une Europe nouvelle et volonté d'imposer une "Ordre nouveau"[3].
À partir de la mi-1942, des aventuriers et des personnes cherchant à fuir la faim sont plus nombreux[3].
En février 1942, 450 autres volontaires sont envoyés sur le front, «vidant la Jeunesse Rexiste de ses effectifs»[3].
En , les volontaires wallons de la légion Wallonie combattent dans la région du Donetz, principalement contre des partisans soviétiques[3].
En , la légion est versée dans la Waffen-SS devenant la 5. Sturmbrigade « Wallonien» (5ebrigade d'assaut «Wallonie»). Entre et , elle combat en Ukraine, dans la poche de Tcherkassy, subissant d'énormes pertes.
Engagée en Estonie sur le front de Narva en , elle devient la 28. SS-FreiwilligenPanzergrenadier-Division en . Le , la légion Wallonie intégrera une compagnie d'une centaine de volontaires espagnols issus de la División Azul.
Arrêté en 1945 à la Libération de la Belgique puis jugé en 1946[4], Jean-Robert Debbaudt fut acquitté en raison de son âge[4]. Deux ans plus jeune que Roger Degueldre, il «fit partie des quelque 7500 hommes de la Légion Wallonie, combattant sur le front de l'Est sous l'uniforme SS»[4],[5],[6], âgé d'à peine 17 ans, selon la presse belge[5],[4]. Il est resté réfugié en Espagne jusqu'à sa mort en juillet 2003 à l'âge de 76 ans, ses nécrologies étant alors critiquées par les lecteurs de plusieurs quotidiens belge[6], pour avoir ressemblé à «une choquante apologie» de sa croix de fer gagnée avec les SS de la Seconde Guerre mondiale[5],[4],[6].
Après la Seconde Guerre mondiale, dès les années 1950, d'anciens volontaires de la légion et de la division «Wallonie» se sont retrouvés dans des amicales de soutien social. En 1978, l'ASBL Les Bourguignons sera fondée. En 1994, la majorité des membres de celle-ci —opposée à son dirigeant Jean Vermeire— fonderont l'amicale le Dernier Carré. En 2009, ces deux amicales d'anciens combattants belges, wallons et bruxellois du front de l'Est étaient toujours actives.[réf. obsolète][7].
5. SS-Freiwilligen-Sturmbrigade «Wallonien» de au : temporairement attachée au Gruppe Wagner/III. SS-Panzerkorps, ;
SS-Freiwilligen Grenadier Division «Wallonien» (créée le suivant l'ordre du );
28. SS-Freiwilligen-Grenadier-Division «Wallonien», [10]: temporairement attachée au III. SS-Panzerkorps - Steiner, de à ; puis au SS-Divisiongruppe Müller en date du .
Bataillon d'infanterie wallon 373 - Lors des combats de Gromovaia Balka, février 1942
État-major
Commandant: capitaine B.E.M. Pierre Finfe
Aide de camp: 1er lieutenant L. Lippert
Officier d'ordonnance: lieutenant L. Thys jusqu'au , puis le 1er lieutenant A. Renier
Peloton transmission: adjudant d'Hayer
Officier d'intendance: lieutenant R. Du Welz
Service de santé: 1er lieutenant Jacquemin (médecin), lieutenants A. Albert (médecin) et S. Miesse (chirurgien)
Aumônier: abbé Salesse
État-major de liaison: Hauptman von Lehe et Leutnant Sluck
1recompagnie
Commandant: lieutenant A. Lisein
Chefs de peloton: adjudants J. Mathieu, A. Lassois et L. Closset
2ecompagnie
Commandant: lieutenant J. Daulne
Chefs de peloton: adjudants A. Godsdeel (blessé le ), Nicolas (tué le à Gromovaia Balka) et C. Brasseur (tué le à Gromovaia Balka)
3ecompagnie
Commandant: capitaine G. Tchekhoff (jusqu'au ), lieutenants L. Thys (tué le à Gromovaia Balka) et S. Miesse
Chefs de peloton: 1er lieutenant H. Renier (jusqu'au ), adjudant G. Ruelle
4ecompagnie
Commandant: 1er lieutenant A. Buydts (tué le à Gromovaia Balka), adjudant C. Bosquion (jusqu'au )
Chefs de peloton: adjudants C. Bosquion, Vervloet et P. Dengis, 1er sergent Matton
Lors des combats de Gromovaia Balka, la légion Wallonie est attachée au groupement tactique du lieutenant-Colonel Tröger qui comprend également le 1erbataillon du SS-Inf. Rgt. « Germania», un bataillon d'infanterie croate, une compagnie d'éclaireurs sur traîneaux, un groupe d'obusiers de 105 mm, une compagnie de canons d'infanterie de 75 mm et quelques Panzer. Ce Kampfgruppe est rattaché à la 100edivision légère du GeneralmajorWerner Sanne.
La légion Wallonie est citée à l'ordre du jour de la 100edivision légère et gagne 37 croix de fer de 2eclasse.
Léon Degrelle est promu adjudant candidat-officier.
Bataillon d'infanterie wallon 373 - Offensive de printemps, mars à juin 1942
En date du , la légion Wallonie est rattachée à la 97edivision légère du Generalmajor Ernst Rupp qui deviendra division de chasseurs en .
État-major
Commandant: capitaine Georges Tchekhoff
Aide de camp: 1er lieutenant L. Lippert
Officier d'ordonnance: lieutenant L. Degrelle
Peloton transmission: adjudant d'Hayer
Peloton pionnier: adjudant J. Migrain
Service d'intendance: lieutenant R. Du Welz
Service de santé: 1er lieutenant Jacquemin (médecin), lieutenant A. Albert (médecin), 1er adjudant C. Petre (pharmacien)
État-Major de liaison: Hauptman Von Lehe, Leutnant Schulk et Winterscheid
1recompagnie
Commandant: adjudant J. Mathieu
Chefs de peloton: adjudants A. Lassois, L. Closset et F. Daras
2ecompagnie
Provisoirement dissoute.
3ecompagnie
Commandant: adjudant G. Ruelle
Chefs de peloton: adjudant C. Dohet, 1er adjudant Thirionnet
4ecompagnie
Commandant: lieutenant J. Daulne
Chefs de peloton: adjudants C. Bosquion, P. Dengis et Rorive, sergent M. Bonnivier.
Le lieutenant Vermeire est devenu l'officier de liaison avec la 97. Jäger-Division.
Bataillon d'infanterie wallon 373 - Campagne du Kouban (Caucase), juillet à novembre 1942
État-major
Commandant: 1er lieutenant L. Lippert
Aide de camp: lieutenant A. Lassois
Aide de camp a.i.: Chenot
Officier d'ordonnance: lieutenant L. Degrelle et lieutenant J. Vermeire (du au )
Peloton transmission: adjudant d'Hayer
Officier d'intendance: lieutenant R. du Welz
Service de santé: 1er lieutenant Jacquemin (médecin), lieutenant A. Albert (médecin), Candidat médecin Lambrichts, 1er adjudant C. Petre (pharmacien)
État-major de liaison: Hauptman von Lehe, Rittm. von Rabenau (instructeur), Leutnant Schluck et Winterscheid
1recompagnie
Commandant: lieutenant J. Mathieu
Chefs de peloton: lieutenants H. Thyssens (jusqu'au ) et J. Dumont, adjudants F. Daras et Verporten (après le )
2ecompagnie
Commandant: lieutenant J. Vermeire (jusqu'au ) et remplacé par le lieutenant L. Closset
Chefs de peloton: lieutenant H. Thyssens (après le et blessé le ), adjudants Daras et Palque
3ecompagnie
Commandant: lieutenant G. Ruelle (jusqu'au ) et remplacé par le lieutenant J. Vermeire
Chefs de peloton: adjudants R. Denie, P. Mezetta (blessé le ) et Verpoorten (jusqu'au ), sergent Ch. Generet (après le )
4ecompagnie
Commandant: lieutenants J. Daulne (jusqu'au ) et C. Bosquion (jusque fin ), adjudant J. Migrain (après )
Chefs de peloton: adjudants M. Bonnivier (MG), Rorive (MG), J. Graff (Gr.W.), Migrain (Pi) et P. Dengis (Pak)
5e Sturmbrigade «Wallonien» - Campagne d'Ukraine, 1943 - 1944 (Tcherkassy)
[15]historique de la légion Wallonie rédigée en captivité par des cadres anonymes (bibliothèque du ministère de la défense nationale belge)
État-major
EM Bde
Services techniques
EM liaison
Commandant: Major L. Lippert (tué le à Novo-Buda)
Aide de camp: adjudant R. Wastiau (jusqu'au ), puis le lieutenant A. Lassois (jusque fin ), puis le capitaine F. Anthonissen et l’Obersturmführer Drekesel (après le )
Officier de renseignements: lieutenant H. Forsteneichner
Officier d'ordonnance: 1er lieutenants N. Kamsky et L. Degrelle
Service judiciaire: Hstuf. Dr Flechsig et lieutenant A. Godsdeel
Service de santé: Hauptsturmführer Schultz (hongrois), lieutenant Stahl (médecin), Candidat médecin P. Roekens, lieutenant R. Lejeune (dentiste) et 1er adjudant C. Petre (pharmacien)
Service technique: lieutenant St. Devrees
Officier de liaison: Ostubaf. Wegener (jusqu'au ), puis le lieutenant Winterscheid
Compagnie d'État-major
Cie EM
Peloton Tr
Peloton Moto
Peloton pionniers
Commandant: 1er lieutenant Baron Sloet (jusqu'au ), puis capitaine F. Anthonissen (tué le à Derrenkowez)
Peloton moto: adjudant M. Deravet et le 1er lieutenant Renier (à partir du )
Peloton transmission: 1er lieutenant Renier (jusqu'au ), puis adjudant Lantiez
Peloton pionnier: lieutenant J. Migrain
Peloton musique: adjudant Deltenre
1recompagnie - grenadiers
Cie fusiliers
Peloton fusiliers
Peloton lourd
Commandant: lieutenant Jules Mathieu
Chefs de peloton:
1er - lieutenant Van Eyser (tué le à Kom Kuom)
2e - adjudant d'Aoust
3e - adjudant Vernier
4e - adjudant Van Ischot
2ecompagnie - grenadiers
Commandant: 1er lieutenant Derriks
Chefs de peloton:
1er - lieutenant A. Wehinger
2e - 1er sergent Guelton (jusqu'au ), puis le sergent V. Vanderwalle
3e - sergent Muller (jusqu'en ) puis l'adjudant Sapin
4e - sergent Regibeau (jusqu'au ), puis le sergent R. Ladriere
3ecompagnie - grenadiers
Commandant: 1er lieutenant Degrelle (honorifique) et lieutenant R. Denie (effectif)
Chefs de peloton:
1er - adjudant Philips puis le sergent Hellin
2e - adjudant L. Michaux (jusqu'au ), puis l'adjudant E. Muller (tué le à Teklino)
3e - adjudant H. Declercq (blessé en ) et remplacé par l'adjudant G. Quoidbach
4ecompagnie - mitrailleuses et mortiers
Cie lourde
Pelotons mitrailleuses
Peloton mortier
Commandant: lieutenant Bonnivier
Chefs de peloton:
1er - adjudant Lempereur
2e - adjudant Blavier
3e - lieutenant N. Zavadsky (tué le )
4e - adjudant Marliere
5ecompagnie - Pak
Cie ATK
Pelotons tir ATK
Commandant: lieutenant M. Lamproye
Chefs de peloton:
1er - lieutenant F. Darss (tué le à Kamarov)
2e - adjudant L. Gillis
3e - adjudant Falque
6ecompagnie - Li.Flak
Cie AA
Cie AA
Commandant: 1er lieutenant L. Calonne
Chefs de peloton:
1er - lieutenant Thyssens
2e - lieutenant Hannicq (jusqu'en ), puis adjudant Bastin (jusqu'en ) et après le sergent Stagier
3e - sergent Debruxelles F
7ecompagnie - Schw.Flak
Bie 88 mm
Bie 88 mm
Bie 88 mm
Commandant: lieutenant J. Dumont
Chefs de peloton: lieutenant P. Foulon, adjudant L. Basrin (jusqu'en ) et le sergent J. Nignon
8ecompagnie - Inf.Kanone
Cie canons Inf
Cie canons Inf
Cie canons Inf
Commandant: lieutenant J. Graff
Chefs de peloton: adjudant G. Dupire et sergent Grisay
9ecompagnie - StuG
Cie canons d'assaut
Cie canons d'assaut
Commandant: lieutenant P. Dengis
Chefs de peloton: adjudants Paquot et Rossi
10ecompagnie - train automobile
Colonne Rav
Colonne Rav
Commandant: lieutenant G. Ruelle
Chef de peloton: sergent Salengros
Léon Degrelle est promu capitaine le . À la mort du Major L. Lippert en date du , le commandement est remis provisoirement au 1er lieutenant Mathieu. À ce moment, Degrelle se trouve à Chadérovka où il soigne ses blessures. Les rescapés du Kessel seront commandés par le capitaine Degrelle et le 1er lieutenant Mathieu. Le capitaine Degrelle sera promu commandant de la brigade d'assaut «Wallonie» avec effet rétroactif à la date du .
Kampfgruppe «Wallonien» - Campagne d'Estonie, août à septembre 1944
État-major
Commandant: capitaine G. Ruelle puis le Major L. Degrelle (à partir du )
1eradjoint: capitaine J. Mathieu
2eadjoint: capitaine G. Ruelle (blessé le )
Aide de camp principal: lieutenant Sandron
Officier d'ordonnance: lieutenant J. Wauthelet (blessé le )
Peloton de Commandement: lieutenant J. Wauthelet, puis le lieutenant J. Theatre (à partir du )
Transmission: sergent Kaison
1recompagnie - grenadiers
Commandant: lieutenant J. Capelle
Chefs de peloton: lieutenant M. Thomas (blessé le ), adjudants P. Chenut et Dolhen
2ecompagnie - grenadiers
Commandant: lieutenant M. Willem (tué le à Patska)
Chefs de peloton: lieutenant M. Capoen (tué le à Patska), adjudants Cabaret, Foucart et Philippet.
3ecompagnie
Non constituée
4ecompagnie - lourde
Commandant: 1er lieutenant M. Bonnivier (blessé le )
Groupe de commandement: adjudant Lietard
Chefs de peloton: lieutenant R. Verenne (tué le à Liivia), adjudants Lempereur et Deschrijver
Peloton mortiers: adjudant Liebart
Peloton antichar: Chefs de peloton: lieutenant Fillis (blessé le ), adjudant Tilburgs
28. SS-Freiwilligen-Grenadier-Division «Wallonien» - à partir d'octobre 1944
Le , la décision d'ériger la brigade «Wallonie» en division a été prise. Les prescriptions concernant son organisation et son équipement sont émises le . Elles sont très largement optimistes. Pour le type de division projeté, quelque 10 000 hommes sont nécessaires. La «Wallonie» en dispose d'environ 4000 dont 1000 récemment arrivés. Peut-être les autorités allemandes ont-elles espéré voir arriver des milliers de volontaires. Plus probablement ont-elles eu l'idée d'utiliser le renom de la «Wallonie» à des fins de propagande et projetèrent de compléter les effectifs avec des troupes d'autres provenances.
Mais bien d'autres problèmes entravent la constitution de la division «Wallonie». Parmi les 4 000 hommes présents, beaucoup n'ont pas reçu d'instruction spécialisée et ont été envoyés aux quatre coins du Reich pour suivre des formations dans les écoles d'armes (en particulier des artilleurs). Le matériel, la charroi et les armes lourdes font défaut également.
N'ayant jamais pu être entièrement constituée et les éléments existants n'ayant jamais été tous réunis pour une action commune, le titre de "Division" restera un instrument de propagande. Seul le 69e régiment d'infanterie participera, avec quelques sous-unités, aux derniers combats, sur le sol allemand, côte à côte, pour la première et la dernière fois, avec leurs collègues volontaires belges flamands de la division Langemark.
Division «Wallonie» - Combats sur l'Oder entre Stargard et Stettin février à mai 1945
Les éléments de la division qui sont constitués: l'état-major divisionnaire, un groupement d'appui de services logistiques et techniques, une compagnie de transmissions, une compagnie anti-char et une batterie anti-aérienne légère, ainsi que les 69e et 70e Régiments d'infanterie sont envoyés au Front sur l'Oder. Toutefois, le 69e Régiment qui a bien 2 bataillons de fusiliers au complet, dont un bataillon cycliste, n'a pas ses compagnies d'appui. Et le 70e Régiment, ne possède qu'un seul bataillon au lieu de deux et ce bataillon ne comprend que 3 compagnies au lieu de 4. La division Langemark sera engagée avec 2 bataillons d'infanterie, une compagnie anti-chars et une compagnie anti-aérienne ainsi qu'une batterie de canons d'infanterie (telle que celles qui équipait les Brigades d'assaut).
Les deux Divisions seront engagées dans de violents combats et lanceront, sur ordre, plusieurs contre-attaques, aussi courageuses qu'inutiles et sans espoir. Elles feront honneur à leur réputation et à leur serment et les troupes subirent de très lourdes pertes. La dernière unité constituée appartenant à la division «Wallonie» et qui comptait 400 hommes, s'est présentée en bon ordre devant les avant-postes américain, le , pour déposer les armes. Aucune unité wallonne n'a été poursuivie pour crime de guerre perpétré sur le Front de l'Est durant leur engagement.
La croix de Bourgogne fut le symbole utilisé par les rexistes sur les étendards de leur division SS durant la Seconde Guerre mondiale. Léon Degrelle rêvait en effet de restaurer les anciens États bourguignons.
Le premier drapeau de la légion Wallonie fut remis le , dans la Salle de Marbre du Palais des Beaux Arts de Bruxelles.
Il s'agissait d'un drapeau à champ noir, à croix de Bourgogne et frange d’or c'est-à-dire aux trois couleurs de la Belgique. Ce drapeau ne respectait pas les règles de l'héraldique du fait de la superposition du noir et du rouge (règle de contrariété des couleurs).
Lors du départ du second contingent de la légion Wallonie, le , Victor Mathys remit un nouvel étendard. Celui-ci était blanc, découpé à deux pointes, avec croix de saint André rouge et orné sur ses deux faces d’une banderole avec la devise «Dur et Pur Rex vaincra». À cette occasion, furent également remis quatre fanions de compagnie reprenant l’étendant mais sans la devise et avec en plus un dextrochère sortant d'un nuage brandissant un glaive représentant le bras de Dieu. L’étendard et les fanions avaient été dessinés par John Hagemans, prévôt de la Jeunesse Rexiste.
Le , un nouvel étendard et quatre fanions furent remis aux légionnaires. Les fanions de compagnie étaient identiques à ceux remis en , mais numérotés de 5 à 8.
L’étendard était identique à celui de 1942, mais avec une nouvelle devise sur la banderole: «Qui s’y frotte s’y pique».
Dans leur retraite, des officiers de la légion Wallonie auraient confié les drapeaux au bourgmestre d’un village allemand, aux alentours de Lübeck. Plusieurs années plus tard, quelques anciens seraient retournés dans ce village où le bourgmestre les aurait soigneusement conservés. Ils auraient alors été remis à Léon Degrelle en Espagne. De fait, Léon Degrelle exposa de tels drapeaux dans son bureau.
Article de Flore Pisnier sur le site Belgium WWII, inspiré par De Bruyne, Eddy. Les Wallons Meurent à l’Est: La Légion Wallonie et Léon Degrelle Sur Le Front Russe 1941-1945. Bruxelles: Didier Hatier, 1991 et par Conway, Martin, Marc Efratas, Alain Dantoing, and José Gotovitch. Degrelle: Les Années de Collaboration: 1940-1944: Le Rexisme de Guerre. Ottignies: Quorum, 1994.
Article de Flore Pisnier, inspiré par De Bruyne, Eddy. Les Wallons Meurent à l’Est: La Légion Wallonie et Léon Degrelle Sur Le Front Russe 1941-1945. Bruxelles: Didier Hatier, 1991, sur le site Belgium WWII
Historique de la légion Wallonie, document anonyme rédigé par d'anciens cadres de la légion pendant leur captivité après la guerre (réserve précieuse de la bibliothèque du Ministère de la Défense belge