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groupe ethnique en Afrique De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Zandé est le nom d'un peuple d'Afrique centrale, vivant principalement en République démocratique du Congo, sur le Haut Congo, dans l'ouest du Soudan du Sud, autour des rives de l'Uelé, ainsi qu'en République centrafricaine[2].
République démocratique du Congo | 2 061 000 |
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Soudan du Sud | 1 040 000 |
République centrafricaine | 96 500 |
Population totale | 3,8 millions (fin du XXe siècle[1]) |
Langues | Pazande |
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Religions | Christianisme, animisme |
Ethnies liées | Bangalas, Nzakara, Mangbetu |
L'endonyme « Zandé » (pluriel « Azandé »)[3] signifie « qui possède beaucoup de terre », et se rapporte à l'histoire du peuple zandé, conquérant et guerrier. L'exonyme « Niam-Niam » signifie « grands mangeurs » en dinka et se rapporte à la réputation de cannibales sur laquelle les Azandé ont joué pour terroriser leurs ennemis et conquérir des territoires. Cet ethnonyme, largement utilisé par les Occidentaux (en particulier Britanniques et Français) au début du XXe siècle, est aujourd'hui tombé en désuétude en raison de son caractère péjoratif[4]. Il subsiste néanmoins au travers de la langue turque et du mot Yamyam (« cannibale »)[5].
Selon les sources et le contexte, on observe de multiples variantes des noms Zandé et Niam-Niam : A-Zandeh, Asande, Azande, Azandé, Azandés, Azanga Bazenda, Bazande, Baazande, Wazande Mozandé Niam-Niam, NiamNiam, Nyam-Nyam, NyamNyam, Sande, Zande, Zandé, Sandeh, Zandeh, Zandés[6].
L'origine du peuple Zandé reste hypothétique, car il ne s'agit pas d'un peuple proprement dit, mais plutôt d'un groupe de tribus vaincues par des guerriers venus du Lac Tchad qui, par chaque passage dans un territoire, imposent leur langue, coutumes et cultures aux tribus qui les adoptent[7]. Selon le géographe français Paul Pollacchi, les Zandé sont de race chamitique[8].
Selon l'ingénieur et ethnologue Adolphe de Calonne-Beaufaict[9] ayant vécu en Uélé (1881 - mort au Congo en 1915)[10], les Zande Avungura (ou encore Avungara) sont les descendants de Gura qui aurait régné de 1755 à 1780 ; les plus importants d'entre eux sont Tombo et Mabenge. De Tombo descendent les Zande Amokuma, Abèli ou Avuru Kipa et Embili. De Mabenge viennent les Zande Ambomu, Anunga et Auro. Les Zande Amokuna sont sur la Bima en territoire de Bambesa, chefferie Mange.
Les Zande Abèli ou Avuru Kipa, sont sur le Bomokandi en territoire de Poko, la chefferie Avuru Bakenga et en territoire de Niangara, les chefferies Boemi et Manziga. Les Zande Embili sont en territoire d'Ango, chefferie Ezo.
Les Zande Ambomu, venus du Bomu, occupent maintenant l'est du pays zande soit le territoire de Dungu et comprennent les chefferies Wando, [Malingindo] et Doruma dont les chefs en 1959 étaient pour la chefferie Wando le chef Dekpe, fils de [Ngilima], petit-fils de [Ranzi], arrière-petit-fils de Wando, pour la chefferie [Malingindo] comprenant l'ex-chefferie Dika et l'ex-chefferie [Malingindo] le chef Sadi, fils de Dika, petit-fils de Bagboro, arrière-petit-fils de [Malingindo], pour la chefferie Doruma le chef Ukwatutu, fils de [Yakpati], petit-fils de Doruma, arrière-petit-fils d'Ezo. Les Zande Anunga sont en territoire d'Ango, chefferies Mopoy et Sasa. Les Zande Auro ou Avuru Nindu sont également en territoire d'Ango, chefferie Gindu.
Les Zande Bandia ou Abandya sont dans le territoire de Bondo, chefferies Bamange, Boso, Deni, Duaru, Gaya, Goa, Kasa, Mobenge-Mondila, et Soa, en territoire de Buta, chefferie Nguru et en territoire d'Aketi, chefferies Avuru Gatanga et Avuru Duma.
Les Zande parlent le Pazande, dont le nombre de locuteurs a été estimé à 1 142 000[11].
Leurs croyances tournent la plupart du temps autour de la magie, des oracles et de la sorcellerie. Ils pensent que la sorcellerie est une substance héritée dans le ventre qui vit une vie assez autonome, exécutant la mauvaise magie sur les ennemis des personnes. Une sorcière peut parfois être ignorante de ses pouvoirs et peut accidentellement frapper les personnes à qui elle ne souhaite aucun mal. Puisque cette substance est toujours présente, il existe plusieurs rituels reliés à la protection et à l'annulation de la sorcellerie, effectués presque quotidiennement. Les oracles sont une manière de déterminer d'où la sorcellerie suspectée vient et ils étaient pendant longtemps l'autorité légale, celle disant comment répondre aux menaces[12].
Edward Evan Evans-Pritchard a effectué une enquête de terrain en milieu Zandé de 1926 à 1930, y consacrant sa thèse, soutenue en 1927, puis plusieurs ouvrages, dont un sur Sorcellerie, oracles et magie. Quarante ans après son enquête, un article sur l'homosexualité institutionnelle zande (alors disparue, mais que ses informateurs lui avaient rapporté), dans laquelle « les hommes célibataires des compagnies militaires de la cour royale prenaient provisoirement pour "épouses" de jeunes garçons en raison de la difficulté d’accès aux femmes »[13]. Il lui oppose l'homosexualité féminine, réprimée, car elles sont associées à la sorcellerie[13].
Les Zandé ont été photographiés notamment au XIXe siècle par l'explorateur autrichien Richard Buchta[17].
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