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homme politique français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Étienne Maynaud de Bizefranc de Lavaux (Maynaud ou Mayneaud, Laveaux ou Lavaux), dit, Étienne de Lavaux, né le à Digoin (Saône-et-Loire), mort le à Cormatin (Saône-et-Loire), est un général de division et un homme politique de la Révolution française.
Étienne de Lavaux | |
Fonctions | |
---|---|
Gouverneur général de Saint-Domingue | |
– (2 ans, 7 mois et 10 jours) |
|
Président | Jean-François Reubell |
Gouvernement | Convention nationale Ministère du Directoire |
Prédécesseur | François Thomas Galbaud-Dufort |
Successeur | Léger-Félicité Sonthonax (commissaire) |
Député de Saône-et-Loire | |
– (3 ans, 1 mois et 20 jours) |
|
Agent particulier du Directoire Exécutif de la Guadeloupe | |
11 décembre 1799 – 28 février 1800 | |
Coalition | Nicolas Georges Jeannet-Oudin et René Gaston Baco de La Chapelle (jusqu'en décembre 1800) |
Prédécesseur | Marie Auguste Pâris |
Successeur | Maurice Henry Bresseau |
Biographie | |
Nom de naissance | Étienne Maynaud de Bizefranc de Lavaux |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Digoin (Saône-et-Loire) |
Date de décès | (à 76 ans) |
Lieu de décès | Cormatin (Saône-et-Loire) |
Nationalité | Royaume de France Royaume de France République française |
Profession | Général de division |
Distinctions | plaque commémorative à Digoin[1] |
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Étienne de Lavaux est un des fils de Hugues Maynaud de Bizefranc, écuyer, et de dame Marie Jeanne Baudoin; il est le frère aîné de Jean-Baptiste François Mayneaud de Pancemont (1755-1836) et d'Antoine Xavier Mayneaud de Pancemont (1756-1807). Il est sous-lieutenant de dragons en 1769, puis devient capitaine en 1771, chef d'escadron en 1790, (la même année où il devient conseiller général de Saône-et-Loire) et lieutenant-colonel en 1791. Arrivé à Saint-Domingue le [2], avec la deuxième commission civile de Sonthonax et Étienne Polverel, il est responsable de la partie nord-ouest de la colonie, à Port-de-Paix.
Il est promu général de brigade le . À la demande de Sonthonax qui avait unilatéralement aboli l'esclavage à Saint-Domingue, il entre en relation avec Toussaint Louverture[3], alors chef d'esclaves révoltés ralliés à l'Espagne, pour le convaincre de rejoindre la République. Ayant réussi, il se lie d'amitié avec lui.
Il est nommé gouverneur de Saint-Domingue par intérim le et atteint le grade de général de division le . Étienne de Lavaux est ensuite nommé au Cap, principale ville de la colonie. Mais il se détache des mulâtres et se comporte avec autoritarisme. Le , les mulâtres du Cap l'emprisonnent avec ses aides de camp : Toussaint Louverture marche sur le Cap pour le délivrer[4]. En remerciement, Maynaud nomme Toussaint Louverture lieutenant général au gouvernement de Saint-Domingue.
Il entre au Conseil des Anciens le 22 vendémiaire an IV, comme député de Saint-Domingue. Il est réélu le 24 germinal an VII comme député de Saône-et-Loire.
Toussaint Louverture étant inquiet que la Révolution évolue vers davantage de conservatisme sous le Directoire, il favorise son élection comme député au Conseil des Anciens en pour le département de Saône-et-Loire[5]. Actif, il y fait adopter avec Roger Ducos les lois du 4 brumaire et du 12 nivôse an VI qui transforment les anciennes colonies en départements français et qui renforcent les acquis abolitionnistes (article XVIII : « Tout individu noir, né en Afrique ou dans les colonies étrangères, transféré dans les îles françaises, sera libre dès qu'il aura mis le pied sur le territoire de la République »[6],[7].
Lavaux siège à ce Conseil jusqu'au coup d'État du 18 Brumaire (en 1799), soutenant la politique de Toussaint Louverture[2].
Envoyé comme commissaire du directoire à la Guadeloupe en 1799 avec Georges Nicolas Jeannet-Oudin et René Gaston Baco de La Chapelle, il est rapidement mis aux arrêts pour ses positions trop favorables aux Noirs et de peur d'une révolution comme à Saint-Domingue. Le 27 février à Basse-Terre, Baco de La Chapelle et Jeannet-Oudin convainquent le général Pâris, qui l'arrêtera[8]. Le général Lavaux sera remplacer par Maurice Henry Bresseau[9], un commissaire du gouvernement. Il est mis à la retraite d'office sur ordre du Premier consul Bonaparte à compter du et revient en métropole le 3 mars. À la Restauration, il est de nouveau élu député de Saône-et-Loire de 1820 à 1824, défendant des idées progressistes, siégeant dans l'opposition constitutionnelle, au centre gauche. Il meurt le à Cormatin (Saône-et-Loire), dans le château qu'il a acquis au cours de sa retraite forcée[10]. Il est inhumé au cimetière d'Ameugny[10].
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