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compositeur libanais De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Wadia Sabra (en arabe : وديع صبرا Wadī' Ṣabrā), né le à Beyrouth et mort le dans la même ville, était un compositeur libanais et fondateur du Conservatoire libanais national supérieur de musique en 1925[1].
Naissance | Aïn al Jadidé |
---|---|
Décès |
(à 76 ans) Beyrouth |
Sépulture |
Cimetière des Évangéliques de Sodeco Beyrouth |
Nom dans la langue maternelle |
وديع صبرا |
Nationalité | |
Formation |
Conservatoire de Paris |
Activité | |
Fratrie |
Edma Emilia Louise Nassib Rosa Anis |
Conjoint |
Adèle Misk |
Enfant |
Badiha Achkar Sabra |
Religion |
Protestant |
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Instrument |
Piano et orgue Fondateur du Conservatoire Supérieur de Musique du Liban (1929) |
Maître |
Albert Lavignac (1846-1916) |
Genre artistique |
Hymne national du Liban (1927) |
Il est considéré comme étant un des pères fondateurs de la musique savante libanaise. En tant que compositeur, sa musique se caractérise par un mélange de langage musical d'Ouest et d'Est, intégrant les forces et les charmes de ces deux traditions. Il est surtout connu aujourd'hui comme compositeur de l'hymne national libanais, populairement connu comme Kulluna lil Watan (paroles de Rachid Nakhlé), qui a été officiellement adopté par le gouvernement libanais par décret présidentiel du .
Après avoir d'abord étudié à l'université américaine de Beyrouth, Wadia Sabra part pour Paris en 1892, il y sera, pendant sept ans, sous l'égide du musicologue Albert Lavignac, un brillant élève du Conservatoire de Paris, avant de s'installer, comme titulaire, au banc d'orgue de l'église évangélique du Saint-Esprit. Puis c'est le retour momentané à Beyrouth, où il fonde, en 1910, la première École de Musique (Dar ul Musical). Bien qu'attaché à l'étude des disciplines occidentales, Wadia Sabra s'était fait, lors de son premier séjour parisien, le précurseur d'un nouveau style en matière de musique orientale, et très particulièrement libanaise. Son goût prononcé pour les recherches le fait d'ailleurs retourner à Paris où il travaille, dans les studios Pleyel, à la mise au point d'une « nouvelle unité de mesure », dite la « gamme universelle », et qu'il allait tenter de faire connaître aux spécialistes ès musique, lors d'un Congrès prévu à Beyrouth, lorsque la mort vint le surprendre le .
Dans l'intervalle, le fondateur-administrateur de Dar ul Musica avait eu la satisfaction de voir cette école devenir « nationale » () ; puis en 1929, « Conservatoire national », qu'il était appelé à diriger jusqu'à sa mort. il laissait en héritage, non seulement un clavier aux intervalles en quarts de ton, mais encore un ouvrage apprécié - et discuté - sur La Musique arabe, base de l'art occidental, ainsi qu'un certain nombre d'œuvres diverses, dont l'hymne national libanais. L'École nationale de musique avait été dotée d'une revue mensuelle, sorte de lien permanent entre cette institution, ses élèves, et les premiers mélomanes du Liban.
Il est le père de Badia Sabra Haddad, dont il devient le professeur au Conservatoire ; elle-même enseigne par la suite dans cette institution et y forme de très nombreux chanteurs et chanteuses qui font de grandes carrières internationales[2].
Malgré de nombreuses demandes de subvention restées sans suite auprès du gouvernement libanais, Sabra meurt ruiné et son épouse, Adèle Misk, se retrouve sans pension de retraite. Elle se réfugie alors chez son neveu, le Dr Robert Misk. Par ailleurs, le courant ne passant plus entre elle et leur fille adoptive, Badia Sabra Haddad, Adèle décide de cacher l'ensemble de son œuvre dans une grande malle bleue en fer qui ne refera surface qu'en 2016.
Aujourd'hui, l'ensemble du fonds Sabra est mis en dépôt par la famille Misk au Centre du patrimoine musical libanais (CPML)[3].
Ce qui permit à Zeina Saleh Kayali[4] d'écrire sa biographie complète en 2018 dans la collection Figures musicales du Liban[5] aux éditions Geuthner (ISBN 978-2-7053-4002-5).
En 2021, le baryton Fady Jeanbart a publié 2 recueils[6] de partitions des œuvres de Sabra :
À l'initiative de la Friend of the Cedars Forest Comitte-Bsharry ainsi que du baryton Fady Jeanbart, un cèdre a été baptisé au nom de Wadia Sabra dans la nouvelle réserve de la forêt des Cèdres de Dieu dans le nord du Liban le dimanche 2 octobre 2022.
Il porte le numéro : Z10-2066/6477[8].
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