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L'Unapei est le premier réseau français d’associations de représentation et de défense des intérêts des personnes avec trouble du neuro-développement (handicap mental, autisme), polyhandicap et handicap psychique ainsi que de leurs familles.
Forme juridique | Association reconnue d'utilité publique |
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But | Handicap mental |
Zone d’influence | France |
Fondation | 1960 |
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Siège | 15, rue Coysevox 75018 Paris |
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Président | Luc Gateau |
Publication | Les référentiels Unapei |
Site web | http://www.unapei.org |
Reconnu d'utilité publique, ce réseau associatif se définit comme un mouvement de défense des droits des personnes avec troubles du neurodeveloppement et de leurs familles rassemblant 330 associations en France et dans les territoires ultramarins qui pilotent 3 000 services et établissements dans le secteur du handicap qui rassemble 900 000 personnes dont les personnes handicapées elles-mêmes ainsi que des familles, amis, professionnels, sympathisants et bénévoles[1].
L'Unapei est un mouvement de proximité qui rassemble 330 associations[2] régionales, départementales ou locales (Adapei, Apei, Papillons Blancs, Chrysalide, Envol..) et sont généralistes ou spécialisées dans certains types de handicaps (autisme, X fragile, syndromes divers). L'Unapei rassemble aussi des associations tutélaires qui assurent des missions de protection juridique des majeurs. Les associations membres, animées par des parents et amis de personnes en situation de handicap[3], regroupent 45 000 familles, emploient 80 000 professionnels, créent et gèrent 3 000 lieux d’accueil, services d’accompagnement médico-sociaux et de protection juridique, qui accompagnement 200 000 personnes en situation de handicap[4] dont 40 000 majeurs protégés. Luc Gateau[5] préside l'Unapei depuis 2017.
La tête de réseau de l'association est situé au 15, rue Coysevox dans le 18e arrondissement de Paris. Le bâtiment abritant ce siège fut, lors de sa création (en 1907) le site de l'usine-fabrique de l'entreprise Moynat, fabricant de bagages et de valises[6].
L’Unapei et les associations membres agissent pour le respect des droits des personnes handicapées et de leur familles et sont engagées pour le vivre-ensemble. Elles revendiquent une prise en compte de leurs handicaps[12],[13] et de leurs souhaits. Elles militent pour une société solidaire qui offre un soutien et un environnement adapté à leurs difficultés, leurs capacités et leurs projets, leur accès aux différents aspects de la vie sociale, leur participation aux décisions qui les concernent. Les associations agissent auprès des responsables politiques, des acteurs économiques et de l'opinion publique en faveur d'une meilleure considération des personnes avec troubles du neuro-developpement.
Afin de faire appliquer les droits des personnes en situation de handicap et de leurs familles définis par la loi handicap, elle informe sur les ressources, la gestion du patrimoine, l’aide sociale, les droits des usagers dans les établissements médico-sociaux, la scolarisation[14], la protection juridique et l’insertion professionnelle des personnes handicapées adultes, et met à disposition des familles une documentation en ligne[15],[16],[17],[18],[19].
L'association est un interlocuteur des pouvoirs publics[20],[21]. En tant que fédération représentative d’associations de personnes handicapées mentales et de leurs familles, elle effectue un suivi des orientations législatives et réglementaires nationales et européennes et agit pour l'effectivité des droits.
L'association intervient auprès des médias afin d'informer l'opinion publique sur le handicap et valoriser les compétences des personnes concernées. Elle crée des campagnes pour revendiquer leur place dans la société et le respect de leurs droits.
En 2023 l’Unapei révèle à la presse qu'elle a mené une étude auprès d’un échantillon de 2 103 enfants accompagnés par ses antennes locales dans six régions en France, rapporte l’agence de presse et annonce que 23 % d'entre eux n’ont aucune heure de scolarisation par semaine, 28 % entre 0 et 6 heures, 22 % entre 6 et 12 heures et 27 % bénéficient de plus de 12 heures d’enseignement hebdomadaire. La fédération souligne également qu'un grand nombre d'entre eux se retrouvent également dans une classe non adaptée à leurs besoins[22].
En 2023, l'UNAPEI revendique la gestion de 600 établissements et services d'accompagnement par le travail (ESAT), soit environ la moitié des structures de type ESAT en France[23].
Durant la crise sanitaire, l'Unapei a créé un « Fonds d’Urgence Covid-19 : Handicap : Tous unis et solidaires » pour répondre aux besoins des personnes en situation de handicap et de leurs familles. L'association a notamment commandé un million de masques, en plus de ceux produits par ses ESAT, pour les distribuer aux associations affectées. Ce soutien s'est étendu ensuite à toutes les associations membres de l'Unapei[24].
L'Unapei lance en 2019 un projet soutenu par le Fonds social européen et l'AVISE, visait à partager ces outils avec son réseau de 350 associations et d'autres structures. Après trois ans d'expérimentations impliquant 25 associations et un colloque national en décembre 2021 pour partager ses résultats, l'Unapei a créé un espace de ressources en ligne regroupant ces outils, offrant ainsi un accès facile aux dirigeants d'associations et aux professionnels pour améliorer la qualité de l'accompagnement[25].
Le Facile à Lire et à Comprendre (FALC) est une méthode développée en 2009 dans le cadre d'un projet européen et promue en France par l'UNAPEI, visant à rendre les documents écrits, électroniques et audiovisuels accessibles aux personnes présentant des troubles du développement intellectuel (TDI) et du spectre de l'autisme. Cette approche, qui vise à encourager l'autonomie et la citoyenneté de ces personnes, comprend des règles de simplification du vocabulaire, de la rédaction, une mise en page spécifique et l'utilisation d'images[26].
L'Unapei a annoncé en 2023 lors de son soixante-deuxième congrès ses orientations stratégiques pour la période 2023-2030. Elles se déclinent en 3 parties:
L'Unapei propose également des formations à destination des professionnels, bénévoles et personnes déficientes intellectuelles, notamment sur le FALC[28].
Selon l'Unapei, environ un quart des enfants handicapés en France ne sont pas scolarisés en 2023. L'étude de l'association dans six régions révèle que 23% des enfants suivis n'ont aucune scolarisation, et 28% ont moins de 6 heures de cours par semaine. Avec cette étude, l'Unapei publie également un sondage OpinionWay, déclarant que 92% des Français trouvent inacceptable le manque d'accès à l'éducation pour ces enfants. L'Unapei critique l'écart entre le nombre d'enfants handicapés scolarisés et une véritable éducation inclusive, appelant à une législation renforcée pour les élèves avec troubles du neurodéveloppement[29].
Une étude de l'Unapei publiée le 2 octobre 2023, révèle des difficultés significatives rencontrées par les parents d'enfants en situation de handicap. L'enquête, réalisée en partenariat avec Planète Publique et impliquant 3 940 parents, montre que seulement 43 % d'entre eux se sentent heureux, comparativement à 68% dans la population générale. De plus, 41% des parents d'enfants handicapés travaillent à temps partiel, souvent faute de solutions de prise en charge adéquates, et 57 % se sentent isolés face à leur situation[30].
À la suite de la ratification de la Convention relative aux droits des personnes handicapées, la France est censée suivre une politique en accord avec les recommandations de l'ONU notamment vis-à-vis de la désinstitutionnalisation concernant particulièrement l'UNAPEI qui gère de nombreux établissements[31]. Le paragraphe 6 des « Lignes directrices pour la désinstitutionalisation, y compris dans les situations d’urgence » du 10 octobre 2022 stipule ainsi que : « L’institutionnalisation est une pratique discriminatoire à l’égard des personnes handicapées, contraire à l’article 5 de la [CDPH]. Elle constitue une violation de l’article 12, en ce qu’elle suppose le déni de fait de la capacité juridique des personnes handicapées. Elle constitue également une détention et une privation de liberté au motif de l’altération des facultés, contraires à l’article 14. Elle devrait être considérée par les États parties comme une forme de violence à l’égard des personnes handicapées. »[32]
Dans ce cadre, en 2017, la rapporteuse de l'ONU Catalina Devandas-Aguilar recommande la fermeture de tous les instituts médicoeducatifs (IME) et leur transformation en centres de ressources non-résidentiels, ainsi que la scolarisation des enfants en situation de handicap en milieu ordinaire[33]. En 2021, le Comité des droits des personnes handicapées publie ses recommandations pour la France[34] et l'UNAPEI fait alors un communiqué de presse où elle critique des aspects du rapport qui aurait une « vision caricaturale des établissements » et serait « une occasion manquée d’aider à leur transformation »[35]. L'association considère que les établissements ne peuvent se transformer seuls en raison de « nombreux freins administratifs comme financiers, voire sociétaux » et d'un défaut de propositions de la part de l'État[35].
Jonas Ruskus, le rapporteur du Comité souligne que : « L’article premier de [la loi du 11 février 2005] est au cœur du problème, car il permet aux associations-gestionnaires du secteur médico-social, et non aux organisations représentatives des personnes en situation de handicap, d’exercer une influence prépondérante sur les politiques publiques en matière de handicap. »[36]
En 2002, Pascal Gobry publie L'Enquête interdite, handicapés : le scandale humain et financier, un ouvrage qui met en cause l'UNAPEI et notamment ses centres d'aide par le travail (CAT) subventionnés par l'État, dont il dénonce les « salaires indécents », en déclarant que « C'est de l'esclavage », en ajoutant que l'UNAPEI privilégie ses intérêts financiers au préjudice subi par les personnes handicapées en achetant le silence des salariés prêts à dénoncer des dysfonctionnements[37]. L'UNAPEI porte plainte contre l'auteur, qui est condamné en 2005 à lui verser 1 000 euros de dommages et intérêts pour atteinte à « l'honneur » et à la « considération », en raison de généralisations « inexactes », malgré un « but légitime d'information du public »[37].
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