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écrivain, érudit et homme politique romain De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Varron (Marcus Terentius Varro) est un écrivain, savant et magistrat romain de condition équestre, né à Reate (auj. Rieti), en Sabine, en et mort en Ses écrits, dont l'essentiel ne nous est pas parvenu, apportent quelques éclairages sur l'étymologie des mots latins et l'organisation des connaissances à Rome à la fin de la République.
Questeur | |
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Préteur |
Naissance | |
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Décès | |
Nom de naissance |
Marcus Terentius Varro |
Époque | |
Activités |
Écrivain, historien romain de l'antiquité, grammaticus, annaliste, philosophe, poète, théoricien de la musique, militaire romain |
Famille | |
Père |
Inconnu |
Mère |
Inconnue |
Conjoint |
Fundania (d) |
Gens | |
Statut |
Maîtres |
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Marcus Terentius Varro naît en [1],[N 1] à Réate[1],[N 2] en Sabine[1]. Il est membre de l'ordre équestre[N 3].
Il fut l'élève d'Accius et des grammairiens Aelius Stilo et Tyrannion. Leur influence apparaît dans les œuvres philologiques de Varron[9].
Avant , Varron est un des tresviri capitales[10],[11],[12]. Vers , il est questeur[10]. En et , il est légat en Illyrie[10].
De 76 à , il participe comme légat et proquesteur à la campagne menée en Espagne par Pompée contre Sertorius. Il en profite pour faire des observations sur les pratiques d'agriculture et d'élevage, dont on retrouve la trace dans le De re rustica. En 70, il est tribun de la plèbe[13],[12],[14]. En 67, il est de nouveau aux côtés de Pompée dans la guerre contre les pirates[15], menée en vertu de la lex Gabinia ; il se voit confier la surveillance d'un secteur allant de la Sicile vers Délos. En , il est un des vigintiviri chargés de la distribution de l'ager Campanus, en application de la loi agraire de César[10]. Il parvint au rang de préteur[16],[17].
En , pendant les guerres civiles romaines, il est légat de Pompée en Hispanie ultérieure, contre Jules César. Cette province et ses légions se ralliant à César, Varron capitule et se rend à ce dernier[18]. En 47, Marc Antoine s'installe dans sa villa de campagne à Casinum dans le Latium et, selon Cicéron, y mène les pires orgies[19].
Ayant obtenu le pardon de César, il se rallie à lui. En , César le charge de l'organisation des premières bibliothèques publiques de Rome[10],[20],[21],[22].
Après l'assassinat de César aux ides de mars , la guerre civile reprend. En , les triumvirs — Marc Antoine, Octavien et Lépide — proscrivent environ 300 sénateurs ou chevalier, dont Varron[23]. Au cours de sa proscription, ses bibliothèques sont pillées[23]. Quintus Fufius Calenus le cache dans une propriété de campagne[23]. Sa proscription prend fin au plus tard en , date de la mort de Fufius Calenus[23].
Varron abandonne alors totalement la carrière politique pour se consacrer au savoir et à l'écriture. Il meurt en [1],[N 4]. D'après Pline l'Ancien, son corps est enveloppé de feuilles de myrte, d'olivier et de peuplier noir puis placé dans un sarcophage de terre cuite[24],[25].
Varron est l'époux d'une Fundania, fille de C. Fundanius, tribun de la plèbe en [26],[27],[28]. Ses deux oncles maternels sont L. Corfidius, chevalier mort avant , et un Corfidius dont le prænomen n'est pas connu[26],[29],[30].
Il était de la famille de Gaius Terentius Varro, consul en -216, Marcus Terentius Varro Lucullus et Aulus Terentius Varrus Murena, consul en -23, assassiné.
Varron est un « grand propriétaire »[31]. Il devient propriétaire à Cumae[31] et à Tusculum[31] ainsi qu'à Casinum[31] où il pratique un « luxueux et lucratif élevage d'oiseaux »[31]. Il parcourt souvent ses propriétés[32] qui produisent notamment des figues[32] et du miel[32]. Il possède également des troupeaux de moutons[32].
Pour Quintilien, Varron est « le plus savant des Romains »[33],[34] ; pour Plutarque, « le plus savant des Romains dans l'histoire »[33],[35] ; pour Columelle, un « écrivain remarquable »[33],[36] ; et, pour Symmaque, « le père de l'érudition latine »[33].
Il est l'auteur de près de 600 volumes, mais seule une cinquantaine nous est parvenue en plusieurs fragments, alors que la seule œuvre complète est le De re rustica[37]. Cette œuvre est considérée comme une importante contribution au développement des encyclopédies, en raison de l'idée très claire que Varron se faisait de l'organisation du savoir. Ainsi, les Disciplinarum consacraient chaque livre à un sujet distinct, en l'occurrence les sept arts libéraux.
Ouvrages perdus dont il ne reste que des fragments :
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