Utilisateur:Ps2613/Église catholique
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La notion d’Église catholique est présente dans la plupart des confessions chrétiennes : catholique, orthodoxe, protestantes et anglicane notamment. L’adjectif « catholique » vient du grec καθολικός signifiant « universel ». Le terme a commencé à être employé pour qualifier l’Église au début du IIe siècle[1]. Il se trouve aussi dans le symbole de Nicée-Constantinople adopté en 381 et qui proclame : « Je crois en l’Église une, sainte, catholique et apostolique ». Cette profession de foi qui est avec le symbole des apôtres la plus importante de l’ancienne Église, est depuis des siècles le credo de toutes les liturgies, de sorte que des chrétiens de toutes Églises, même lorsque commencera le temps des divisions confessionnelles, déclareront croire en l’Église catholique, indépendamment du fait que leur confession soit ou ne soit pas explicitement désignée comme « catholique » dans l’usage courant ou dans des textes officiels[2]. Toutefois, si tous déclarent croire « en l’Église catholique », tous n’ont pas la même compréhension de ce qu’est ou devrait être l'Église catholique, et si elle peut ou non correspondre à une société humaine organisée et visible.
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Cet article traite de la notion d'Église catholique, des ses développements historiques et des divergences confessionnelles sur le sujet. Pour l'Église catholique en tant qu'institution et la religion des catholiques voir Catholicisme
Depuis les premiers siècles du christianisme, parler d’Église catholique c’est à la fois affirmer que l’Église est universelle, qu’elle ne peut se replier sur une communauté ou dans un espace particulier en se coupant du tout[2], en même temps que cela revient à désigner la véritable Église du Christ « la seule légitime et authentique[3] ». L'expression a commencé à être employé par des auteurs chrétiens au début du IIe siècle, dans un contexte où émerge la figure d’autorité locale de l’évêque et où les communautés chrétiennes cherchent progressivement à construire l'unité et la communion de celles-ci[4], en même temps que la définition de l'orthodoxie du christianisme se dessine au fil des débats doctrinaux[1]
À l’époque de la Réforme (XVIe siècle), alors que se multipliaient les schismes dans l’Église et qu’apparaissaient des confessions religieuses réclamant chacune leur autonomie et la protection de l’État, la notion d’Église catholique est redevenue un enjeu majeur[2]. Dans ce contexte ce qui se concevait comme la catholicité de l’Église s’est diversifié car ceux que l’on appelle aujourd’hui catholique, orthodoxes, luthériens ou anglicans se sont tous déclarés catholiques, nonobstant l’usage qui a prévalu par la suite de réserver l’appellation de catholiques aux chrétiens en communion avec le pape et les évêques[5]. Dans ce contexte apparaît la théologie des « quatre notes de l’Église », chaque « note » qui s’accorde avec les trois autres étant l'une des qualités ou propriétés correspondant aux termes employés dans le Credo de Nicée-Constantinople à propos de l’Église : « une, sainte, catholique et apostolique ».
Les débats modernes sur la catholicité de l’Église peuvent difficilement faire abstraction de la situation actuelle de division confessionnelle entre chrétiens. Ainsi les interprétations des textes antérieurs à l’apparition des diverses confessions chrétiennes actuelles dépendent très largement des schémas de légitimation prévalant dans les communautés ecclésiales. Toutefois, si les façons d’écrire l’histoire sont largement tributaires du présent, il est au moins possible de considérer que les textes du christianisme anciens n’ont pas été écrits en fonction des événements ultérieurs.