Zhenzhu nang
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Recueil de perles
La pharmacopée chinoise Zhenzhu nang 珍珠囊 « Le recueil de perles », dont le titre est la forme courte de Jié gǔ zhēnzhū náng 潔古珍珠囊 (ou Zhāngshì zhēnzhū náng 張氏珍珠囊) « Le recueil de perles de Jiegu (M. Zhang) », a été écrit par Zhang Yuansu 张元素 (1151-1234), nom social Jiegu 潔古, à l’époque de la dynastie Jin (1115-1234) du peuple Jürchen, et composé d’un seul chapitre[1].
L’œuvre présente une liste de substances médicinales, assorties de leur saveur, de leur aptitude à monter ou descendre (sheng jiang 昇降) dans le corps, d’agir en profondeur ou en surface, et de leurs liens avec les 12 conduits (méridiens).
Zhang Yuansu part des qualités propres et observables des drogues qu’il associe au système formel abstrait du yin et yang et des correspondances systématiques pentanaires de la médecine du Huangdi neijing, et dans une troisième étape, donne le mode d’action de la drogue, tel que la capacité à monter ou descendre dans le corps, de pénétrer tel ou tel conduit, de reconstituer ou accentuer une déplétion, ayant valeur explicative.
Ce n’est qu’à partir du début du XIIe siècle, que des auteurs comme Zhang Yuansu (1151-1234) et Kou Zongshi 寇宗奭 (XIIe) puis des élèves de Zhang, comme Li Gao (1180-1251) et Wang Haogu 王好古 (1200-1264), ont ouvert la voie à l’introduction des principes explicatifs des correspondances systématiques venant du Huangdi neijing (chap. 4, 5, 10 du Suwen; chap.11 du Lingshu), dans la pharmacopée. Auparavant, les auteurs de pharmacopée menaient des enquêtes auprès des médecins pour savoir quelles drogues avaient-ils observé, étaient les plus efficaces contre tels symptômes. Du moins pour les drogues de grade inférieur, car pour les autres destinées aux personnes cherchant à rester en bonne santé et à prolonger la vie (voire de chercher l’immortalité physique), l’observation très longue voire sans fin, étant peu facile, il restait à interroger les taoïstes et alchimistes.