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homme politique français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Étienne Fajon, né le à Jonquières (Hérault) et mort le à Argenteuil[1], est un instituteur et homme politique français.
Étienne Fajon | ||
Étienne Fajon en 1958. | ||
Fonctions | ||
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Député français | ||
– (10 ans, 11 mois et 30 jours) |
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Élection | 12 mars 1967 | |
Réélection | 30 juin 1968 11 mars 1973 |
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Circonscription | 1re de la Seine-Saint-Denis | |
Législature | IIIe, IVe et Ve (Cinquième République) | |
Groupe politique | COM | |
Prédécesseur | Circonscription créée | |
Successeur | Paulette Fost | |
– (4 ans, 3 mois et 27 jours) |
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Élection | 25 novembre 1962 | |
Circonscription | 39e de la Seine | |
Législature | IIe (Cinquième République) | |
Groupe politique | COM | |
Prédécesseur | Jean-Charles Privet | |
Successeur | Circonscription supprimée | |
– (13 ans et 29 jours) |
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Élection | 21 octobre 1945 | |
Réélection | 2 juin 1946 10 novembre 1946 17 juin 1951 2 janvier 1956 |
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Circonscription | Seine (1945-1946) 5e de la Seine (1946-1958) |
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Législature | Ire Constituante IIe Constituante Ire, IIe et IIIe (Quatrième République) |
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Groupe politique | COM | |
– (3 ans, 7 mois et 20 jours) |
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Élection | 3 mai 1936 | |
Circonscription | Seine | |
Législature | XVIe (Troisième République) | |
Groupe politique | COM | |
Prédécesseur | André Grisoni | |
Successeur | Circonscription supprimée | |
Biographie | ||
Date de naissance | ||
Lieu de naissance | Jonquières (France) | |
Date de décès | (à 85 ans) | |
Lieu de décès | Argenteuil (France) | |
Parti politique | PCF | |
Profession | Instituteur | |
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Membre du comité central et du bureau politique du Parti communiste français, il est directeur de l'Humanité de 1958 à 1974 et député de 1936 à 1940, de 1945 à 1958 et de 1962 à 1978.
Fils d'un petit viticulteur et d'une institutrice, Étienne Fajon sort major de sa promotion à l'école normale d'instituteurs de Montpellier et est nommé instituteur près de Jonquières en . Il adhère au Parti communiste français (PCF) au début de 1927[2].
Au début des années 1930, son poste n'est pas renouvelé à l'Éducation nationale en raison de son appartenance politique. Il s'implante alors à Alès, où il est candidat aux élections législatives et dirige Le Cri du Gard[2]. En 1932, il est élu membre du Comité central du Parti communiste et chargé de l'éducation des militants[3], responsabilité qu'il conserve jusqu’à 1948, et assume à nouveau de 1974 à 1979[2].
Étienne Fajon est élu député de la Seine (dans la 10e circonscription de Saint-Denis) en 1936. Il siège dans la commission du règlement, la commission de la législation civile et criminelle et la commission de l'enseignement et des beaux-arts[3].
Le , il est mobilisé à Marseille comme maréchal-des-logis. Après la dissolution du Parti communiste, il adhère au nouveau groupe parlementaire communiste, le groupe ouvrier et paysan français, créé le . Durant la drôle de guerre et en accord avec la position du PCF depuis la signature du Pacte germano-soviétique condamnant la « guerre impérialiste », le , à la chambre des députés, il justifie l'invasion de la Finlande par l'URSS et déclare que la guerre menée par la Grande-Bretagne et la France n'est pas une « guerre de défense de la liberté »[4],[5].
Le , il est déchu de son mandat de député et condamné le par le 3e tribunal militaire de Paris à 5 ans de prison, 4 000 francs d'amende et 5 ans de privation de ses droits civils et politiques pour reconstitution de ligue dissoute[2]. Il est incarcéré au Cherche-Midi, à la Santé, à Angers, à l’île de Ré, à Tarbes, au Puy, puis transféré en en Algérie au bagne de Maison Carrée. Comme ses 26 camarades députés emprisonnés, il n'est libéré que le .
le , Étienne Fajon devient membre de l'Assemblée consultative provisoire à Alger en remplacement de François Billoux nommé commissaire d'État[2].
À partir de 1945, il fait partie de la première et de la deuxième Assemblée constituante. Le , il dénonce devant l'Assemblée les émeutes, ainsi que les « hitlériens d'Algérie » qui les ont provoquées, qui ont conduit aux massacres de Sétif, Guelma et Kherrata (Algérie) et déclare que ces tueries sont la « manifestation d'un complot fasciste »[6],[2],[7].
Au sein du Parti communiste, il gravit rapidement les échelons : il est membre du Comité central (1932-1990), du Bureau politique (1945-1979) et du Secrétariat (1954-1956 et 1970-1976). Il est également, avec Georges Cogniot, le représentant du PCF au Kominform à sa création.
Par ailleurs, il devient directeur-adjoint (1948-1958), puis directeur (1958-1974) de L'Humanité. Il est également directeur de la revue pédagogique du PCF L'École et la Nation à sa fondation en 1951[8].
Lors des événements de Mai 68, Étienne Fajon fait partie des 20 députés communistes [9] qui déposent, avec 49 autres, une motion de censure le à l’Assemblée nationale, laquelle condamne le régime gaulliste qui « dix ans après sa prise de pouvoir […] refusant tout dialogue véritable, contraint les étudiants, les enseignants, les paysans, les ouvriers, les jeunes sans emploi, à recourir à des manifestations de rue d’une exceptionnelle ampleur[10] ».
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