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Lady Gobulo, impératrice Xiaokemin ( – ), plus connue sous le nom de Wanrong, épouse de Puyi, le dernier empereur de Chine et le dernier de la dynastie Qing. Elle devient également impératrice du Mandchoukouo, lorsque son époux accède à ce second trône.
Titres
–
(1 an, 11 mois et 6 jours)
Prédécesseur | Impératrice douairière Longyu |
---|---|
Successeur | titre abolie |
–
(11 ans, 3 mois et 19 jours)
Prédécesseur | création |
---|---|
Successeur | Monarchie abolie |
Titulature |
Impératrice de Chine Impératrice du Mandchoukouo consort de Puyi |
---|---|
Nom de naissance | Gobulo Wanrong |
Surnom | Elisabeth |
Naissance |
Pékin, Chine |
Décès |
(à 39 ans) Yanji, Chine |
Père | Gobulo Rongyuan |
Mère | Aisingiorro Heng Xin Yu |
Conjoint | Empereur Puyi |
Enfants | une fille morte-née |
Résidence |
Cité interdite, Jardin de sérénité Tianjin, Musée du palais impérial de l'État mandchou |
Religion | Bouddhisme |
Wan Rong ( Visage rayonnant) est née le 13 novembre 1906 à Pékin sous le règne des Qing et en particulier de l’empereur Guangxu qui était sur la coupe de l’impératrice douanière Cixi. Wan rong est la fille de Rong Yuan et d’une concubine du nom d’Aisin-Gioro Hengxin. Son père était un ministre de Puyi durant les périodes de la Cité interdite, à Tianjin et aussi pendant la période de l'empire du Mandchoukouo, ou il gère les finances de Puyi.
La famille du père de Wan Rong, les Gobulo, est une très riche famille de Mandchourie et membre de la bannière blanche. Sa mère, quant à elle, était l'une des descendantes des empereurs Qing. [1] [2] Wan rong a été éduqué à Tianjin[3] et a étudié dans une école de missionnaires américaine où il a reçu des cours avec un précepteur britannique parlant donc la langue anglaise[4]). Wan rong, avec l’aide de ses parents, a reçu une éducation très moderne pour une princesse Mandchoue. En effet, elle sait parler et écrire l’anglais à un bon niveau, meilleur que celui de son mari. Le livre d'Edward Behr, nous apprend que Wan rong aime le Jazz mais aussi danser le Two-step.[5]
L’arrivée de Wan Rong dans la Cité interdite est fortement influencée par son mariage avec l’empereur de Chine Puyi. Ce mariage a eu lieu à la suite d’une sélection réalisée vers les années 1922 par les impératrices douanières. En effet, ont été remises à Puyi les photographies de quatre postulantes au poste d'impératrice de Chine[6]. Puyi n’apportait cependant peu d'intérêt à la chose et sélectionna Wan Rong pour ce poste. Dans son autobiographie, il raconte « A mes yeux , toutes ces jeunes filles se ressemblaient et, dans leurs costumes, leurs corps étaient aussi informes que des tubes. Sur les photographies, leurs visages étaient ou non des beauté… sans grand intérêt, je fis une croix sur un visage qui me paraissait joli ».
Wan rong n'est pas le premier choix de Puyi au poste de nouvelle impératrice de Chine. En effet, Puyi avait initialement choisi Wen Xiu, candidate de Dching YI et fille de Douen Gung, un mandchoue tout comme Wan Rong. Cependant, cette postulante n'était pas issue d'une famille aussi fortunée que celle de Wan Rong[7]. Le choix de Puyi n'a convenu ni aux impératrices douanières (les Vieilles Dames du palais) ni au Conseil de la couronne comme le dit Puyi dans son autobiographie[8]. Ces derniers, ainsi que les nobles lui ont donc demandé de porter son choix sur une autre femme. Celui ci, en étant influencé, va porter sur Wan Rong qui est la candidate de Douen Kang. Puyi l'entoure sur sa photo[9]. Le second choix de Puyi satisfait les impératrices douanières et le Conseil de la couronne. Wan Rong deviendra impératrice de Chine, mais « les vieilles dames du palais » imposent à Puyi de prendre une seconde épouse. Puyi ayant initialement préféré épouser Wen Xiu, les impératrices douanières insistent pour qu'il la choisisse comme concubine[10]. Les fiançailles de ce double mariage sont annoncées le 15 Mars 1922.
Wan Rong devient impératrice de Chine. Le mariage impérial est très codifié et doit suivre des règles strictes. Wan Rong après l'annonce de ses fiançailles avec Puyi doit se rendre à Pékin, capitale de la Chine moderne le 17 mars 1922. Elle y est reçue par les hauts fonctionnaires de la République, des dignitaires de la cour et une garde. Wan Rong est établie dans une enceinte qualifiée « de demeure de l'impératrice » afin de préparer la cérémonie du mariage impériale qui à lieu en dehors de la Cité Interdite comme la tradition le veut[11].
Le 21 octobre 1922 la future Impératrice de Chine Wan Rong reçoit les « cadeaux de fiançailles » qui sont nombreux et variés, comme cité dans le livre de Edward Behr[12]« deux chevaux scellés, dix-huit moutons, quarante pièce de satin et quatre-vingts rouleaux de drap » escortés jusqu'à la demeure de l'impératrice. Tous ces cadeaux constituent la dote symbolique qui vient de l'héritage mandchou des époux. Le dote véritable est beaucoup plus impériale comme le décrit Edward Behr de son livre[13]. En effet, elle se compose « de vastes quantités d'or et d'argents, de la vaisselle précieuse, des pièces de satin, d'autres chevaux scellés ». Les proches et les serviteurs de Wan Rong reçoivent également des cadeaux. Le 10 novembre 1922, a lieu la cérémonie de remise des nouveaux titres impériaux de Wan Rong et de Wen Xiu, ainsi qu'aux princes et aux hauts fonctionnaires de la cour[14]. Les étapes de cette cérémonie sont racontées par Puyi dans son autobiographie. Cette événement dure 5 jours en tout. Les étapes du mariage impérial sont les suivantes :
Le jour le plus important de cette cérémonie est pour Wan Rong celui des Grandes Noces. C’est pendant cette cérémonie du 1er décembre 1922 que Wan Rong se marie avec Puyi. Vers 23 h, on porte quelqu'un chercher Wan Rong chez elle, dans la « Demeure de l'impératrice » afin de se rendre dans la Cité Interdite pour un rituel Mandchoue. Elle est accompagné d'un cortège composé de gardes de la Cité Interdite, d'officiels de la République (policiers et militaire) ,ainsi que de deux princes Impériaux, suivis des policiers et de militaire de la république eux-mêmes suivis de 72 étendards et Bladquins qui portent les 72 emblèmes de la famille Impérial[15]. Il y a aussi 4 palanquins habillés en jaunes. Ceux-ci portent le tableau d’or sur lequel est inscrit l’acte de mariage de Wan Rong et de Puyi mais aussi le sceau d’or et les Vêtements de mariage de Wan Rong. On peut aussi apercevoir des lanternes rouges qui proviennent du palais. Toutes ces personnes partent de la Cité Interdite pour à la « demeure de l’impératrice » [16]. L’édit impérial est prononcé quand toute la procession arrive dans la demeure de Wan Rong.
Ensuite, la nuit de noces du couple impérial a lieu dans la chambre nuptiale du palais de la Tranquillité, au cœur de la Cité Interdit. Cette chambre nuptiale est décrite par Puyi dans son autobiographie[17] : la chambre était entièrement rouge, que ce soit pour les tentures, les coussins, les draps et la tenue rouge de Wan Rong. Cette chambre mesurait environ 10 mètres carrés. Puyi raconte qu’il n’a pas pu rester dans la chambre avec Wan Rong après avoir mangé les gâteaux des fils et petits-fils du fait du sentiment d’oppression du fait de la couleur rouge omniprésente de la chambre nuptiale. Il a donc terminé sa nuit de noces dans la chambre du palais de la croissance Spirituelle[18]. Cependant, selon Behr, dans son livre autobiographique sur Puyi, la fuite de Puyi, liée a u fait qu'il n'ait pas consommé son mariage avec son épouse est en réalité dû à un problème d’impuissance. Ce problème a été rapporté par son frère, Pujie, au cours d'une interview, réalisée par Behr. Il existe d'autres hypothèses pour expliquer ce qu'il s'est passé au cours de cette nuit[19].
Toute de suite après son mariage en 1922, Wanrong, qui devient impératrice consort, doit se plier au lourd protocole de la cité interdite. Bien que leur rôle d'empereur et d'impératrice ne soit qu'honorifique, leur position est rythmée par des traditions ancestrales. En effet, au moment de leur mariage, son époux n'était plus empereur souverain depuis 1912 (son père Zaifeng assurait la régence, puisqu'il était enfant). Il conservait son titre symboliquement et devait continuer de demeurer dans la cité interdite.
Âgée de seulement 16 ans, comme son époux, elle doit poursuivre ses études. Elle prend alors ses cours tard le soir auprès de sa préceptrice, après sa journée de fonctions officielles.
Après le mariage, le couple s’entend bien, d’après les témoignages de Pujie que Behr recueille dans son interview. Le couple aime faire du vélo à deux dans la cité interdite, s’amuse ensemble[20].Le frère de Wan Rong, Gobulo Runqi, déclare dans une interwiew de Behr [21], que Puyi et Wan Rong s’entendent même extrêmement bien. En effet, ils sont régulièrement aperçus faisant du vélo ensemble et se chamaillant dans la Cité Interdite, le couple faisait aussi du hockey à vélo et même du tennis après l’installation d’un court de tennis dans la Cité Interdite. Ils jouaient ensemble au tennis contre le frère de Wan Rong, Gobulo Runqi et le précepteur de Puyi Johnston[22].
Cependant cela ne va pas durer. Wan Rong s’ennuie de plus en plus souvent et passe de moins en moins de temps avec Puyi. Elle passe plus de temps qu'avant dans ses appartements d’impératrice[23]. Cela est lié aux relations intimes du couple qui sont inexistantes probablement du fait des problèmes d'impuissance de Puyi. C'est ce dont il est sujet dans l'interview de d’un eunuque du nom de San Tao, réalisé par Edward Behr, qui entre au service de l’impératrice et qui déclare que Puyi allait dans la chambre nuptial une nuit tous les 3 mois et que rien n'y avait lieu si ce n'est que Puyi était de mauvaise humeur le jour suivant[24].
Mais Wan Rong vit très mal sa situation, elle vit dans une bulle au sein de la Cité Interdite. Cependant la situation dans la Cité Interdite va vite se dégrader, conséquence des événements qui ont lieu à l'extérieur de cette bulle. En effet,le fait que les chefs de clan armés dirigent certaines régions de la nouvelle république de Chine. La vie dans la Cité Interdite change suite à un événement qui a lieu au palais. Cet événement particulier est l'incendie du palais du Bonheur le 27 juin 1923 au cours duquel toutes les œuvres d’art offertes aux empereurs de Chine et stockées au palais sont brûlées. Ces œuvres étaient d’une valeur inestimable. Les responsables de l'incendie sont les eunuques de la Cité Interdite, inquiets que les officiels de la République et Puyi lui-même découvre que les eunuques ont pris des œuvres dans le palais du Bonheur[25]. Cette situation va marquer Wan rong. En effet, Puyi organise une enquête pour savoir si les eunuques sont responsables de l'incendie du palais du Bonheur. Puyi découvre que certain d'entre eux l'accusaient de l'incendie. La situation était très délicate. Un jour, un eunuque est allé jusqu'à lancer de la chaux sur le visage d’un eunuque supérieur[26]. Puyi commence à voir peur comme Wan rong, qui dormait depuis l’incendie du palais du Bonheur dans la chambre de Puyi. Ce-dernier raconte dans son autobiographie, que Wan Rong au début ne dormait pas et se réveillait au moindre bruit[27]. Pour réagir à la situation, Puyi décide de faire partir tous les eunuques et de ne garder que les eunuques de l’impératrice et de la seconde épouse[28].
Puyi voulait quitter la Cité Interdite. Le départ du couple impérial a lieu suite à la l'arrivée des soldats de Feng Yuxiang le 5 novembre 1924 un matin à 9h au cours duquel Puyi et Wan Rong mangent dans le palais de l’Extrême élégance[29]. Le couple avaient jusque à trois heures de l’après-midi pour quitter la Cité Interdite[30]. Il s'est installé dans la résidence du père de Puyi,Zaifeng, dans la résidence du nord à pekin.[31]
En octobre 1924, le coup d'Etat orchestré par Feng Yuxiang, oblige l'empereur Puyi et toute sa famille à quitter le Palais de la Cité Interdite, dès le 5 novembre suivant. Ils partent se réfugier dans le palais familial du père de Puyi, dans un premier temps.
Puis, le couple trouve asile auprès du Japon en 1925. Une villa est mise à leur disposition à Tianjin (alors concession japonaise). Ils y vivaient heureux et avaient une vie publique et sociale très active, qui vaut à son époux le surnom de prince mondain, lors de cette période. La jeune impératrice, âgée de 18 ans au début de cet exil, trouve une vie plus libre à Tianjin (elle et son époux ne pouvant pas sortir librement de la cité interdite, les deux jeunes gens trouvent une certaine liberté dans cette nouvelle vie). Avec moins de contraintes protocolaires, cette ville lui offre plusieurs divertissements : théâtre, danse, patinage, équitation, sports, shopping, etc.
La vie du couple impérial est toujours dans la même situation tandis que le temps continue à passer entre les murs de la Cité Interdite. Wan Rong est de plus en plus isolée et les problèmes du couple s'accumule. Cependant, Puyi et Wan Rong continuent à jouer au tennis ensemble auclub de Tianjin (club pour les européens de la concession )[32]. Le couple ne s'entent plus. La rivalité entre les deux épouses de Puyi a débuté Tianjin. Elles se comportent au départ comme des sœurs[33]. Mais par la suite, une rivalité va naître et augmenter de plus en plus, comme le montre l'épisode des chiens de l'impératrice, au cours duquel Wan Rong avait beaucoup de pékinois et que Wen Xiu, jalouse, en voulais autant et de la même race[34]. Une grande rivalité s'installe entre les deux femmes, décrite pas Puyi lui-même. Cette rivalité s'installe alors que Puyi est dans une situation financière compliquée[35]. En effet, Wan Rong dépense sans compter et n'a pas conscience des problèmes financiers du couple Impérial au cours de cette période à Tianjin. Elle achète tout et n'importe quoi tandis que Wen Xiu exigeait les mêmes achats[36].
Wan Rong continue malgré tout de se rendre à des réceptions avec son époux[37]. Cependant, à cette époque, Wan Rong, âgée d'un peu moins de vingt ans, commence à prendre de l'opium afin de moins s'ennuyer dans la ville de Tianjin et tout en critiquant son mari[38]. Le couple commence à vive séparément sauf au cours des cérémonies et des dîners qui ont lieu en ville. Wan Rong commence à critiquer de plus en plus son mari, en lui reprochant le fait que leurs problèmes d'argent ont pour cause son statut d'impératrice. Par ailleurs, elle lui reproche l'ensemble des interdictions que lui confèrent son titre d'impératrice telles que le fait de danser le Two-step comme le rapporte le frère de Wan Rong, Gobulo Runqi[39]. Le couple se disputait de plus en plus souvent. Un jour, un serviteur japonais de la villa a même surpris le couple Impérial en pleine scène dispute : Wan Rong insultait Puyi en le traitant d'"espèce d'eunuque"[40]. Le temps passe et le couple ne s'entend de moins en moins. Wan Rong se réfugie dans la consommation de l'opium[41].Au cours de la même période la seconde épouse, Wen Xiu, demande le divorce qui est accepté par Puyi qui reprocherai beaucoup à Wan Rong le fait que Wen Xiu ait demandé le divorce[42].
Wan Rong, malgré une relation avec Puyi au point mort, va voir sa vie changer grâce à l'arrivée du « Bijou de l'Orient », Yoshiko Kawashima, une Mandchou comme Wan Rong. C'est en 1928 que Yoshiko et Wan Rong se rencontrent. Wan Rong est admirative de cette femme moderne et rêve indirectement d'être comme elle. Elles deviennent rapidement amies[43]. C'est la seul starification pour Wan rong durant cette période à Tianjin. Car la situation dans la concession est très tendu, du fait de la situation politique pendant les années 30. Kawashima et certains japonais essayent de persuader Puyi d'aller en Mandchourie, suite à la guerre la guerre sino-japonaise, après l'incident de Mukden. Puyi va les suivre et partir pour la Mandchourie. Wan Rong, qui n'affectionne pas particulièrement les japonais, essaye de persuader Puyi de rester[44]. C'est aussi pour cette raison que le couple ne s'entend plus. Cependant durant cette période, Wan Rong garde le contact avec «Bijou de l'Orient» Yoshiko qui vient à Tianjin voir l'impératrice (envoyée par les japonais pour enquêter sur Wan Rong afin de collecter des informations à son sujet).Elle dit que Wan Rong refuse de quitter Tianjin pour la Mandchourie et de suivre Puyi[45].
Cependant, la situation en Mandchourie a beaucoup évolué pendant cette période, les japonais ont pris le contrôle de la région à la suite d'une guerre. Puyi est déjà en Mandchourie avec les japonais[46]. Mais Wan rong est toujours à Tianjin, elle reçoit encore des visites de «Bijou de l'Orient» qui la surveille pour le compte des japonais. Wan rong critique toujours le fait que Puyi soit parti pour la Mandchourie et qu'il soit manipulé par les japonais[47]. Wan rong, qui ne voulait pas quitter Tianjin, va rejoindre Puyi à la suite de révélations qui déclarent que Puyi a été fait prisonnier et mis en chaînes par les japonais. Leur but est que Wan rong vienne en Mandchourie. Alors qu'elle est hors d'elle et en pleure, elle décide de se rendre en Mandchourie pour retrouver son mari[48]. Bien que le couple ne s'entende plus et n'ait plus de vie de couple à proprement parler, Wan rong est toujours attachée à Puyi. De plus, son père travaillant pour Puyi, elle ne peut pas demander le divorce. Elle ne jouit en effet d'aucune indépendance contrairement à Wen Xiu et Yoshiko Kawashima. Par ailleurs, étant impératrice de Chine, elle ne peut pas demander le divorce, comme l'a fait sa mère et vivre sans moyen financier [49].
Lors de l'inondation du Fleuve Jaune, en 1931, Wanrong a fait don de ses bijoux et de ses pièces d'argent. Ce geste lui vaut une admiration dans toute la Chine.La journaliste américaine Nora Waln (en) se lia d'amitié avec l'impératrice, à Tianjin, en 1927. Elle décrit Wanrong comme une personne d'esprit, avec une intelligence et une beauté remarquable.
Le , le gouvernement japonais proclame Puyi empereur du Mandchoukouo et Wan Rong impératrice. Son époux vient juste d'avoir 28 ans, Wan Rong a 27 ans. Le couple s'installe alors au palais de Weihuang (aujourd'hui musée du palais impérial de l'État mandchou). Son époux délaisse sa vie de couple, pour sa fonction. Wanrong entre dans la solitude.
Wan Rong a rejoint son mari Puyi en Mandchourie. Elle va alors redevenir Impératrice, non de Chine mais du Mandchoukouo, du fait de la situation politique actuelles du mandchourie. Au début, Puyi n'est que le chef de ce nouvel état mais les japonais vont lui donner un nouveau trône, celui de Mandchoukouo. Il reste cependant sous le contrôle de l'empire du Japon. Wan rong n'exerce aucun rôle en tant que « première dame » depuis que son mari est devenu chef de l'état. C'est aussi un choix des japonais.[50]. Cependant, la situation de Wan rong en Mandchourie est la même situation qu'à Tianjin avec plus de problématique. Elle s'ennuie, fume tous le temps, lit des journaux chinois sur la mode et le cinéma et s'amuse également avec ses domestiques. Il n'en demeure pas moins que Wan Rong passe ses journées à fumer de l'opium et n'adresse plus un mot à son mari. Elle se moque des lui avec ses domestiques, en l'imitant, en portant ses lunettes[51].
Elle ne se rend pas à la cérémonie du couronnement de Puyi[52]. La situation de Wan Rong au palais impérial, est bien pire qu'à Tianjin, elle ne quitte plus ces appartements dans le palais sauf pour manger. Par la suite, elle ne vient plus manger, et passe tout son temps à fumer de l'opium dans ses appartements[53]. Wan rong ne se rend même plus aux fêtes de la nouvelle année et à l'anniversaire de Puyi. Behr réalise l'interview d'une personne du nom de Jui lon qui lui a fourni des informations supplémentaires sur Wan Rong. La personne interviewée a déclaré que Wan Rong avait perdu beaucoup de poids et qu'on sentait l'odeur de l'opium sur elle[54].
On apprendra quelques année plus tard qu'alors Puyi était en voyage officiel au Japon, en 1940, Wan rong était enceinte d'un serviteur de son mari. Ce serviteur, prénommé Li tish-yu, consommait également de l'opium et en fournissait à Wan Rong dont il est plus tard devenu l'amant. Cette dernière a donne peu de temps après naissance à une fille, tuée par une piqûre donnée par un médecin japonais[55].
L'impératrice Wanrong est emprisonnée par les communistes en 1945, lors de leur invasion du Mandchoukouo.
L'impératrice décède à la prison de Yanji le 20 juin 1946, soit un an jour pour jour après sa capture, suite à la malnutrition ou au manque d'opium à l'âge de 39 ans. Son corps est inhumé dans la fosse commune de la prison. L'empereur Puyi ne connaîtra le décès de son épouse que trois années plus tard. Le couple impérial n'a pas eu d'enfant. Son époux lui survivra jusqu'en 1967. Ce dernier s'est remarié en 1962, à l'âge de 56 ans, avec Li Shuxian.
En octobre 2006, le plus jeune frère de Wanrong, Gobulo Runqi (1912–2007), fait construire un monument en sa mémoire, au domaine des Tombes impériales des dynasties Ming et Qing, qui contient l'un de ses miroirs. Une cérémonie rituelle de funérailles y a lieu.
L'impératrice avait pour ancêtre un empereur, notamment l'empereur Qianlong (1711-1799).
Son arbre généalogique comptait également d'autres ancêtres illustres, tels que des princes :
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