Loading AI tools
Art martial d'origine japonaise issu du Kendo De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le Sport chanbara (スポーツチャンバラ) ou "Spochan"[1] consiste en un combat entre deux participants avec des armes égales ou différentes, de façon libre mais possédant néanmoins des règles minimum[2]. Le « chanbara » est une forme d'onomatopée japonaise qui exprime le bruit des sabres qui s'entrechoquent dans le combat des samourais[3].
Autres noms | Chanbara |
---|---|
Domaine | Arme |
Forme de combat | Semi-contact |
Pays d’origine | Japon |
Fondateur | Tetsundo Tanabe |
Dérive de | Kenjutsu |
Pratiquants | 300 002 |
Fédération mondiale | International Sports Chanbara Association |
modifier |
Souvent assimilé au kendo, il en est totalement différent de par sa liberté de pratique, sa façon de combattre et ses nombreuses armes différentes utilisables (kodachi, choken, yari, tanto...). Le sport chanbara se veut l’héritier direct et fidèle des combats livrés entre samouraïs de par son esprit et son réalisme. En effet, à la différence d’autres arts martiaux, le sport chanbara n’a pas subi de codification extrême puisque tous les coups susceptibles de défaire l’adversaire sont admis. Les armes étant en matériaux modernes souples et flexibles, les seules protections nécessaires sont un casque et des gants sans armature rigide. Ce type d'arme ne fait que rendre ce sport plus spectaculaire car la façon de combattre peut être totalement libre, du moment que l'on respecte les règles de base du combat au sabre[4],[5].
Le sport chanbara est développé en 1971 par Tanabe Tetsundo[4] (né le ) et quelques-uns des meilleurs escrimeurs japonais[6]. Bien qu'ils fussent assez traditionalistes, ils reconnurent que leur société changeait rapidement et que ce que les gens ont appris il y a 100 ans plus tôt n'intéressait pas les adolescents. De ce constat est né le sport chanbara, art martial basé sur le goshinjyutu, l'art de la self-défense. Cette discipline s'est donc propagée à travers le Japon, elle a même été reconnue par le département de l'éducation du Japon et beaucoup d'écoles incluent le sport chanbara dans l'éducation physique des enfants.
Cet art s'est rapidement développé dans les autres pays : États-Unis, Canada, Australie, France, Italie, Russie (ainsi que dans de nombreux pays d’Europe centrale, Égypte et Chine) et la Nouvelle-Calédonie et les championnats du monde se déroulent chaque automne au Japon depuis 35 ans. Il a été importé en France en 1994 par quatre kendoka français (Kenichi Yoshimura, Claude Hamot, Claude Pruvost et Jean-Claude Girot) au sein de la Fédération française de judo et disciplines associées[6]. Comptent également au nombre des membres fondateurs : Malik Agaoua[7], H. Brutschi, E. Hamot, JP. Labru, JP. Montigny, JP. Soulas, M. Meresse, R. Motard, G. Tran, S. Vo Xuan, J. Cherruault.
Ayant plus de 300 000 pratiquants au Japon, ce sport compte en 2015 en France un peu plus de 1 400 licenciés[8]. Plusieurs centaines de judoka le pratiquent également de façon non officielle.
L'équipement requis rapproche la pratique du chanbara de celle démocratisée du Judo et du Karaté :
La pratique des entrainements et des compétitions est obligatoirement pieds nus sauf protection justifiée.
Les armes sont celles vendues dans le commerce et ayant reçu l’approbation de la commission sport chanbara. Elles sont noires et sans modifications.
On peut trouver 2 types d'armes :
Les organisateurs se réservent le droit de vérifier toute arme qui semblerait litigieuse (forme, état d’entretien, poids, taille, …). On peut utiliser les armes suivantes :
En général, l'apprentissage commence par le Kodachi puis le Choken Morote, le Nito, …
Pour l'instant, en France, seules sont enseignées les pratiques du Kodachi, Choken Morote (à 2 mains), Choken Ryote (ou libre au choix à 1 ou 2 mains), Nito (二刀 à 2 mains, kodachi et choken combinés), Yari et Tanto.
Si la pratique du sport chanbara est très libre, elle intègre progressivement (bien que plus tardivement que dans les autres arts martiaux japonais) la pratique des kata. Les kata sont des enchaînements précis de techniques sous une forme entièrement codifiée (y compris les saluts) synthèse de différentes écoles anciennes. Ils se composent de séquences codifiées de combat entre deux partenaires appelés :
L'objectif du kata est l'exécution fluide sans faille des techniques et l'accent est mis sur la qualité et l'authenticité de l'exécution. Pour cette raison, les kata se révèlent très pédagogiques pour se perfectionner dans l'exécution des différentes techniques.
Le kiai est un cri obtenu par une forte expiration ventrale. Il permet de libérer les efforts au moment de l'assaut[11]. En kendo, on enseigne aux débutants à crier le nom de la partie visée par la frappe (kote, men, do) pour développer le kiai. Au fil de la progression, le cri sera remplacé par un kiai plus personnel. Dans les kata les coups ne sont pas systématiquement accompagnés d'un kiai, mais le dernier coup est traditionnellement accompagné de « Ya ! » (uchidachi) et de « To ! » (shidachi), en revanche, même si elle atteint l'adversaire, une coupe ne sera pas comptabilisée si celui qui la fait ne donne pas le kiai.
La notion fondamentale du sport chanbara, comme au kendō, est le ki ken tai no itchi (気剣体の一致, l'esprit, le sabre et le corps en un )[12] ou Kikentai itchi, autrement dit l'unité entre :
La pratique du sport chanbara applique cette maxime héritée du kendo : « Le kendo commence et se termine par un salut ». Cette règle fondamentale enseignée dans tous les dojo souligne l'importance de l'étiquette qui fait totalement partie de la pratique du kendo. Les saluts (en début et fin de cours, en début et fin de combat), la façon de s'aligner dans le dojo, la manière de s'équiper, de tenir les armes hors combat, etc., font l'objet d'un ensemble de conventions dont l'origine remonte à l'époque des samurai et dont le détail peut quelquefois varier selon les professeurs et les dojo. L'étiquette exprime le respect et la gratitude envers les autres pratiquants et les professeurs, mais aussi envers le dojo et le matériel.
Combat en 2 points (2 coupes franches ou coups d'estoc dit "tsuki" avec kiai) pour la réglementation Française.
Combat en 1 point avec Ai Uchi (frappe simultanée) éliminatoire pour la réglementation internationale.
Catégories d’armes par âge et sexe
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.