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archéologue et égyptologue égyptien De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Zahi Hawass (arabe : زاهي حواس), né le à Damiette, est un égyptologue, archéologue et universitaire égyptien[1].
Naissance | |
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Nom dans la langue maternelle |
ز |
Nom de naissance |
زاهي عباس حواس |
Nationalité | |
Formation | |
Activités |
Anthropologue, égyptologue, homme politique, professeur d'université, archéologue, spécialiste des nécropoles |
Après des études en Égypte et aux États-Unis, où il est diplômé en 1967, il devient consultant pour de nombreux documentaires avant d'occuper divers postes et devenir finalement le secrétaire général du Conseil suprême des Antiquités égyptiennes[3].
Son premier poste, en 1969, est celui d'inspecteur des antiquités à Tounah el-Gebel, en Moyenne-Égypte. La même année, il est également inspecteur des antiquités à Edfou, à Abydos et à Al-Minya. L'année suivante, c'est à Alexandrie, pour la partie ouest du delta du Nil. En 1972, il est nommé à ce poste pour la région du Caire, en 1973, aux temples d'Abou Simbel, en 1974, à Louxor[3]. De 1974 à 1979, il est premier inspecteur des antiquités, puis en 1980, inspecteur en chef puis il occupe le poste de directeur général des antiquités du plateau de Gizeh, de Saqqarah et de l'oasis de Bahariya entre 1987 et 1997[3].
Professeur invité dans plusieurs universités américaines et européennes, il est également membre de l'Académie russe des sciences naturelles et de l'Académie royale des Beaux-Arts de Sainte Élisabeth de Hongrie (en)[4] ainsi que de plusieurs autres sociétés savantes. Entre 1998 et 2002, il occupe le poste de sous-secrétaire d'État pour les monuments de Gizeh avant de devenir en 2002 le secrétaire général du Conseil suprême des Antiquités égyptiennes[3]. C'est à ce titre qu'il fait passer une loi en 2010 annulant le quota de 10 % de biens que les missions étrangères avaient l'habitude de prélever sur leurs découvertes[5].
Il est nommé ministre des Antiquités, un poste ministériel nouvellement créé, par Hosni Moubarak en . Il démissionne le de ses fonctions ministérielles puis est reconduit, le , dans les fonctions de ministre des Antiquités dans le nouveau gouvernement présidé par le Premier ministre Essam Charaf[6]. Il démissionne de nouveau le après que le Premier ministre Charaf l'a informé qu'il ne serait pas reconduit dans ses fonctions. Il est remplacé le à la tête du Conseil suprême des Antiquités égyptiennes par Mohamed Abdel Fattah puis un mois après par Moustapha Amine[7]. Dés 2011, il est très critiqué pour sa relation étroite avec le clan Moubarak[8].
Interdit de sortie d'Égypte après la chute du raïs, il est de nouveau libre de voyager depuis , il entame alors une série de conférences internationales[9]. En 2018, son nom est donné à un nouveau centre d'études égyptologiques[10],[11].
Depuis 2009, il s'est lancé dans une grande campagne pour récupérer les trésors de l'Égypte antique à l'étranger[12],[13]. Pour arriver à l'objectif souhaité, il organise des communiqués de presse à grande échelle pour sensibiliser l'opinion publique occidentale[14].
Dans ce combat, il réclame sans succès le retour de la Pierre de Rosette, la stèle qui a permis à Champollion de déchiffrer l'écriture hiéroglyphique[15],[16]. En revanche, il réussit à convaincre les responsables français de rendre à l'Égypte cinq fragments de peintures murales qui proviennent du tombeau d'un dignitaire de la XVIIIe dynastie situé dans la vallée des Rois, auparavant exposées au musée du Louvre[17],[18]. Il travaille également d'arrache-pied pour obtenir le retour du buste de Néfertiti détenu par le Neues Museum de Berlin[19],[20].
Arrivé à la tête du ministère des Antiquités dans un contexte houleux marqué par la révolution, il réussit à mettre en place une stratégie avec l'UNESCO pour assurer une meilleure protection des sites archéologiques égyptiens[21],[22].
En Occident, Hawass a été accusé de comportement autoritaire incluant l'interdiction faite aux archéologues d'annoncer leurs propres découvertes[23] ; on l'accuse ainsi de courtiser les médias pour son propre compte, après leur avoir interdit l'accès aux sites archéologiques sous prétexte d'amateurisme[24].
Plusieurs égyptologues, ont par ailleurs déclaré lors d'interviews que la plupart des travaux du docteur Hawass étaient dépassés depuis longtemps[25]. Hawass a délibérément ignoré ou méprisé ces critiques. Interrogé à ce sujet, il déclare que ce qu'il fait, il le fait dans l'intérêt de l'Égypte et pour la sauvegarde de ses antiquités[26].
Il est l'artisan de la restauration du Sphinx de Gizeh, qui a suscité maintes controverses, avec par exemple l'usage de béton armé[27].
Le , Zahi Hawass et son équipe ont déménagé dans la mythique tombe KV62 la momie de Toutânkhamon vers un nouveau sarcophage[28].
En restaurant les murs de la mosquée Abou el-Hagag sur le temple de Louxor, ils ont fait une découverte : des linteaux, piliers et bas-reliefs vieux de 3 300 ans[29].
Soixante-trois tombes ont été mises au jour dans la vallée des Rois, mais aucune par un archéologue égyptien. Zahi Hawass espère mettre fin à cette série. En 2008, son équipe a entamé des recherches entre les tombeaux de Mérenptah et de Ramsès II avec pour objectif de trouver la sépulture de Ramsès VIII[30].
Zahi Hawass a authentifié la momie de la reine Hatchepsout, trouvée en 1903 dans la tombe KV60[31]. Le mystère a été définitivement éclairci en passant au CT Scan un vase canope portant sa titulature. Dans cette urne contenant ses viscères momifiés, Zahi Hawass et son équipe ont décelé une molaire à laquelle manquait une des racines. Et ce fragment de dent correspond parfaitement au vide laissé dans la mâchoire de la momie où se trouve toujours la racine manquante[32].
Cette momie ainsi que d'autres sont décrites dans l'ouvrage Scanning the Pharaohs: CT Imaging of the New Kingdom Royal Mummies, qu'il a co-écrit avec Sahar Saleem[33].
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