Une histoire birmane (Burmese Days) est un roman de George Orwell publié en 1934, situé en Birmanie à l'époque coloniale anglaise. Il raconte l'histoire de John Flory, un Anglais installé depuis plus de dix ans en Birmanie.
Une histoire birmane | ||||||||
Auteur | George Orwell | |||||||
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Pays | Royaume-Uni | |||||||
Genre | Roman | |||||||
Version originale | ||||||||
Langue | Anglais britannique | |||||||
Titre | Burmese Days | |||||||
Lieu de parution | Londres | |||||||
Date de parution | 1934 | |||||||
Version française | ||||||||
Traducteur | Guillot de Saix | |||||||
Éditeur | Nagel | |||||||
Lieu de parution | Paris | |||||||
Date de parution | 1946[1] | |||||||
Nombre de pages | 343 | |||||||
Chronologie | ||||||||
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Historique de publication
Une histoire birmane est directement inspirée de l'expérience de George Orwell comme ancien fonctionnaire britannique en Birmanie[2]. Le livre aurait également été inspiré par les écrits d'Alfred Edward Housman[3]. Selon Jeffrey Meyers, Route des Indes d'E. M. Forster aurait été une influence très forte. Le livre avait été publié en 1924, à l'époque où Orwell travaillait en Birmanie. Les deux livres présentent des similarités fortes, car ils traitent d'un Britannique, ami avec un docteur autochtone, qui se fiance sans succès avec une Britannique[4].
En début de livre, une ébauche de croquis laissée par l'auteur laisse à penser que l'action du roman se déroule dans une ville qu'Orwell a lui-même connue, même s'il s'agit sans doute d'un dessin destiné à mieux visualiser l'histoire[réf. nécessaire].
Résumé
Une histoire birmane se déroule dans un village birman appelé Kyautkada, qualifié de « village nord-birman assez typique, qui n'avait pas beaucoup changé entre l'époque de Marco Polo et 1910 », et qui compte 4 000 habitants[5]. John Flory, qui a environ 35 ans, vit depuis plus de dix ans dans ce village comme marchand de bois, et qui est désabusé par sa vie monotone en Birmanie[5]. Il fréquente un club qui n'est ouvert qu'aux rares Européens du village[5]. Il se trouve sans le savoir impliqué dans un complot organisé par U Po Kyin, un administrateur colonial birman qui cherche à être admis au sein du club en organisant une fausse révolte populaire et en l'écrasant[5].
Analyse
George Orwell écrit Une histoire birmane en cohérence avec sa volonté d'écrire pour prendre parti, non seulement contre ce qu'il considère intolérable, mais aussi contre son propre camp, à savoir contre l'Empire britannique pour lequel il a travaillé[5]. Orwell assigne une vision du monde à chacun de ses personnages, de telle sorte à faire dialoguer ces visions du monde et à dénoncer le système oppressif colonial[5].
Le livre fait l'objet de débats quant aux descriptions qu'Orwell fait des femmes et des enfants birmans. Selon Seyyed Mohammad Marandi et Ensieh Shabanirad (2005), bien que l'auteur soit connu pour ses positions anti-coloniales, les descriptions stéréotypées des femmes birmanes en tant qu'objets sexuels et individus soumis en comparaison aux femmes anglaises marquent le livre d'un style exotisant et orientaliste dont l'analyse post-coloniale (telle que développée par Edward Saïd ou Gayatri Spivak) a souligné le rôle dans la justification de l'entreprise coloniale[6].
Éditions françaises
- Tragédie birmane, traduit par Guillot de Saix, Paris, Nagel, 1946
- Une histoire birmane, traduit par Claude Noël, Paris, Gérard Lebovici, 1984 (ISBN 2-85184-151-3) ; réédition, Paris, 10/18 no 3338, 2001 (ISBN 2-264-03036-4)
Notes et références
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