Un tueur à la chaîne (traduction de l'anglais spree killer) est un assassin qui commet plusieurs meurtres dans un laps de temps très court, généralement quelques heures, voire quelques minutes, sans se soucier de l'identité des victimes, tuant toute personne qu'il rencontre sur son chemin, y compris des membres de sa famille.
La plupart des tueurs à la chaîne agissent par instabilité mentale ou sous influence, ou sont clairement animés d'intentions suicidaires. Leur identité est rapidement connue, ce qui les pousse à terminer leur massacre soit en se suicidant, soit en se préparant à être abattus lors de la confrontation avec la police, ce qu'on qualifie de suicide par police interposée.
Le tueur à la chaîne se distingue du tueur de masse, qui reste généralement attaché à un lieu de crime unique, tuant un grand nombre de personnes en un seul grand événement, et du tueur en série (serial killer en anglais), qui tue une personne à la fois mais sur une plus longue période. Aux États-Unis d'Amérique, on a classé à part les massacres dans les écoles (massacre scolaire), comme sous-catégorie de tuerie à la chaîne, du fait de leur récurrence depuis la fin des années 1990.
Les listes qui suivent recensent quelques exemples emblématiques et ne sauraient être exhaustives.
Mutsuo Toi (1917-1938), Japon: auteur du «massacre de Tsuyama»; le , il tue trente personnes en une heure et demie avec une arme à feu et un sabre, puis se suicide.
Woo Bum-Kon (1955-1982), Corée: auteur du «massacre d'Uireyeong»; le , en huit heures, il tue cinquante-sept personnes dans son village à Gyeongsangnam-do avec des grenades et une Carabine M1, puis se suicide le .
Patrick Sherrill(en) (1941-1986), États-Unis: lors de la fusillade au bureau de poste d'Edmond(en) dans l'Oklahoma, le , il tue quatorze personnes dont six de ses collègues de la poste avec deux pistolets. Il inspire l'expression «going postal» (quelqu'un qui devient subitement violent et incontrôlable)[3].
Michael Robert Ryan (1960-1987), Angleterre: auteur du massacre de Hungerford; le , il tue seize personnes à Hungerford dans le Berkshire et se suicide. Certains tabloïds accusent alors le film Rambo d'avoir inspiré son acte.
James Edward Pough(en) (1948-1990), États-Unis: les 17 et , il tue onze personnes à Jacksonville en Floride.
Wade Frankum (1958-1991), Australie: auteur du massacre de Strathfield(en); le , il tue sept personnes et en blesse six, à Strathfield(en). Il se suicide d'une balle dans la tête.
Tian Ming Jian, Chine: le , il tue vingt-huit personnes avant d'être abattu par la police[4].
Bulelani Vukwana(en) (1973-2002), Afrique du Sud: le , après une dispute avec sa compagne, il tue onze personnes à Mdantsane(en)[6].
Xinghua Qiu, Chine: du 14 au , il tue onze personnes à Ankang et à Suizhou. Il a été condamné à mort[7].
Masahiro Kanagawa (1983-2013), Japon: auteur du massacre de Tsuchiura, le .
Tomohiro Katō (1983-), Japon: auteur du massacre d'Akihabara; le , il tue sept personnes et tente de se suicider en projetant sa voiture contre un mur.
Derrick Bird (?-2010), Angleterre: auteur du massacre de Cumbria(en); chauffeur de taxi, le , il abat douze personnes, en blesse onze autres et se suicide.[réf.nécessaire]
Guy Martel(en) (1944-): professeur, il tue sept personnes et en blesse cinq autres le en Ille-et-Vilaine et dans les Côtes-d'Armor.
Christian Dornier (1958-): fermier, il tue quatorze personnes le à Luxiol. Reconnu irresponsable, il n'a pas été jugé et est interné dans un hôpital psychiatrique à Sarreguemines depuis 1991.
Jean-Claude Romand: faux médecin de lOrganisation mondiale de la Santé, le 9 Janvier 1993 il tue sa femme, ses parents, ses enfants, puis tente de tuer sa maîtresse avant de se désister , puis tente de se suicider en mettant le feu à sa maison , mais échout. Il a été condamné en 1995 à la reclusion criminelle à perpétuité avec 22 ans de sûreté, il est libéré en 2019 après 26 ans de prison.
Florence Rey et AudryMaupin(1972-1994): couple d'étudiants anarchistes d'extrême gauche, le 4 octobre 1994 ils braquent la Pré fourrière de Pantin pour voler les armes des gardiens et prennent en otage un taxi et son passager, puis ils tuent trois policiers sur la Place de la Nation (Paris) et en blessent deux autres, le chauffeur de taxi est également tué. Deux passants sont également blessés, ainsi que le conducteur d'une Renault Super 5, qu'ils venaient de prendre en otage. Audry Maupin est tué dans un échange de coups de feu avec les policiers, tandis que Florence Rey est arrêtée et condamnée en 1998 à 20 ans de réclusion criminelle.
Éric Borel (1978-1995): élève en lycée technique alors âgé de seize ans, il tue quatorze personnes le , dont son beau-père, sa mère et son frère, à Cuers et à Solliès-Pont, puis se suicide. Il avait sur lui une batte de baseball, une carabine .22 Long Rifle, un marteau et un pistolet. Il vouait une admiration au national-socialisme[8].
Habib Mezzaoui: Le 11 aout 2001, lors d'un braquage de la Caisse D'Epargne de Cergy , il tue le directeur de l'agence et le conseiller financier, dans sa fuite il tue un troisième homme pour lui voler sa voiture. Il est condamné à 30 ans de réclusion criminelle.
Richard Durn: Le , il s'introduit avec des armes dans l’hôtel de ville de Nanterre. Il tue huit personnes du conseil municipal et en blesse grièvement 14 autres. Le , il se suicide en se défenestrant du 4eétage du Quai des Orfèvres, à Paris, alors qu'il était interrogé par deux policiers.
Joachim Toro: auteur de la «tuerie de Rivesaltes»; plombier retraité, il abat trois hommes et blesse deux personnes à Rivesaltes le . Il a été est condamné à trente ans de réclusion criminelle[réf.nécessaire].
Karl Rose: auteur de la «tuerie d'Istres»; le , il abat trois hommes et blesse une femme à Istres. Il est condamné à la réclusion criminelle à perpétuité dont vingt-deux ans de sûreté[réf.nécessaire].
Fissenou Sacko: entre le 26 et le 27 décembre 2016, il tue à coups de couteau une femme à Chabeuil, puis un couple de personnes âgées à Montvendre, puis tue une autre femme et blesse un homme devant un supermarché à Orange (Vaucluse) , déclaré irresponsable pénalement, il est interné en psychiatrie.
Being reprimanded after a quarrel with superiors about giving another soldier the permission to return home, Lt. Tian Ming Jian, 31, armed himself and began shooting, killing five soldiers and officers, including the party boss of the camp, and injured at least ten more, before he fled the military base in Tongxian County. While his fellow soldiers were ordered to change their uniforms, in order not to panic the public when they are searching for the deserter, Tian hijacked a jeep and headed towards Beijing. Arriving at Tiananmen Square at 7:20 am he jumped out, started shooting people at random and riddled a passing bus with bullets. 17 people were killed, one of them Iranian diplomat Yousef Mohammadi Pishknari, and dozens injured on his trail towards Jianguomen, while police desperatly tried to apprehend him. Eventually Lt. Tian was besieged at Yabao Road and heavy police fire forced him to flee into a dead end, where he was killed by a sniper.