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jésuite, missionnaire en Chine et traducteur français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Séraphin Couvreur, de son nom chinois Gu Saifen (en chinois : 顧賽芬), né le à Varennes (Somme, France) et mort le dans le xian de Xian (Hebei, Chine) est un prêtre jésuite français, missionnaire en Chine de 1870 à 1919.
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Lexicographe et sinologue de renom, il a rédigé (ou traduit) en français et en latin une quinzaine d'ouvrages, dont cinq dictionnaires.
Après avoir suivi la scolarité du séminaire d'Amiens, Couvreur entre au noviciat de la Compagnie de Jésus, Province de Champagne, le . Il termine ses études de philosophie et de théologie à Vals et Laval et est ordonné prêtre en 1867. Professeur de grammaire au collège d'Amiens, il demande à être envoyé en mission pour la Chine.
Le père Couvreur arrive en Chine le et après avoir étudié la langue à Hejian, il enseigne au séminaire du vicariat apostolique de Xianxian. Il est également directeur de l'observatoire astronomique et curé de la paroisse.
Très conscient de la nécessité pour les missionnaires d'améliorer leur communication avec les habitants, il se lance dans la rédaction d'un dictionnaire en 1877. D'autres dictionnaires suivront, ainsi que des traductions d'œuvres classiques chinoises. Pour ses travaux, il recevra par deux fois le prix Stanislas Julien de l'Académie des inscriptions et belles-lettres.
Il passe ensuite la plus grande partie de sa vie à la résidence des Jésuites de Xianxian, où il meurt le .
Missionnaire à partir de 1870 dans la région Ho-Kien-Fou dans la province chinoise de Zhili (l’actuelle Yanxian, dans le Hebei). Séraphin Couvreur est l'auteur d'un Dictionnaire classique de la langue chinoise qui a fait l'objet de nombreuses rééditions et de nombreuses traductions[1]. Dans son dictionnaire, il utilise son propre système de transcription du chinois, le système dit 'Couvreur'.
Le système de transcription qu'il invente en 1902 pour l'École française d'Extrême-Orient sera le plus utilisé pour la transcription phonétique du chinois dans l'aire linguistique française jusqu'au milieu du XXe siècle, jouant ainsi dans l'espace francophone l'équivalent du rôle de la romanisation Wade-Giles pour le monde anglophone. Elle sera progressivement remplacée par le hànyǔ pīnyīn pour transcrire le mandarin de la République populaire de Chine.
Ses traductions, malgré leur ancienneté, n'ont rien perdu de leur intérêt, grâce à la méthode philologique qu'il applique. Elles sont d'ailleurs toujours utilisées, comme celle des Entretiens de Confucius, rééditée en 1997 aux éditions des mille et une nuits (revue et annotée par M. Baryosher-Chemouny). Elles ont grandement contribué à faire connaître les œuvres classiques chinoises en Occident, notamment grâce à l'édition multilingue (texte original en chinois avec transcription et traduction en latin et français) des textes chinois. Ses traductions ont influencé Richard Wilhelm (1873-1930), sinologue allemand, qui s'en est d'ailleurs inspiré pour établir les siennes.
Dans son Choix d'études sinologiques (E.J. Brill, 1973, p.464-465), Paul Demiéville (1894-1979) porte sur l'œuvre de lexicographe et de traducteur de Couvreur le regard suivant :
« Les plus féconds des missionnaires de Ho-kien fou furent les pères Séraphin Couvreur et Léon Wieger. Le premier était un Picard, grand ami de la culture chinoise, dont il ne manquait pas de prendre la défense lorsque quiconque s'avisait de la dénigrer. Son Dictionnaire classique de la langue chinoise (1890 plusieurs fois réédité avec des améliorations) reste le meilleur instrument lexicographique dont on dispose, dans une langue occidentale, pour le chinois classique. »
« Le père Couvreur écrit un français et un latin d'une précision et d'une élégance impeccables. Son interprétation reste strictement fidèle à l'exégèse de l'école de Tchou Hi, qui était officielle en Chine de son temps; il n'y a aucune tentative d'interprétation originale ou de critique personnelle, comme James Legge s'y était assez prématurément essayé dans sa version anglaise (The Chinese Classics, 8 volumes, 1865-1872, réédité à Hong Kong en 1960). Dans ces limites, assurément assez restrictives, la version de Couvreur est très sûre et reste fort utile. »
D'après Henri Cordier (1849-1925), ses travaux le placent « au premier rang des sinologues contemporains » (notice nécrologique dans T'oung Pao, 1920).
Dans son séminaire XVIII, D'un discours qui ne serait pas du semblant, qu'on a pu appeler parfois « Le séminaire chinois », Jacques Lacan fait beaucoup d'allusions à la Chine et notamment au philosophe Mencius dans la traduction du père Couvreur, qu'il confond d'ailleurs avec le père Léon Wieger[2].
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