Grand explorateur de sommets vierges, Émile Fontaine est aussi un «chasseur d'images» à une époque où les prises de vues nécessitent de transporter 15 kg de matériel et ses photographies constituent un témoignage intéressant sur l'alpinisme du début du XXesiècle. Il est aussi l'un des premiers skieurs français et utilise dès 1907 deux bâtons de taille normale, en opposition avec l'usage courant d'un seul bâton de grande taille.
Bien que, selon Yves Ballu, il fut avant la Première Guerre mondiale «l'un des rares alpinistes français, avec Henri Dunod, à disputer aux Anglais une suprématie que personne ne semblait capable de remettre en cause»[1], Émile Fontaine est l'un des rares alpinistes de son époque à ne pas avoir laissé son nom à un sommet.
1897 - Émile Fontaine descend à 55 mètres de profondeur dans un moulin de la Mer de Glace, record qui tiendra un siècle[2]
1900 - Seconde ascension par la face nord de la Dent du Géant avec les guides Joseph Ravanel «Le Rouge» et Joseph Simond, qui fut tué par la foudre à la descente, le 27 juillet[4].
Olivier Hoibian, Les alpinistes en France, 1870-1950: une histoire culturelle, L'Harmattan, 2000
Gilles Modica, Le roman des premières: alpinistes français, 1871-1914, Volopress, 2009, «Joseph Ravanel (1869-), Émile Fontaine (1859-1942) - la cordée des aiguilles»