Abbaye Saint-Michel de Saint-Mihiel
abbaye située dans la Meuse, en France De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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L'abbaye Saint-Michel de Saint-Mihiel, également appelée église Saint-Michel de Saint-Mihiel est une ancienne abbaye bénédictine située à Saint-Mihiel, dans la Meuse.
Abbaye de Saint-Mihiel | |
Vue de l'aile abritant l'hôtel de ville ainsi que le chœur de l'abbatiale. | |
Présentation | |
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Culte | Catholicisme |
Type | Abbaye |
Début de la construction | VIIIe siècle |
Protection | Classé MH (1982) Façades, toitures, salles capitulaires, galeries du cloître Inscrit MH (1975) Bibliothèque, escalier d'honneur[1] |
Site web | https://abbaye-saint-mihiel.jimdo.com/ |
Géographie | |
Pays | France |
Région | Lorraine |
Département | Meuse |
Ville | Saint-Mihiel |
Coordonnées | 48° 53′ 24″ nord, 5° 32′ 30″ est |
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Fondée à l'époque mérovingienne, elle devint un centre d'études majeur sous les Carolingiens avec l'abbé Smaragde, et le resta jusqu'au XVIIIe siècle, notamment grâce à sa bibliothèque[2]. Celle-ci fut entièrement reconstruite au XVIIIe siècle, dans une configuration maintenue jusqu'à aujourd'hui.
C'est en 708 ou 709 que l'abbaye fut fondée par le comte Wulfoalde et sa femme Adalsinde, mais d'abord installée sur la côte de Castellion ou Châtelet, près du ruisseau appelé Marsoupe. L'établissement fut illustré au début du IXe siècle par l'abbé Smaragde de Saint-Mihiel, un proche de l'empereur Louis le Pieux, qui accorda cinq diplômes à l'abbaye entre 816 et 826. Vers 820, l'abbé Smaragde organisa le déplacement du monastère pour l'installer au bord de la Meuse, près d'un village appelé alors Godinécourt (rebaptisé depuis Saint-Mihiel).
Depuis la fondation de l'abbaye à l'époque mérovingienne, les bénédictins, fidèles à leur réputation d'érudits, constituèrent une bibliothèque au fil des siècles. Initialement composée de manuscrits, la bibliothèque s'étoffe très vite avec l'invention de l'imprimerie au XVe siècle. Au XVIIIe siècle furent édifiées deux salles dont une de 50 mètres de long, permettant le classement de plus de 12 000 ouvrages.
Toujours préservée dans ses bâtiments d'origine, la bibliothèque ne fut pas dispersée ou déplacée après la Révolution. D'abord propriété de l'État, elle fut laissée dans un relatif abandon avant d'être confiée à la municipalité en 1848, qui en fait une bibliothèque publique jusqu'en 1985. En 1915, un obus français détruit en grande partie la bibliothèque, et pousse le commandement allemand à appliquer le programme du Kunstschutz. Les collections sont déplacées au Musée de la Cour d'Or de Metz. Les ouvrages sont restitués en 1935[6]. Malgré les pertes et vols après la Révolution et les dégâts causés durant la Première Guerre mondiale, la bibliothèque bénédictine de Saint-Mihiel conserve toujours près de 8700 ouvrages dont 74 manuscrits et 86 incunables ainsi que 1 150 imprimés du XVIe siècle. La collection n'est pas exclusivement religieuse, au XVIIIe siècle, 3 441 livres traitent de sujets profanes, notamment d'histoire, de géométrie, d'arts militaires, d'œuvres littéraires, de droit, des sciences et techniques...
Depuis 1998, le rez-de-chaussée de l'aile abritant la bibliothèque a été organisé en musée départemental. Un premier musée avait été fondé en 1906 dans l'abbaye, mais la volonté était forte de créer un lieu permettant de conserver la riche orfèvrerie sacrée, ainsi que l'art sculptural du département de la Meuse. En effet de nombreuses communes de la Meuse ont fait dépôt au département de leurs pièces les plus riches, notamment classées monument historique, afin d'assurer leur protection contre le vol et de permettre une exposition aisée au public[7].
Il s'agit d'une œuvre maîtresse de Ligier Richier classée au patrimoine historique en 1897 et conservée dans l'église Saint-Michel à Saint-Mihiel. Les personnages sont de grandeur nature, taillés dans du noyer. La statue date d'avant 1532.
À l'origine elle était peinte. Les restaurations récentes ont permis de retrouver les traces de coloris: bleu azur pour le manteau de la Vierge, or et rouge vermillon pour la tunique de saint Jean. L'évanouissement de la Vierge en tant que sujet d'une scène sculptée se répand aux environs du XVe siècle. La Vierge vient de s'évanouir, ses bras pendent, ses mains sont inertes. Les mains de saint Jean viennent soutenir la Vierge pour éviter sa chute.
Le musée du Louvre conserve une tête du Christ provenant du groupe de Saint-Mihiel dont les autres parties ont disparu au cours des guerres et des révolutions[9].
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