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La guerre civile russe était une guerre civile multipartite dans l'ancien Empire russe qui s'étend du au . Déclenchée par le renversement du gouvernement provisoire russe, elle a abouti à la formation de la république socialiste fédérative soviétique de Russie, puis de l'Union soviétique sur la majeure partie de son territoire. Son dénouement a marqué la fin de la révolution russe, qui fut l'un des événements fondamentaux du XXe siècle.
Date |
– (5 ans, 7 mois et 9 jours) |
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Lieu | Anciens territoires de l'Empire russe (actuels Russie, Ukraine, Géorgie, Finlande, Pologne, Kazakhstan, Biélorussie, Azerbaïdjan, Estonie, Lettonie, Lituanie, Ouzbékistan, Tadjikistan, Turkménistan), Mongolie-Extérieure, Perse |
Issue | Victoire des bolcheviks en Russie, Ukraine, Géorgie, Kazakhstan, Arménie, Azerbaïdjan et Biélorussie ; défaite des bolcheviks dans les pays baltes, en Pologne et en Finlande ; mise en place d'un régime communiste en Mongolie-Extérieure. |
Changements territoriaux | Formation de l'URSS en 1922 ; indépendances de la Lituanie, de la Lettonie, de l'Estonie, de la Pologne et de la Finlande |
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Guerre civile russe
Batailles
Campagne de la steppe • Bataille de Krouty • Première campagne du Kouban • Marche de Iași au Don • Seconde campagne du Kouban • Marche vers Moscou • Bataille de Pétrograd • Intervention en Russie septentrionale • Grande marche de glace de Sibérie • Révolte de Tambov • Révolte de Kronstadt • Intervention en Sibérie • Révolte basmatchi
La monarchie russe a pris fin avec l'abdication du tsar Nicolas II lors de la révolution de Février, et la Russie était alors en pleine mutation politique. Un été tendu a culminé avec la révolution d'Octobre, où les bolcheviks ont renversé le gouvernement provisoire de la nouvelle République russe. La prise du pouvoir par les bolcheviks n’a pas été universellement acceptée et le pays a sombré dans la guerre civile. Les deux plus grands belligérants étaient l'Armée rouge, luttant pour l'établissement d'un État socialiste dirigé par les bolcheviks et dirigé par Vladimir Lénine, et les forces vaguement alliées connues sous le nom d'Armées blanches, qui fonctionnaient comme un attrape-tout pour les oppositions de droite et la gauche au régime bolchevique. En outre, des militants socialistes rivaux, notamment les anarchistes ukrainiens de la Makhnovchtchina et les socialistes-révolutionnaires de gauche, étaient impliqués dans le conflit contre les bolcheviks. Eux, ainsi que les Armées vertes non idéologiques, se sont opposés aux bolcheviks, aux Blancs et aux interventionnistes étrangers. Treize nations étrangères sont intervenues contre l'Armée rouge, notamment l'intervention alliée, dont l'objectif principal était de rétablir le front de l'Est de la Première Guerre mondiale. Trois nations étrangères des puissances centrales sont également intervenues, rivalisant avec l'intervention alliée dans le but principal de conserver le territoire qu'elles avaient reçu dans le traité de Brest-Litovsk avec la Russie soviétique.
Les bolcheviks consolidèrent initialement leur contrôle sur la majeure partie de l'ancien empire. Le traité de Brest-Litovsk était une paix d'urgence avec l'Empire allemand, qui avait conquis de vastes pans du territoire russe pendant le chaos de la révolution. En mai 1918, les légions tchécoslovaques en Russie se révolta le long du Transsibérien. En réaction, les Alliés commencèrent leurs interventions en Russie du Nord et en Sibérie. Cela, combiné à la création du Gouvernement provisoire panrusse, vit la réduction du territoire contrôlé par les bolcheviks à la majeure partie de la Russie européenne et à certaines parties de l'Asie centrale. En 1919, les Armée blanches lancèrent plusieurs offensives depuis l'est en mars, le sud en juillet et l'ouest en octobre. Les avancées furent plus tard stoppées par la contre-offensive du front de l'Est, la contre-offensive du front du Sud et la défaite de l'Armée du Nord-Ouest.
En 1919, les Armées blanches étaient en retraite et au début de 1920, elles étaient défaites sur les trois fronts. Bien que les bolcheviks aient été victorieux, l'étendue territoriale de l'État russe avait été réduite, car de nombreux groupes ethniques non russes avaient utilisé le désordre pour faire pression pour l'indépendance nationale. En mars 1921, au cours d'une guerre connexe contre la Pologne, la paix de Riga a été signée, divisant les territoires disputés en Biélorussie et en Ukraine entre la république de Pologne et la Russie soviétique. La Russie soviétique chercha à reconquérir toutes les nations nouvellement indépendantes de l'ancien empire, bien que son succès ait été limité. L'Estonie, la Finlande, la Lettonie et la Lituanie ont toutes repoussé les invasions soviétiques, tandis que l'Ukraine, la Biélorussie, l'Arménie, l'Azerbaïdjan et la Géorgie ont été occupés par l'Armée rouge. En 1921, la Russie soviétique avait vaincu les mouvements nationaux ukrainiens et occupé le Caucase.
Les armées dirigées par Koltchak furent finalement contraintes à une retraite massive vers l'est. Les forces bolcheviques avancèrent vers l'est, malgré la résistance qu'elles rencontrent à Tchita, en Iakoutie et en Mongolie. Peu après, l'Armée rouge divisa les armées du Don et des Volontaires, forçant des évacuations à Novorossiïsk en mars et en Crimée en novembre 1920. Après cela, la résistance anti-bolchevique fut sporadique pendant plusieurs années, Vladivostok tombant aux mains des rouges en novembre 1922, jusqu'à l'effondrement de l'Armée blanche en Iakoutie en juin 1923. Mais la résistance continua avec le mouvement musulman Basmachi en Asie centrale et dans le kraï de Khabarovsk jusqu'en 1934. Il est estimé qu'il y ait eu entre 7 et 12 millions de victimes pendant la guerre, pour la plupart des civils.