Tonantius Ferreolus, ou TonanceII Ferréol, né vers 450 et mort après 517, est un aristocrate et sénateur gallo-romain de la fin du Vesiècle et du début du VIesiècle. C'est grâce au poème de Sidoine Apollinaire, intitulé: Panégyrique de Narbonne que nous connaissons Tonantius Ferreolus. Il est sénateur de la Gaule narbonnaise de 479 à 517 et vit presque toute sa vie à Narbonne.
Les Acta Firmini, rédigées au XIIesiècle indiquent que son fils Saint Firmin d'Uzès âgé de 12 ans rejoint son parent Roricius (vers 457-538), troisième évêque d’Uzès, ce qui est possible, mais il est difficile d'en savoir plus[2]. Il est même probable que ce Roricius ne soit pas l'évêque d'Uzès (son épiscopat allant de 533 à 538, alors que Saint Firmin est né vers 480), mais un évêque homonyme de Limoges[3].
Pendant son enfance il vit entre 469 et 475 à Rome. Grâce à l’importante bibliothèque de son père il peut lire Varron, Horace et tous les auteurs de l’antiquité[4]. Il séjourne assez souvent comme toute sa famille dans leur villa de Prusianus, sur les bords du Gardon, entre Nîmes et Clermont en Auvergne.
Son mariage
Tonantius Ferreolus se marie avec une certaine Industria. Sa filiation n'est pas connue par des textes, contemporains ou ultérieurs, mais sur la base de l'onomastique et du contenu de la Vita Firmini, Christian Settipani propose qu'elle soit fille du comte Ennodius et d'une sœur de Ruricius, évêque de Limoges. Le comte Ennodius, serait, quant à lui fils de Felix Ennodius, proconsul d'Afrique en 423, frère de Camille, sénateur à Arles en 461 et de Firmin, également sénateur à Arles mort en 473, lequel est père de Magnus Félix Ennodius, évêque de Pavie de 514 à 521[5].
Carrière politique
Tonantius Ferreolus se distingue, selon Sidoine Apollinaire, par son inclination naturelle et son goût pour les lettres. Il est vir clarissimus entre 507 et 511, puis sénateur romain entre 479 et 517. Il vit à Narbonne, ville dont il est le représentant au Sénat romain. À Rome, le Sénat continuera d'exister jusqu'à la fin du VIesiècle. Tonantius Ferreolus rend visite à son cousin Saint Apollinaris de Valence en 517.
Les Apollinaire et les Ferréol cherchent à sauver l'empire, leur pays et leurs vies[6]. Ils réussissent pendant quelques courtes périodes à maintenir une certaine indépendance entre les Francs et les Wisigoths.
Descendance
Les invasions barbares du Vesiècle ne font pas disparaître d’un coup les structures romaines de l’Occident. Les barbares ne représentent en effet que 5% de la population de l’Occident[7]. L’interdiction des mariages mixtes par les Francs montre la peur de perdre leur identité. D’ailleurs leurs unions avec des femmes gallo-romaines restent relativement rares. Elles sont plus fréquentes avec les autres peuples qui envahissent l’empire. Les enfants de Tonantius Ferreolus et d’Industria, sont[8]:
D'autres sources indiquent 450-453: Dom Vaissète indique 450-452 (Il mérita d'être élevé à la charge de préfet des Gaules qu'il occupa durant trois années consécutives, sçavoir l'année 452 et les deux précédentes), mais il semble bien être encore préfet en 453, lors du siège d'Arles par les Wisigoths.