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Ce brouillon a pour but d'explorer l'existence (ou l'absence ?) d'une "mythologie gasconne" qui puiserait dans des racines païennes (pré-chrétiennes) antiques.
Y a-t-il eu un ensemble de mythes propres à l'espace linguistique gascon ? Si tel a jamais été le cas, les connaissances sur celui-ci semblent, au début du XXIe siècle, très limitées, ou tout au moins peu accessibles (oubliées ? éparpillées ?).
L'espace constituant la Gascogne est remarquable en plusieurs points :
Ce travail est basé sur :
Bien que César distingua les peuples de l'Aquitaine antique (c'est-à-dire ce qui s'appela par la suite la Novempopulanie, à ne pas confondre avec la "Gaule aquitaine" : province administrative romaine étendue jusqu'à la Loire) comme différents des autres peuples du nord de la Garonne, l'Histoire n'en a malheureusement pas gardé beaucoup plus d'informations qu'une ressemblance plus importante avec les Vascons d'Ibérie plutôt qu'avec les peuples Celtes de la Gaule.
Les conquêtes romaines impliquent une romanisation des aquitains comme des peuples ibères à partir du Ier siècle av. J.C.
Puis les conquêtes barbares amènent les wisigoths dans la région au Ve siècle (à partir de 418), et sans doute juste avant eux les Vaccéens (peuple celtibère) que les premiers auraient repoussés vers le Béarn et la Bigorre.
NB : c'est vers la fin de l'existence du duché de Vasconie que ce territoire passe d'une parlé basque (ou en tout cas proto-basque) à un parlé gascon (issu du latin). Cette dernière langue a donc mis presque un millier d'année à supplanter la première !
En Gascogne et au Pays Basque, les gens portent le nom de leur maison de naissance. C'est un trait culturel très particulier[1]. Les personnes sont donc attachées symboliquement par leur nom au lieu qui les a vu naître ou là où ils ont vécu.
Dictionnaire du béarnais et du gascon modernes (Bassin de l'Adour), embrassant les dialectes du Béarn, de la Bigorre, du Gers, des Landes et de la Gascogne maritime. 1932, par Simin Palay
Il convient de rappeler que les langues béarnaise et gasconne émergent au tournant du Ier millénaire à partir du latin vulgaire et du substrat antique vascon (proto-basque). Cette émergence se fait donc dans un contexte de christianisation déjà avancée.
Une mythologie propre à la langue gasconne n'existe donc pas puisque la mythologie correspondante à l'aire culturelle de langue gasconne est forcément une mythologie chrétienne qui se sera développée depuis le Haut Moyen-Âge.
En effet la christianisation de la Gascogne a du avoir lieu progressivement, entre le IVe et le XIe siècle.
Il semble donc plus pertinent de fouiller, pour notre objet, la mythologie proto-aquitaine = vascone = proto-basque si on souhaite s'intéresser aux croyances pré-chrétiennes de la Gascogne considérée d'un point de vue géographique.
On y ajoutera également des recherches concernant les mythes, contes et légendes populaires, quelque soit leur époque.
Il faut contempler les éléments de culture vascone, puis de mythologie basque voire pyrénéenne*, et il ne serait pas inintéressant de jeter également un œil à la mythologie ibérique[es]. On laissera par contre de côté la mythologie celtique gauloise qui semble ne pas devoir correspondre aux mœurs gascons. Par contre on s'intéressera utilement à la culture des vaccéens et évidement des wisigoths qui ont du avoir une influence plus ou moins importante.
* On peut consulter à ce sujet l'exposition "Il était une fois... La mythologie de nos contrées" du Centre de Ressources Patrimoniales de la Communauté de Communes du Haut-Béarn sur le site de la bibliothèque numérique Pyrénées béarnaises : https://bibliothequenumerique.pyreneesbearnaises.fr/il-etait-une-fois/exhibitions/108-la-mythologie-de-nos-contrees
Ou encore l'article : "Les anciens dieux des Pyrénées : nomenclature et distribution géographique", Revue de Comminges, 1885. https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k56200267/f211.item
La présentation des personnages et du contexte est toujours très courte et succincte.
Les personnages principaux sont mis devant une difficulté (épreuve, combat, abandon).
Ils la mettent en œuvre et triomphent.
Parfois, l'aide provient d'esprits qui agissent sur les éléments : un dieu souffle sur un nuage et le transforme en personnage qui sert de guide. Ou bien ce sont les branches des arbres qui s'animent, ou des animaux : oiseaux ou autres, qui servent directement de guide[2].
Voir aussi la classification des contes "Aarne-Thompson-Uther".
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Il faut rappeler qu'avant les défrichements du Moyen-Âge, l'Europe était couverte de forêts à 95% : c'est l'élément naturel prépondérant qui était à la base l'environnement naturel, normal et donc que l'on ne craignait probablement pas. La crainte des forêts est sans doute une modification relativement "récente" ou "tardive" vers la fin du Moyen-Âge.
Les principaux massifs sont évidemment :
Les grandes rivières qui sont :
Il n'y avait sans doute pas beaucoup de ponts avant l'époque romaine. On traversait sans doute à la nage / par des embarcations. Les lits majeurs des cours d'eau étaient probablement plus étendus, les lits mineurs devaient changer régulièrement de cours.
Les inondations étaient un élément normal de la vie des cours d'eau et si elles affectaient sans doute des espaces plus vastes, elles devaient aussi probablement être moins violentes qu'au XXe et XXIe siècle puisque tempérées par les zones humides intactes. Bien qu'il semble raisonnable de supposer une violence moindre des inondations, cela ne signifie pas qu'elles ne faisaient pas de dégâts, et encore moins que ces événements aurait été bénins pour les populations d'alors.
L'interface forêt - rivière est évidement la barthe et le saliga : deux éléments paysagers identitaires importants en Gascogne !
La montagne ne doit évidement pas être complètement omise.
De même que le littoral océanique.
Attention à éviter de donner une place trop importante à d'éventuels éléments "montagnards" qui n'ont pas beaucoup de sens sur la majeure partie du territoire de la Gascogne. On préférera mettre l'accent sur les mythes liés à l'eau et aux rivières : éléments communs sur l'ensemble du territoire.
NB : il n'existe que de rares grottes en zone de collines : Isturitz, Brassempouy puis dans le Gers ...
Les tempêtes hivernales et notamment la tempête Martin de décembre 1999 a marqué durablement les esprits.
Les orages et notamment les éclairs sont particulièrement marquant dans le Sud-Ouest, touchant tout particulièrement les Pyrénées-Atlantiques, Gers et Landes sont dans le top 4 des départements les plus touchés par la foudre (voir article de Sud-Ouest du 13/01/2024).
Les inondations, surtout celles de l'Adour et de la Nive, sont la seconde calamité affectant régulièrement de nombreuses personnes.
La sécheresse estivale constituera un mal redouté.
Quelle conduite face à ces déchaînements ? Affronter les éléments au risque de s'y briser ou chercher à les éviter / à s'y adapter. Attention rapprochement le chêne et le roseau.
Déchaînement au sens littéral ? Quelque dieu tempétueux enchaîné au fond de l'océan serait libéré en hiver ?
Quid des épidémies de grippe aviaire ?
loup, ours, lynx, loutre, castor, vison, fouine, martre, belette, genette, chat forestier
bovins, ovins, caprins, équins
buses, milans, chouette hulotte, grues, martin-pêcheurs, palombes, héron, engoulevent (crapaut volant, corpolan), ...
Quelle place pour la volaille de basse cour ? Notamment les canards ?
lions, élans, ...
Las herbas de la San Joan[3][4] :
Lo Tausin (Quercus pyrenaica) est un arbre typique du sud-ouest français et du nord-ouest de la péninsule ibérique. Appelé tauzin ou chêne noir en français, le couper ou en faire une charpente porterait malheur en Gascogne (selon une anecdote qui aurait été rapportée par Jean Thore).
Lo Laurèr (Laurus nobilis) est la plante du triomphe, de la gloire et du mérite, mais également celle des chants et des poèmes. C'est une plante divinatoire.
L'Eishent, ou Artemisa est une plante du sommeil, des songes et une plante protectrice contre le mauvais sort, lo mau hat.
En 2022, la vice-présidente du Conseil de développement du Pays Basque, Martine Bouchet interroge la signification et la porté symbolique du jugement de Zan Pantzar dans l'hebdomadaire Enbata[5].
Elle écrit ainsi : "(...) à chaque fin de carnaval, Zan Pantzar est jugé et sa sentence est connue d’avance : il sera brûlé. A ceux qui seraient tentés de trouver futile la question de la pertinence de son exécution puisque, après tout, il ne s’agit que d’une marionnette, on peut rétorquer que cet acte de mise à mort est bien évidemment un symbole et que c’est pour cela qu’il n’est pas anodin."
Et au sujet du procès de Zan Pantzar : "Il peut être accusé d’être responsable de tous les maux de l’année passée qui ont pu s’abattre sur le village, et il est alors le bouc émissaire de tous les malheurs. Mais bien souvent, il n’est accusé que de quelques larcins ou d’actes d’ivrognerie. Ce qui n’a pas changé pourtant, c’est la sentence. Et dans beaucoup de carnavals, nous montrons à nos enfants déguisés en princesse ou en superman un pauvre bonhomme être brûlé pour avoir volé leur goûter et s’être empiffré de bonbons." (...) "Devons-nous applaudir et accepter que la sentence soit une peine de mort ?"
Elle nous invite à réfléchir à la symbolique de la mise en scène de ce jugement et à bien choisir ce que cela doit représenter : "Brûler Zan Pantzar sous les applaudissements du public pour le vol de quelques bonbons est le symbole d’une violence gratuite qui fait froid dans le dos et nous fait perdre notre humanité. Faire au contraire de Zan Pantzar la victime de la violence du pouvoir (et de lui seulement) redonne tout son sens au symbole et rend moderne et vivante la tradition qui retrouve alors toute sa valeur."
Il y a, sans nul doute, de très intéressantes idées à découvrir du côté des carnavals galiciens, avec des pistes à explorer très prometteuses pour la culture gasconne.
C'est notamment le cas des "follateiros" du village de Lobios. Ces personnages ressuscités en 2018 à partir des souvenirs des anciens et de la mémoire collective, sont caractérisés par un déguisement intégralement basé sur la plante de maïs : des feuilles sèches forment le costume, tandis que des grains de couleurs différentes décorent leurs masques blancs[6]. Étant donné l'énorme importance de la culture du maïs en Gascogne, le follateiro gallicien ne peut que résonner de manière très parlante dans notre contexte local.
Un personnage similaire est le "vixigueiro" de Samede : avec son masque en osier décoré de feuilles de maïs.
Le rituel de chasser l'hiver et réveiller le printemps, à coup de cris, de bruits, de sonnailles est la spécialité des volanteiros de Santiago de Arriba, Chantada : personnages recouverts de véritables amoncellements de rubans de couleurs.
À partir d'ici, je mélange volontairement des éléments de cultures et d'époques différentes pour créer un ensemble syncrétique. On sort donc du domaine encyclopédique pour entrer dans celui de la fiction !
La plupart des mythologies qui nous sont familières en Europe sud-occidentale, sont des ensembles de légendes issus de temps très anciens. Qu'il s'agisse des mythologies importées grecques ou romaines, ou des substrats indigènes celtibères, basques, pyrénéens, etc., ces histoires sont transmises depuis des siècles et des siècles, voire même des millénaires. Pour autant, il serait très surprenant que ce voyage d'histoires à travers les âges se fasse en toute indemnité : il est plus vraisemblable que celles-ci aient subies, au fil des générations par lesquelles elles sont passées, autant de modifications, certaines altérant petit à petit le récit, d'autres l'altérant plus substantiellement, dans tous les cas provoquant des changements, qui mis bout à bout sur un temps long de plusieurs siècles à plusieurs millénaires auront totalement transformé les légendes initiales.
Ces bases mythologiques fournissent donc des éléments utilisables aujourd'hui dans un nouveau syncrétisme.
L'objectif est donc de proposer des éléments littéraires nouveaux, sur la base d'éléments culturels divers, pré-existant, adaptés et parfois importés, en espérant que les lecteurs porteront un œil favorable sur les histoires construites ici. Elles n'ont évidement pas vocation à entrer dans la partie encyclopédique de Wikipédia.
Nota bene : Ce qui suit n'est pas une synthèse de la conception du divin en Gascogne mais une présentation de mes propres réflexions.
Un esprit est une représentation mentale symbolique d'un élément concret ou abstrait, naturel ou artificiel. Il est caractérisé par l'ensemble des sensations (image liée à l'aspect, ambiance sonore et olfactive - voire gustative - ainsi qu'une représentation de la sensation du touché, de la texture) liées directement ou indirectement (par symbolisme, par lien historique ou mythologique ou du simple fait de l'environnement) à l'élément ainsi symbolisé. L'animisme qui en est issu permet donc la représentation d'esprit pour à peu près toute chose. Plus l'élément dont est issu l'esprit est particulier, important et connu, plus son esprit aura un rôle important.
Dans cette manière de voir les choses, un dieu est donc une catégorie particulière d'esprit, d'importance supérieure par son caractère soit universel, soit du fait d'une popularité ou reconnaissance très importante. Les principaux sentiments et les activités humaines de premier plan disposent donc chacune de leur "dieu", tout comme les grands éléments façonnant le paysage : on peut donc évoquer un dieu de la forêt landaise, un dieu de l'Adour ou un dieu des Pyrénées. Néanmoins, comme chaque sous-ensemble géographique se traduit par une expérience vécue distincte (l'Adour n'est pas le même à sa source et à son embouchure, et chaque montagne des Pyrénées est différente ...) on pourra ainsi distinguer différentes facettes d'un même dieu ... ou penser les dieux comme la synthèse (la fusion) des nombreux esprits (aspects) qui composent un grand tout.
La représentation des esprits et des divinités est donc une affaire de vécu et de perception, c'est donc quelque chose de très personnel, voire d'intime. Chacun·e peut (se) représenter un esprit ou un dieu d'une manière distincte. Ce qui donne de la force à un esprit ou un dieu c'est donc la capacité du plus grand nombre à le reconnaître ou l'identifier : le recours à un code commun, à des représentations partagées. Nommer un esprit, c'est se doter d'un code (partageable) pour l'invoquer. Le doter d'un attribut c'est tenter de disposer d'un autre code pour renforcer son pouvoir. L'attribut nécessite de partager une histoire : sans elle il n'a aucun sens et donc aucun pouvoir représentatif.
Chaque société a donc ses dieux, plus ou moins importants selon ses préoccupations, ses représentations.
La puissance d'un dieu n'est pas liée à une quelconque force magique qu'il posséderait, mais à la représentation collective et l'ensemble des règles sociales (obligations, tabous, interdits) qui peuvent y être liées.
Par exemple les dieux des forêts sont assez bons pour empêcher les feux. Non pas du fait d'une puissance surnaturelle mais simplement d'un tabou socialement intégré et largement partagé consistant à s'interdire de faire du feu en forêt et à l'organisation sociale de lutte contre le feu dans le cas où il s'en déclencherait un. La force d'un dieu tiens donc dans l'ensemble des tabous sociaux qui y sont liés et qui sont partagés par les humains, sciemment ou inconsciemment.
Dire "tel dieu veut telle chose" c'est exprimer un désir personnel (humain) de voir la société partager une obligation ou un tabou particulier.
Abellion dieu pommier / dieu solaire
Averan dieu noisetier
Ilun dieu obscure
Gar dieu de la haute vallée de la Garonne
Lua, So, Mair,
l'omi verd, los heuçots. -- quid de la réutilisation des faunes (faune) et des satyres (satir) ? C'est certes très greco-romain, mais bon, c'est sympa... peut-être les réutiliser de manière subtile, "en douce", sans trop en faire des caisses ?
Gúos[7] - dieu bovin
A l'époque antique et jusqu'au début du haut Moyen-âge, les paysages européens étaient probablement occupés par d'immenses forêts qui dominaient largement le paysage, en en constituant la trame de fond. Les déboisements n'auraient commencé avec ampleur que durant le Moyen-Âge. Du coup y avait-il une notion de forêt dans le sens de massifs forestiers bien identifiés et distincts les uns des autres ? Sans doute pas comme les modernes massifs d'Iraty ou des Arbailles,encore moins de micro bois comme ceux de Mixe ou d'Ustarritz. La forêt des landes était sans doute beaucoup moins uniformément enrésinée. Les grandes limites forestières devaient être liées aux grands ensembles géomorphologiques:
Mais à la sortie du Moyen-Âge, la sur-exploitation forestière avait, partout en France laissé la forêt exangue (elle ne représentait alors plus qu'à peine 5% du territoire, contre plus de 30% actuellement !). Les landes étaient occupées par de vastes pâturages (image des bergers sur échasse) et à l'époque moderne il y a eu les édits de protection des forêts, puis à l'époque contemporaine, vers 1800 : les grands travaux d'assainissement des landes de Gascogne et les travaux de reboisement.
C'est ce qui fait que dans la mémoire collective, les Landes étaient un espace insalubre qui a été gagné et "sauvé" (!).
Quoi qu'il en soit, aujourd'hui, sorti de la pinède du plateau landais, il n'existe pas de grand massif forestier en Gascogne. La forêt y occupe une place diffuse, en mosaïque. Elle est confinée aux zones de pente, dont la mécanisation est plus difficile et donc non ou moins fréquemment cultivées.
Peut-être peut on travailler en recherchant dans ces différents grands types forestiers, des éléments à même de symboliser les forces et les faiblesses humaines.
Du nord au sud : lac d'Hourtin, étang de Lacanau, bassin d'Arcachon, étang de Cazaux, étang de Biscarosse et de Parentis, lac d'Aureilhan, étang de Léon, étang de Soustons, l'étang blanc, l'étang noir, lac d'Hossegor, marais d'Orx et étang d'Yrieux.
L'Anéto, bien que situé du côté espagnol de la frontière, le pic d'Anéto, plus haut sommet pyrénéen (3404 m), peut difficilement être omis ici.
Le Vignemale (3298 m), le Balaïtous (3146 m) et le Néouvielle (3091 m) sont parmi les autres sommets à plus de 3000 m.
Viennent ensuite les Pics du Midi d'Ossau (2884 m) et de Bigorre (2876 m).
Le Pic d'Anie (2504 m) puis le Pic d'Orhy (2017 m) marquent la transition vers les montagnes basques.
Les broish(a)s : celles et ceux qui ensorcellent. Sorcier, loup-garou, sorcière, méchante femme. Terme plutôt utilisé en Béarn[8]. Aussi orthographié : brouch(e), broux, broig... Il s'agissait d'une injure grave.
Dans les Landes et l'Armagnac ont les appelle hatilhayres / hatilhères. Ou hatìc -que. De "hat" : sort, destin, fatalité, maléfice.
Les posoèr(a)s : celles et ceux qui préparent les potions. Aussi orthographié pousoè. Désigne un empoisonneur, un sorcier. pousoû désigne un poison, ou les plantes vénéneuses en général, mais aussi une personne insupportable, une mauvaise langue. Terme utilisé en Gascogne. En Béarn on préfère "brouche".
La cama crusa ou cama cruda : littéralement "la jambe crue", croque-mitaine gascon.
Lo Berdét : personnage proverbial, rusé, adroit.
NB : le mot berdét a plusieures significations dont :
Sources : dictionnaire de Simin Palay
Lo Becùt,-ude : 1. lippu,-e, qui a la bouche difforme par le développement de l'une des lèvres ; qui a la bouche contournée ; qui vit seul, fuyant toute société ; ogre, personnage imaginaire des fables, laid et difforme ; le démon. 2. qui a un bec, une pointe
Los crancs e las crancas : littéralement : les (personnes) cauchemars, les diables[9] : sont des esprits mauvais responsables de tous les malheurs inexplicables, et par extension toute personne réelle source de problème : un parent mauvais, un voisin querelleur, un concurrent tricheur, un jaloux, etc.
los gènis ? ils naissent des braises (los carbons) du premier feu allumé dans une maison neuve, car le feu est constitutif du foyer. Los gènis sont d'autant plus forts et nombreux que la maison qui les voit naître est bien construite (force) et grande (nombreux), néanmoins le nombre de gènis dépend aussi du nombre de pièce car il naît un couple de gènis pour chaque pièce principale. Les petites pièces ne génèrent qu'un seul gèni.
Dans chaque couple de gènis, l'un élève les araignées, fait tomber la poussière, renverse les récipients, bref, génère toute la saleté, tandis que l'autre encourage les hommes à laver : il répare les balais, fait tintinnabuler les emballages des produits ménagers, inspire la honte de la crasse et le sentiment de satisfaction dans les pièces bien propres.
Ce sont les gènis qui ont inventé la lessive en renversant de la cendre dans une cruche d'eau.
du grec ψυχοπομπóς (psychopompós) : de psyche, 'âme', et pompós, 'qui guide / qui conduit' : esprit ou divinité guidant les âmes des défunts vers l'au-delà.
Pour les Vaccéens, l'animal psychopompe aurait été le vautour -> à réutiliser pour la zone pyrénéenne, mais peu envisageable ailleurs car absent. Il faudrait un animal qui soit présent partout.
Les papillons serait des candidats à étudier, peut-être les sylvains (aux ailes noires) ? les demi-deuil (pour leur nom en français) - le petit sylvain est également appelé "le Deuil" ou les zygènes ? Le problème des papillons est leur saisonnalité très restreinte (centrée sur l'été), or un bon psychopompe devrait être présent n'importe quand... et puis les zygènes sont très (trop) communes...
Les engoulevents ne semblent pas faire des candidats très intéressant car trop peu répandus, uniquement présent dans les milieux landicoles ...
La genette ? c'est un animal nocturne, très discret, mais largement présent (commun) dans toute l'Aquitaine, elle est active toute l'année. Elle a été introduite en Europe par les romains depuis l'Afrique du nord et a été un animal domestique jusqu'au Moyen-Âge* avant d'être remplacée par le chat. * son caractère domestique ancien joue peut-être en sa défaveur comme animal psychopompe ? ou pas, puisque le cheval ou le chien ont pu également être psychopompes...
La grue est également un candidat intéressant : sa migration coïncide avec l'arrivée du froid et donc de la période la plus propice aux maladies et aux décès, elle a lieu juste entre l'équinoxe d'automne et le festival des âmes. Les grues pourraient donc habilement symboliser le psychopompe qui emporte les âmes des défunts vers l'autre monde. La plupart du temps observées au loin dans le ciel, de passage, voire seulement entendues, potentiellement de nuit : tout cela concoure assez magnifiquement à donner à la grue des caractéristiques parfaitement adaptée pour cette fonction.
marionnette ("masque") à clapet d'Autriche et Bohême : Habergeiss. À mettre en relation avec les crancs ? Voir également ici et là.
ainsi que le site : https://maskenmuseum.de/
Tout élément peut être utilisé comme symbole. Tout élément a des caractéristiques propres, qui, bien qu'interprétables différemment selon les contextes personnels, historiques et culturels, renferme souvent une part d'universel. C'est surtout le cas d'élément naturels et d'objets fonctionnels : de l'eau mouille, un couteau coupe : c'est leur porté universelle. Mais de l'eau de source en montagne n'évoquera pas la même chose que de l'eau de mer, tout comme un couteau de boucherie n'évoquera pas la même chose qu'un scalpel. Il n'y a aucun absolu dans la portée universelle d'un symbole.
En conséquence il n'y a évidement pas de règle absolue concernant la matière d'utiliser les symboles : chacun trouvera dans chaque élément les significations qui lui parleront. Néanmoins, plus la "lecture" sera claire et évidente pour tous (universelle), plus grande sera la force, la portée du symbole.
Une même entité peut naturellement avoir une symbolique variée, la signification finale dépendant alors du contexte d'utilisation. Cela signifie aussi qu'une entité peut être utilisée pour représenter une certaine ambigüité, voire même avoir des symboliques en apparence opposées, contradictoires.
L'utilisation des symboles ne saurait en aucun cas être réglée de manière stricte. Ce qui fait la force d'un symbole c'est la manière dont il sera perçu dans le contexte particulier de sa mise en scène. La part de subjectivité propre au récepteur de la mise en scène symbolique (le ou les opérants et/ou des observateurs extérieurs) est liée à l'histoire personnelle de chacun. En conséquence il n'y a pas un bon symbole absolument universel qui serait le seul et unique adapté à une situation donnée. C'est à l'opérateur de choisir librement ses symboles selon la situation rencontrée, les personnes impliquées et les objectifs poursuivis.
Les émotions humaines sont régies par des déclencheurs propres chacun selon son histoire personnelle, son vécu. Tout le monde n'a pas peur des mêmes choses, tout le monde n'est pas attiré par les mêmes choses, tout le monde n'est pas excité par les mêmes choses.
• le point : unité indivisible, petite taille
| le trait : peut représenter tout à la fois la limite et le lien, le pénis et la fente de la vulve
○ le cercle : l'espace protégé, l'espace sacré, la limite, la protection
△ le triangle : la pluralité, la solidité, triangle pointe en haut : sexe masculin, triangle pointe en bas ▽ : sexe féminin.
□ le carré : l'habitation, la régularité
le soleil : chaleur, visibilité, activité, feu, le cycle annuel, l'immuable
la lune : lumière dans l'obscurité, l'espoir, le cycle mensuel, le changement, la transformation
les étoiles : guides, repères, mystère - voir ː https://uranos.fr/wp-content/uploads/2024/05/Ciel-occitan.pdf
l'humain : conteur, artiste, artisan, constructeur, destructeur
l'arbre : source de vie, nourriture végétale, soutien
la vache : source de vie, nourriture animale
cornes de vaches : l'abondance, la stabilité, la fertilité féminine
bois de cerfs ou de chevreuil : le sauvage, la fertilité masculine
l'eau : soin, apaisement, fertilité, force qui modèle, polie et érode (comme l'air)
le feu : force qui transforme, action, destruction, folie
l'air : le réveil, l'éveil, la compréhension, la sagesse, force qui modèle, polie et érode (comme l'eau)
la terre : abondance, fertilité, connaissance, matière
le bois : croissance, force de vie,
la plume : vol, élèvement, mouvement, utilisée pour matérialiser le symbole de l'air et du vent
la laine : douceur, chaleur, protection
le fil : lien, attache
la pierre : matière, force, résistance, construction, utilisée pour matérialiser le symbole de la terre
le cristal ou le verre : rareté, transparence, étrangeté, utilisé pour matérialiser le symbole de l'eau
le sable : instabilité, sécheresse, épuisement
la glaise : malléabilité, matière, création, décor, couleur,
1 : l'unité, la cohésion, l'ensemble
2 : la dualité, le couple, la sexualité, la complémentarité, l'opposition, la naissance et la mort - c'est-à-dire entre les deux : la vie
3 : la naissance, le mariage et la mort
4 : les éléments : eau, air, feu, terre, les directions cardinales : nord (septentrion), est (levant), sud (méridion), ouest (couchant)
5 : le pentacle, c'est-à-dire l'humain (tête, bras et jambes), ou encore les âges de la vie : l'enfance (éveil), l'adolescence (la découverte), le jeune adulte (l'indépendance), l'adulte (la responsabilité), la vieillesse (la sagesse, l'expérience). Il est difficile d'assigner les âges de la vie à un nombre en particulier, étant donné qu'il est aisé de choisir un plus ou moins grand nombre d'étapes (on pourrait par exemple ajouter la sénilité pour arriver à 6). Il est intéressant de garder les âges de la vie sur le 5 car cela permet de les lier à l'humain.
6 : la procréation (interpénétration de deux triangles, représentant les sexes masculins et féminins).
7 : le nombre de couleurs de l'arc-en-ciel (rouge, orange, jaune, vert, bleu, indigo, violet), le nombre de jours que dure un quartier de lune, le nombre de notes de musique, les sept étoiles-"boeufs" de la constellation du charriot (= la Petite Ourse).
8 : le nombre de pattes des araignées, le nombre de tentacules d'une pieuvre : symbole d'agilité, de dextérité, mais aussi d'étrangeté.
9 : le nombre de mois de la gestation humaine.
Les gallo-romains[10] ainsi que les ibères[11] pratiquaient des offrandes notamment pour solliciter ou remercier d'une guérison[10].
Liste sous forme de notes, non nécessairement d'intérêt direct dans le cadre de la mythologie gasconne, mais pouvant servir de source d'inspiration.
Idées de formules en occitan :
Note : du grec τέλεσμα (telesma) : complétude, achèvement.
Il ne doit pas être impossible à réaliser, mais sa création parfaite doit être compliquée, et représenter un parcours initiatique pour apprendre à celui qui le fait comment se prémunir de ce contre quoi on cherche à se protéger. Réfléchir dans une approche symbolique.
Idée 1 : Plume et feuille de lauriers : deux éléments qu'on peut se procurer facilement. Mais la plume doit être celle d'un coq/d'un engoulevent ? Sa plus belle plume. Et la feuille de laurier doit être celle du plus vieil arbre du village. Et plume et feuille doivent etre liées ensemble par une corde trouvée après une tempête (reste de la chaine du dieu tempétueux) ou fabriquée à partir de fibres apportées par la tempête. Et le talisman doit être cloué sur la porte ou le mur par un clou trouvé ou obtenu d'une manière particulière. Et une prière doit être faite.
Idée 2 : Tesson de tuile cassée ? Pour le montrer au dieu tempétueux et lui donner honte ?
Idée 3 : menthe et plume d'un oiseau d'eau, surtout de héron, liées dans une tresse de jonc, accrochée à un bâton sculpté qu'on plante loin de la maison : protection contre les inondations, l'eau devant s'arrêter là où se trouve le talisman.
Idée 4 : plume de chouette effraie (dame blanche) ou de rapace (vue), noisettes (sagesse) gravées de la lettre V (vigilance) et perle de bois de chêne (symbole de vie longue) gravées de la lettre V (vie) : à unir sous forme d'un petit bracelet de perles, à porter sur soi ou à suspendre dans l'habitacle du véhicule pour se prémunir des accidents de la route.
Idée 5 : perle en corne de vache (abondance), feuille de houx (protection) liées par un crin de cheval (monture, force de traction, moyen d'avancer) à suspendre dans sa maison comme porte bonheur.
Idée 6 : rameau de sauge, feuille d'eucalyptus, perle en bois de chevreuil ou de cerf : porte bonheur pour se prémunir des maladies.
Observation faite à Lanne-en-Barétous en décembre 2022 : on y suspend des branches de houx dans les étables et bergeries pour protéger le bétail contre les maladies de peau. Ce houx doit avoir été cueilli de l'autre côté d'un ruisseau, et doit être renouvelé tous les ans. Les quantités accrochées semblent importantes : une brassée de branches par zone de l'étable. La période de cueillette n'a pas été indiquée, mais il a été question d'une possible importance de la phase de la lune pour cueillir la plante, sans que la phase ne soit connue de l'informateur.
Sont magicien·ne·s celleux qui ont parcouru à pied tout le pays,
qui sont allé laver leur corps aux sources des rivières,
ont semé le blé et pétri le pain,
ont gardé les brebis dans la montagne,
ont chanté la joie et la peine aux fêtes du village
et ont partagé les secrets des arbres vénérables.
Celleux-là connaîtront alors les mots de pouvoir que leur auront révélé la pierre et le feu.
Quand iels auront payé, par leur sueur et leur sang,
quand iels auront été tour à tour artiste et artisan,
quand iels auront suivi les conseils du renard et de la grue
quand iels auront partagé la vie de la grenouille et de la rue
Celleux-là connaîtront alors les mots de pouvoir que leur auront révélé le vent et la pluie.
Les festivités s'organisent autours des solstices, des équinoxes, du carnaval, de la maïade, de la fête de la fin de l'été, et du festival des âmes.
Le solstice d'hiver (le 21, parfois le 22 décembre) marque le début de l'année : c'est le moment où le jour est le plus court, et le point de départ de la croissance des jours.
La constellation au zénith en début de nuit est alors Andromède.
C'est un symbole de (re-)naissance.
On prépare des plats à base de grains de maïs soufflés, qui symbolises de jeunes soleils naissant.
On fait des décorations à base de plantes ne perdant pas leurs feuilles et de fruits de saison : fragon, fusain, lierre...
La date de début de carnaval est le jour de la 2e nouvelle lune à partir du solstice d'hiver (soit environ entre le 20 janvier et le 20 février).
La constellation au zénith en début de nuit est alors Persée (20 janvier) puis le Cocher (20 février). Orion est bien visible au dessus de l'horizon sud.
Année | Solstice d'hiver | 1ère nouvelle lune après solstice | 2ème nouvelle lune après solstice |
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2023 | 21/12/2022 | 23/12/2022 | 21/01/2023 |
2024 | 21/12/2023 | 11/01/2024 | 09/02/2024 |
2025 | 21/12/2024 | 30/12/2024 | 29/01/2025 |
Carnaval nègue est qualifié de noir car la nuit est obscure (lune nouvelle). C'est une fête familiale et tranquille. On mange des aliments de couleurs sombres. On allume des bougies (blanches). On raconte des histoires au sujet de l'hiver. On chante des chansons.
On prépare la couronne de lierre pour les enfants verts.
C'est le 1er défilé de carnaval. C'est une grande fête : on danse, on chante, on parade : c'est le temps du spectacle et de la musique : on défile pour montrer les costumes et les masques. On peut célébrer un concours de costume. On rit, on boit, on mange gras pour se réchauffer : l'hiver n'est pas fini. Les couleurs sont le blanc, le jaune et le vert.
On prépare les bijoux et ornements floraux (principalement en jaune).
On recommandera particulièrement l'usage d'une combinaison de jaune primevère et de vert qui représente particulièrement bien le réveille printanier et les premières couleurs : retour du vert dans les prés et les sous-bois d'où il avait disparu : "grillé par le froid", apparition des ficaires, des primevères, des pissenlits, des consoudes, ...
Carnaval se termine après une période d'environ 15 jours : la nuit de la pleine lune suivant le début de carnaval.
C'est le 2nd défilé de carnaval. C'est une grande fête : on cours, on fait du bruit, avec des sonnailles, on cri : il faut chasser l'hiver et réveiller le printemps : c'est le réveil de l'ours. Quand il est réveillé il juge l'hiver et le condamne au bûcher.
On fait le feu du bûcher : c'est la mort de l'hiver, c'est la fin de carnaval.
Il a lieu le 20, parfois le 21 mars.
La constellation au zénith en début de nuit est alors le Lynx.
Célébrée le 1er mai, la maiada est une fête de la vigueur retrouvée de la nature.
La constellation au zénith en début de nuit est alors la Grande Ourse.
Plantes remarquables, en fleurs à cette époque : l'oseille (vineta), l'ancolie (fliscòt), la flouve odorante (herbe des prairies pour laquelle je propose le nom "hloba"), le sureau (saüc).
C'est une fête pour célébrer la fécondité et la vie. C'est l'époque de toutes les fleurs, du retour des beaux jours.
On saute au-dessus du feu pour favoriser la réalisation des projet.
Dans les Landes on célèbre la maïade : plantation d'un arbre fleuri pour honorer un ami ou une personnalité importante.
Il a lieu le 21 juin (parfois le 20).
La constellation au zénith en début de nuit est alors le Bouvier (avec Arcturus).
Les sauterelles, grillons et criquets chantent.
La constellation au zénith en début de nuit est alors Hercule.
Les martinets ([ar]rasarriu) sont partis et laissent place aux hirondelles.
Les sauterelles, grillons et criquets continuent de chanter (jusque vers la fin août, début septembre).
Il a lieu le 22 ou le 23 septembre.
Les constellations au zénith en début de nuit sont alors la Lyre (avec Véga) puis le Cygne.
La constellation au zénith en début de nuit est alors le Cygne (puis le Lézard).
Les grues sont les messagères qui emportent les âmes des défunts vers l'autre monde.
Si, comme La Mort, on souhaitait représenter une vie le long d'une année, en faisant coïncider la naissance avec le solstice d'hiver et la mort avec la fête des âmes, alors pour une espérance de vie moyenne de 82,5 ans, cela se passerait comme suit : on aurait 10 ans le 27 janvier, on fêterait le carnaval entre ses 11 ans et ses 19 ans, on en aurait 20 le 6 mars, on fêterait l'équinoxe de printemps pour ses 24 ans, on aurait 30 ans le 13 avril, on fêterait la maïade pour ses 35 ans, on aurait 40 ans le 21 mai, on fêterait le solstice d'été pour ses 48 ans, on aurait 50 ans une semaine plus tard, soit le 28 juin, on fêterait la fin de l'été pour ses 59 ans, et les 60 ans arriveraient seulement 4 jours plus tard le 5 août, puis les 70 ans le 12 septembre et c'est la seule fois qu'on fêterait le passage de deux décennies entre deux festivals, puis l'équinoxe d'automne arriverait vers 72 ans, les 80 ans arriveraient le 20 octobre. Si on vivait plus longtemps que la moyenne (ce qui peut arriver, surtout si l'on est une femme avec une bonne hygiène de vie) alors on aurait 90 ans le 28 novembre, la veille du prochain solstice d'hiver marquerait vos 96 ans et ce n'est qu'un peu plus de deux semaines plus tard, le 5 janvier de l'année suivante, que vous célébreriez vos 100 ans.
Raconter l'arrivée à l'âge adulte : acquisition de la maturité.
Apparition de la pilosité adulte. Entrée en responsabilité.
Moi je sais un conte : il était une fois un jeune garçon tout chauve. Son père qui était bûcheron, s'était blessé et ne pouvant plus travailler, envoya son fils couper du bois à sa place. Arrivé dans la forêt, il prit sa hache et tenta d'abattre un chêne. Il s'efforça pendant des heures, mais à la nuit venue, il avait à peine entamé le tronc et était bien fatigué. Il revint donc à la maison bredouille.
- Et où est mon bois ? Tonna le père. Puisque tu es incapable, tu n'aura rien à manger et tu dormira à la cave !
L'enfant fut mis à la cave. Dans le noir il pleura. Une petit rat monta sur ses pieds et lui dit :
- Allons, ne pleure pas. Demain quand ton père te renverra couper du bois, choisi donc un arbre moins gros.
Et l'enfant caressa le rat et s'endormit.
Le lendemain, le père le renvoya en forêt pour couper du bois. Il prit sa hache et tenta d'abattre un châtaigner. Il s'efforça pendant des heures, mais à la nuit venue, il était loin d'avoir fini son labeur et revint bredouille à la maison.
- Et où est mon bois ? Ragea le père. Puisque tu es incapable, tu n'aura rien à manger et tu dormira au grenier.
Le garçon fut mis au grenier. Dans le noir il pleura. Une chauve-souris vint se poser sur ses genoux et lui dit :
- Allons, ne pleure pas. Demain quand ton père te renverra couper du bois, choisi donc un arbre à ta taille.
Et le garçon caressa la chauve-souris et s'endormit.
Le lendemain, le père renvoya son fils en forêt pour couper du bois. Il prit sa hache et s'attaqua à un merisier. Il s'efforça pendant des heures, et la nuit venue il avait terminé de couper l'arbre. Il prit avec lui un billon et le ramena à la maison.
Son père, fier de lui, le fit mettre à table et lui servit un bon souper. Puis il l'envoya dormir dans sa chambre.
Dans sa chambre, le garçon s'allongea sur son lit douillet et repensa à ses aventures. Il pleura de joie d'avoir enfin réussi la tâche commandée par son père. Une souris qui l'entendit monta sur son ventre et lui dit :
- Pourquoi pleures tu ?
Le garçon caressa la souris et lui répondit :
- Je pleure de joie d'être enfin capable d'aider mon père.
Il s'endormit et lorsqu'il se réveilla le lendemain matin, tous ses cheveux avait poussé ! Et jusque sous son nez !
Raconter le harcèlement de rue et le combat contre le machisme.
Moi je sais un conte : dans un pré une jeune vache paissait tranquillement. Un chien qui passait par là lui dit :
- Vache, je te trouve fort jolie. Marie-toi avec moi !
La vache ne voulait pas se marier avec le chien.
- Laisse moi donc tranquille ! Lui répondit-elle.
Le chien, vexé, lui mordit les jarrets.
la petite fille et la cranca
Je connaît un conte : il était une fois à Lucq-de-Béarn, une petite fille qui jouait toute seule dans la rue. Cette dernière était en mauvais état : toute pleine de nids-de-poules, et comme il avait plu, de nombreuses flaques s'étaient formées, et l'enfant s'amusait à sauter par dessus : à sauta-eslaca.
Une méchante femme qui habitait là - une cranca si vous voulez mon avis - regardait la fillette d'un œil mauvais.
La petite sauta une série de 3 flaques, couru jusqu'à la suivante qui était assez grande et avec son élan, l'enjamba d'un long saut.
La cranca, que l'animation énervait, dit à la petite, d'un ton malicieux :
- Tu vois cette série de 5 flaques ? Je parie que tu n'arrivera pas à les sauter !
La fille regarda les flaques, regarda la cranca, s'élança, et hop, hop, hop, hop, hop : releva le défi.
La femme, encore plus énervée, renchérit :
- Et ces 7 flaques ci ? Les pourras-tu passer ?
Et à nouveau la gamine sauta les 7 flaques.
La cranca continua de lancer des défis :
- Et ces trois flaques là ?
Celles ci étaient un peu plus grandes. L'enfant les contempla un instant, hésitante. La cranca sourit méchamment. Mais à nouveau la petite s'élança : hop, hop et patatra ! Elle s'étala de tout son long dans la dernière flaque. Et alors qu'elle pleurait à chaudes larmes, la méchante femme rentra dans sa maison en ricanant.
Mais une hada, qui avait pris ce jour là, la forme d'un papillon, avait vu toute la scène. Le lendemain, la hada revint devant la maison de la cranca en prenant l'apparence de la fillette, et repris le jeu de sauta-eslaca.
Elle joua un moment en riant et en faisant du bruit, afin d'attirer la cranca dehors. Celle-ci sorti bientôt :
- Encore toi ? La leçon d'hier ne t'a pas suffit ? s'écria-t-elle agacée.
La hada lui répondit malicieusement :
- Regarde ces 9 flaques, je te parie que je peux les sauter toutes.
Elle s'élança, depuis l'autre bout de la route, et revenant vers la maison de la femme, sauta les flaques une à une en comptant :
- ua ... duas ... tres ... quate ... cinc ... sheis ... sèt ... hueit, e ... alors que la hada était dans son dernier saut juste devant la porte de la cranca, elle pris soudainement l'apparence d'un gros blaireau et sauta à pleines pattes dans la dernière flaque en criant : NAU !
Et tandis que la cranca, toute trempée d'eau boueuse et malodorante, pestait comme un beau diable, la hada repris sa forme de papillon et s'envola en rigolant.
Un diable d'homme - un cranc d'omí - rencontre dans les bois deux chasseurs. Il leur dit qu'il connaît un endroit où ils pourront facilement tuer des cochons sauvages. Les deux chasseurs acceptent alors de le suivre. L'homme, enfin le cranc, les conduits sur un sentier minuscule entre les pins. Il est si petit qu'on peine à le distinguer. Et ils s'enfoncent entre les touyas. On parle chasse et chacun revendique la plus grosse proie.
Au bout d'une heure de marche, les deux compères s'impatientent :
- C'est encore loin ? Cela fait on bon moment qu'on est partis ...
Le cranc leur répond d'un air malin :
- Non point, non point : il suffit de passer sous l'arche, sur le pont et de tourner trois fois en rond.
Les deux chasseurs se jettent un regard d'agacement : serait-on en train de se moquer d'eux ?
- Je plaisante, je plaisante. Reprend le cranc. Je suis si content d'être en si bonne compagnie.
Et les trois hommes continuent leur chemin. Le cranc lance alors la conversation sur la chasse aux alouettes dont nos deux compères sont fort friands. Ils passent entre deux grands pins penchés l'un vers l'autre. La discussion se gâte : Jean n'est pas d'accord avec Bernard sur la manière d'utiliser le miroir pour attirer les oiseaux. Alors qu'ils commencent à se disputer sur les détails techniques, il parviennent devant une rivière. Le cranc guide alors ses compères vers l'aval. Les deux restent bloqués sur leur désaccord : le ton monte. Après quelques minutes on parvient devant un chêne tombé en travers de la rivière.
- Nous traverserons là. Dit le cranc.
Une fois de l'autre côté les deux chasseurs ne se parlent plus. Le cranc leur indique qu'ils sont presque arrivés.
- Les cochons se rassemblent là en bas pour prendre leur bains de boue. Avancez encore d'environ 200 mètres, moi je ferai le tour pour les rabattre vers vous.
Et aussitôt il disparaît derrière un buisson.
Les deux chasseurs font la tête. Bernard lance à Jean :
- T'as intérêt à bien viser tient ! Histoire de ne pas rentrer encore bredouille.
- Comment ça "encore bredouille" ? Qu'est-ce que tu veux dire ? répond Jean, énervé.
- Tu sais bien ce que je veux dire. La dernière fois tu as tiré comme un pied. Allez, regarde ces buissons là bas : on va se cacher derrière.
- N'importe quoi ! Notre guide va arriver par là ! Il vaut mieux se placer derrière ses fougères de ce côté !
Chacun, persuadé d'avoir raison, part de son côté.
Bernard, saute par dessus un tronc couché au sol, en arrivant de l'autre côté il manque de tomber sous son élan et s'accroche à un arbre, la force de son bon le propulse et lui en fait faire tout le tour.
- Ho ho ! Rit notre homme, ragaillardit par son agilité.
Jean, surprit par le rire de son collègue, se retourne et lui intime de se taire :
- Chut ! enfin ! on ne va rien prendre si tu fais le pitre. Mais en disant ceci il ne regarde plus devant lui, trébuche, vrille et tombe de tout son long.
- Hahaha ! Bernard s'esclaffe. Et pour se moquer un peu plus de l'autre, tourne sur lui même en agitant les bras bêtement.
Jean, furieux, s'en va vers son poste.
- Prend garde que je ne te prenne pas pour un cochon, sale comme tu t'es mis ... !
Et il imite un grognement : "Groiinn, gronnn, grrroiin !" tout en se dirigeant également vers son poste.
Tout d'un coup, on entend une trompe de chasse : c'est sans doute leur guide qui rabat les sangliers vers eux.
Vite, les deux compères, un peu désorientés, se cachent, chacun de leur côté.
Le son de la trompe retenti de nouveau, plus proche.
On entend des pas qui accourent. Puis des grognements.
Bernard chuchote bruyamment à Jean : "Ils arrivent vers toi !"
Aucune réponse. Seuls les grognements des cochons se font entendre.
Jean demande à Bernard : "Tu les vois ?"
Pour seule réponse, quelques bruissements dans les fourrés et des grognements.
Une troisième fois, la trompe du cranc retenti.
Puis un espèce de barrissement strident qui fait sursauté les deux chasseurs : "GRRRRROOIIIIIIIIIIIIII !"
Et "POUM ! POUM !" ils tirent.
Le silence revient dans le bois.
Plus un oiseau ne chante, plus un grognement.
Seuls les pas du cranc sont à entendre.
Quand il arrive près des deux compères, il sourit.
Leurs corps gisent dans une double flaque de sang.
- Chose promise, chose due ! conclu le cranc qui s'en va en sifflotant.
On raconte qu'il existe quelques part au sud de l'Adour entre Vic et Dax un ensemble de jardins fabuleux où il fait bon vivre. Les fleurs et les arbres y sont d'une exubérance sans pareille, les fruits et les légumes y poussent en abondance toute l'année, les animaux y sont doux et curieux et les femmes et les hommes y mènent une vie paisible et joyeuse, sans grande querelle mais pas sans force de caractère.
Un de ces jardins était entretenu par Gassiane, une femme forte qui aimait par dessus tout le repos bien mérité à l'ombre de son tauzin après une rude journée de labeur. Le grand chêne aux feuilles douces semblait lui aussi apprécier la compagnie de Gassiane et il étendait ses branches pour former comme un cocon protecteur pour la maîtresse des lieux. Elle s'y étendait alors pour fumer dans une petite pipe noire, diverses herbes aux odeurs entêtantes qu'elle faisait pousser.
...
Le ragondin ne mange que des herbes et des fruits, la marte ne mange que de la viande, des oeufs, du fromage. Chacun est convaincu que son régime est le plus sain et considère que l'autre est mauvais.
opposition vegan / écolo vs chasseur
chacun est parent célibataire et veut transmettre à leur enfant un monde qui correspond à ses valeurs, sans voir les points communs qu'ils peuvent partager.
Une jeune fille s'en va pêcher au bord de l'Adour. Au lieu de poisson, elle ne sort que des ordures. Un héron l'envoie nettoyer les bords de la rivière...
Idées d'épopées :
Issu de la rencontre des plaques tectoniques ibériques et européenne
À l'aube des temps, la terre était peuplée de géants. Ceux qui habitaient l'Ibérie rencontrèrent ceux qui vivaient en Gascogne
Revue historique et archéologique du Béarn et du Pays Basque : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32859999m/date.item
La Revue de Gascogne : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32857084m/date&rk=21459;2
La Revue de Comminges : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34426879z/date&rk=21459;2
Le Bulletin de la Société des Sciences, Lettres et Arts de Pau : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34424038p/date.item
Le Bulletin de la Société archéologique du Gers : https://www.archives32.fr/revues-historiques/
Archives Pyrénéennes : Mythologie, contes et légendes : https://agmauran.pagesperso-orange.fr/biblio/APY9e.pdf
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