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parti politique en Espagne créé en 2023 De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Sumar (en français : « rassembler, additionner »), formellement Mouvement Sumar (Movimiento Sumar), est un parti politique espagnol de gauche, constitué en 2023 par Yolanda Díaz.
Sumar | |
Logotype officiel. | |
Présentation | |
---|---|
Coordinatrice générale | Vacant |
Fondation | (association) (parti politique) |
Siège | Calle San Raimundo, 12 28039 Madrid (Espagne) |
Porte-parole | Ernest Urtasun |
Secrétaire à l'Organisation | Lara Hernández |
Positionnement | Gauche[1] |
Idéologie | Progressisme, écologie politique, féminisme[2] |
Coalisé dans | Sumar |
Couleurs |
|
Site web | movimientosumar.es |
Présidents de groupe | |
Congrès des députés | Íñigo Errejón (GPP-SMR) |
Représentation | |
Députés | 11 / 350 |
Sénateurs | 0 / 266 |
Députés européens | 1 / 61 |
Élus régionaux | 2 / 1261 |
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Il est issu du processus participatif mis en œuvre par la ministre du Travail Yolanda Díaz dans l'optique des élections générales de 2023. En , le parti est fragilisé par les accusations de violences sexuelles à l'encontre de son porte-parole parlementaire Íñigo Errejón.
Lors de la sortie volontaire de Pablo Iglesias du gouvernement, en , celui-ci désigne expressément Yolanda Díaz comme cheffe de file d'Unidas Podemos pour les élections générales prévues en 2023[3]. Sa relation avec Pablo Iglesias s'est depuis rompue, à la suite de plusieurs différends[4].
Six mois après cette annonce, en , elle refuse de confirmer sa candidature mais admet travailler à la création d'un projet politique qu'elle entend construire par un dialogue avec l'ensemble de la société espagnole[5]. Ce projet est bien perçu par le président du gouvernement et secrétaire général du Parti socialiste, Pedro Sánchez, qui exprime publiquement son souhait que « l'espace progressiste [soit] en pleine forme » pour que sa coalition gouvernementale puisse se maintenir au pouvoir dans l'avenir[6]. Elle participe, le , à un événement public à Valence, aux côtés de Mónica Oltra, de Compromís, Ada Colau, de Catalogne en commun (CeC), Mónica García, de Más Madrid, et Fátima Hamed Hossain (es), du Mouvement pour la dignité et la citoyenneté (MDyC), qu'elle qualifie de « début de quelque chose qui sera merveilleux »[7].
Yolanda Díaz annonce en son intention d'entamer au printemps un « processus d'écoute active » pour construire un « projet national large, novateur, moderne, démocratique et différent », revendiquant sa volonté de construire un espace politique dépassant la seule gauche du Parti socialiste[8]. Le , le journal El Periódico de España révèle que, le précédent, un groupe de ses proches a enregistré au registre national des associations — et non des partis politiques — du ministère de l'Intérieur la structure « Sumar », ce qui permet à Yolanda Díaz d'organiser son processus participatif sans dépendre d'un parti politique, spécifiquement Podemos[9].
Le logo ainsi que le slogan — « Écouter et dialoguer » (en espagnol : Escuchar y dialogar) — de Sumar sont dévoilés sur les réseaux sociaux de la ministre du Travail le [10]. La première réunion publique de Sumar a lieu le a lieu au Matadero Madrid et réunit, selon l'organisation, 5 000 participants[11].
Elle présente, le , une équipe de 35 personnes — juristes, politologues, économistes, universitaires, ingénieurs... — chargée de coordonner les différents groupes de travail appelés à nourrir le projet politique[12]. Ce projet bénéficie notamment du soutien de la maire de Barcelone, Ada Colau[13].
Le , lors d'un événement public de Sumar réunissant plus de 3 000 personnes à Madrid et marquant la fin de son processus participatif, Yolanda Díaz confirme sa volonté d'être la cheffe de file d'une candidature de large rassemblement aux élections générales de la fin de l'année[14]. Si les dirigeants de Podemos, qui réclamaient au préalable un accord écrit pour la tenue de primaires ouvertes, sont absents, de nombreux responsables de la gauche et progressistes sont présents, tels la maire de Barcelone, Ada Colau, le maire de Valence, Joan Ribó, le ministre de la Consommation, Alberto Garzón, le secrétaire général du Parti communiste, Enrique Santiago, la cheffe de file de Más Madrid, Mónica García, le chef de file de Más País, Íñigo Errejón, et le fondateur d'Alianza Verde, Juan López de Uralde, ainsi que des représentants d'Izquierda Unida, d'En Comú Podem, de Compromís, de Verdes Equo ou encore de la Chunta Aragonesista[15].
La plate-forme est inscrite, le suivant, au registre des partis politiques, sous le nom de « Mouvement Sumar » (Movimiento Sumar). Cette décision s'explique par l'annonce, la veille, de la convocation d'élections générales anticipées au . Elle crée un véhicule juridique permettant la participation effective de Sumar au scrutin, indépendamment des autres partis avec qui il se coalisera[16]. Lors de son enregistrement, le parti indique que sa présidente est Marta Lois, conseillère municipale de Saint-Jacques-de-Compostelle entre 2015 et 2023, membre du parti local Compostelle ouverte (CA) et proche amie de Yolanda Díaz[17].
Les statuts du parti sont rendus publics deux semaines plus tard : ils installent son siège au 12 de la calle San Raimundo, à Madrid ; instaurent une assemblée générale réunissant l'ensemble des adhérents, une direction de trois à dix membres nommée « bureau de coordination » et un président, désigné par le bureau ; et crée la distinction entre les adhérents et les sympathisants[18].
En , le parti est fragilisé lorsque son porte-parole au Congrès, Íñigo Errejón, démisionne après avoir été accusé par plusieurs femmes de violences sexuelles[19]. Certaines voix, à gauche comme à droite, estiment que la direction du parti, pourtant fondé sur une idéologie féministe, était au courant et a fermé les yeux sur les agissements d'Errejón, accusation que le parti rejette[20].
Sumar indique peu après avoir ouvert une enquête à son encontre quelques jours auparavant[21]. Le parti annonce par la suite la mise en place d'une formation obligatoire sur les violences sexistes et sexuelles pour tous ses cadres[22] et que le parti se mettait à l'« entière disposition » des victimes[23].
Quelques jours plus tard, Yolanda Díaz admet finalement qu'elle était au courant d'accusations envers Errejón depuis , portant notamment sur des attouchements lors d'un festival, mais indique qu'elle avait à l'époque laissé Más Madrid, le parti pour qui Íñigo Errejón était tête de liste lors des élections à l'Assemblée de Madrid de 2019, gérer l'enquête en interne[24]. Díaz explique aussi que le retrait de la plainte en ligne et la réaction de Más Madrid l'ont poussé à ne pas enquêter plus profondément sur les agissements d'Errejón, mais qu'elle regrettait la situation : « Si j'avais su qu'Íñigo Errejón était un agresseur sexuel présumé, il n'aurait jamais pu faire partie d'un quelconque espace [politique]. Il est clair qu'il n'aurait pas dû être député ou porte-parole, c'est évident, mais nous avons cette information que depuis cette semaine »[24].
Année | Chef de file | Congrès des députés | Sénat | Gouvernement | |||
---|---|---|---|---|---|---|---|
Voix | % | # | Sièges | ||||
2023 | Yolanda Díaz | Au sein de Sumar | 10 / 350 |
0 / 208 |
Sánchez III | ||
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