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historien français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Yves Bénot ou Yves Benot, pseudonyme d'Édouard Helman, né à la Ferté-sous-Jouarre le et mort à Paris 14e le [1], est un journaliste et un militant anticolonialiste. Il a rédigé de nombreux ouvrages consacrés au colonialisme.
Naissance | |
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Décès | |
Sépulture |
Cimetière du Père-Lachaise, Grave of Benot (d) |
Nom de naissance |
Édouard Helman |
Pseudonyme |
Yves Benot |
Nationalité | |
Activités |
Historien, historien de la philosophie, enseignant du secondaire, écrivain, journaliste, instituteur, professeur d'université |
Comment la Convention a-t-elle voté l'abolition de l'esclavage en l'an II ? (d) |
Son père, médecin né en Roumanie, exerçait à La Ferté-sous-Jouarre et se distingua pendant la bataille de la Marne en 1914. Arrêtés et déportés en 1943, lui et son épouse furent probablement exécutés à leur arrivée en camp d'extermination[2]. Interrompant des études de lettres, Yves Benot rejoint pour sa part la France libre par l'Espagne[réf. nécessaire]. Après la fin de la guerre, il reprend une activité littéraire (préparation d'un volume de textes d'Antonin Artaud) et politique (Revue du Moyen-Orient). Il commence aussi une carrière de professeur de lettres, d'abord au Maroc où il exerce une activité journalistique.
Revenu en France, il travaille dans des publications liées au Parti communiste français, notamment aux Lettres françaises de 1953 à 1956[2]. En 1958, il rejoint la Guinée nouvellement indépendante pour enseigner au lycée de garçons de Conakry. En 1962, après le procès des enseignants, il rejoint le Ghana de Nkrumah où il reste jusqu'à la chute de celui-ci.
En 1976, il soutient sa thèse de doctorat d’État devant l’Université de Paris-8, portant le titre « Fonctions historiques des idéologies et de la science d’après l’exemple de l’Afrique noire » ce qui lui permet d'obtenir le titre de docteur ès lettres[2].
Très inspiré par les Lumières du XVIIIe siècle, il démontre leur avance sur leur temps malgré leurs ambiguïtés. Il estime que, plutôt que de s'indigner, rétrospectivement, des insuffisances de la lutte contre l'esclavage, il convient surtout de réintégrer la colonisation dans l'Histoire et d'en comprendre les mécanismes.
Dans son ouvrage, Massacres coloniaux (1994), il s'insurge d'une « révision de l’histoire coloniale » accusant les historiens Charles-Robert Ageron, René Rémond ou Denise Bouche, ce que Guy Pervillé décrit comme étant la démarche d'un « anticolonialiste militant »[3].
Il est inhumé le au cimetière du Père-Lachaise (36e division)[4].
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