Union nationale des forces populaires
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L'Union nationale des forces populaires (UNFP, en arabe : الاتحاد الوطني للقوات الشعبية) était un parti politique marocain de gauche créé le d'une scission avec le parti de l'Istiqlal.
Union nationale des forces populaires | |
Présentation | |
---|---|
Secrétaire général | Abdellah Ibrahim (septembre 1959-septembre 2005) |
Fondation | |
Scission de | Parti de l'Istiqlal |
Disparition | (de facto, inactif) |
Scission dans | USFP |
Presse écrite | Al Ahdaf |
Fondateurs | Abderrahman el-Youssoufi Mohamed Basri Abdellah Ibrahim Mehdi Ben Barka Mahjoub Ben Seddik Mohammed El Hamdaoui Taghi Mohammed El Assafi Mohamed Mansour |
Positionnement | Gauche |
Idéologie | Socialisme démocratique Anti-impérialisme |
Couleurs | rouge |
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L'UNFP a boycotté toutes les consultations électorales et politiques depuis 1972. Après les événements de Moulay Bouazza en 1973, elle sera interdite et exclue de la scène politique marocaine.
Le parti refera son apparition en 1975, et prendra le nom de l'Union socialiste des forces populaires (USFP)[1].
L'UNFP trouve son origine première dans le Mouvement du , c'est-à-dire la révolte de l'aile gauche de l'Istiqlal contre la direction du Parti, notamment l'attitude de cette dernière vis-à-vis d'un de ses militants, Abdellah Ibrahim qui était à l'époque Premier Ministre[2].
Ibrahim, malgré son statut de membre dirigeant du Parti de l'Istiqlal (membre de la commission exécutive[3]), était régulièrement critiqué dans ses actions gouvernementales, critiques dus à la contradiction des deux grands courants de l'Istiqlal, l'aile conservatrice et nationaliste d'Allal El Fassi, Ahmed Balafrej ou M'hamed Boucetta, et celle, progressiste, tiers-mondiste et syndicaliste d'Abderrahim Bouabid, Abdellah Ibrahim ou Mehdi Ben Barka[4]. Cette opposition se retrouvait aussi dans les structures de l'Istiqlal, dont les organes régionaux étaient acquis à l'aile progressiste, alors que l'aile conservatrice gardait le contrôle sur l'appareil central. À côté des sections locales, les membres du mouvement disposait aussi du soutien de nombre d'organisations de jeunesse, notamment les jeunesses ouvrières de l'Union marocaine du travail, à l'époque unique centrale syndicale au Maroc[5].
Parallèlement, le mouvement tente de reprendre le journal de l'Istiqlal (Al Alam) ce qu'il réussit en partie, puisque nombre de collaborateurs et journalistes choisissent de le quitter et de fonder un nouveau quotidien, Le Libérateur (Al Mouharir/المحرر) dont le premier numéro parait le [6]. C'est donc au niveau national que toutes les organisations de jeunesse plus ou moins liées à l'Istiqlal décident de s'en détacher sans faire scission dans l'immédiat. Il s'agissait, pour les dirigeants de la révolte, de contraindre leurs collègues des instances dirigeantes à consentir à l'organisation d'un congrès.
Le congrès fondateur de l'UNFP a eu lieu dans une salle de cinéma, le Kawakib, à Casablanca, avec la participation de nombreuses organisations anciennement attachées à l'Istiqlal, dont les Comités régionaux des Fédérations Unies du Parti de l’Istiqlal, les représentants de l’UMT, et des délégués de l’Union Marocaine de la Jeunesse et de l’Union nationale des étudiants du Maroc[7]. Le congrès déboucha sur une résolution demandant aux signataires de "renoncer à leurs affiliation et couleur politiques, pour fonder, dans un climat de sincère fraternité, l’Union Nationale des Forces Populaires", tout en s'assignant une liste d'objectifs[8] dont on peut citer les suivants :
En , sous prétexte d'un « complot » contre Hassan II, de nombreux militants de l'UNFP sont arrêtés. En juillet, les membres du Conseil national du parti sont emprisonnés à leur tour. Lors du procès du « complot de juillet », Mehdi Ben Barka et onze autres dirigeants de l'UNFP sont condamnés à mort par contumace. Ben Barka sera assassiné près de Paris en 1965[9].
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