Siagne
fleuve français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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La Siagne est un fleuve français arrosant les départements des Alpes-Maritimes (57 %) et du Var (43 %), en région Provence-Alpes-Côte d'Azur, et qui matérialise partiellement la limite entre ces deux départements.
La Siagne | |
Les gorges de la Siagne. | |
la Siagne sur OpenStreetMap. | |
Caractéristiques | |
---|---|
Longueur | 44,5 km [1] |
Bassin | 556 km2 [1] |
Bassin collecteur | la Siagne |
Débit moyen | 8,75 m3/s (Pégomas) [2] |
Régime | pluvial méridional |
Cours | |
Source | source |
· Localisation | Saint-Vallier-de-Thiey |
· Altitude | 633 m |
· Coordonnées | 43° 43′ 43″ N, 6° 50′ 15″ E |
Embouchure | la mer Méditerranée |
· Localisation | Mandelieu-la-Napoule |
· Altitude | 0 m |
· Coordonnées | 43° 31′ 52″ N, 6° 56′ 54″ E |
Géographie | |
Pays traversés | France |
Départements | Alpes-Maritimes, Var |
Régions traversées | Provence-Alpes-Côte d'Azur |
Sources : SANDRE:« Y55-0400 », Géoportail, Banque Hydro, OpenStreetMap | |
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La Siagne prend sa source sur la commune d'Escragnolles, au-delà du hameau de Bail, sur les flancs sud de l'Audibergue entre les lieux-dits Colle et Colle-Est, à 633 m d'altitude[3].
D’une longueur de 44,3 km[1], la Siagne traverse ou longe les communes de Saint-Vallier-de-Thiey, Mons, Saint-Cézaire-sur-Siagne, Callian, Montauroux, Le Tignet, Tanneron, Cabris, Pégomas, Auribeau-sur-Siagne, La Roquette-sur-Siagne et Mandelieu-la-Napoule, où elle rejoint la mer Méditerranée.
Elle forme une vallée qui abrite le canal de la Siagne. Ce canal alimente en eau potable les villes de Grasse et de Cannes.
Son bassin versant d'environ 520 km² est bordé au nord par le massif de l'Audibergue, à l'ouest par les montagnes de Malay et du Lachens, à l'est par le plateau de Calern et celui de Caussols et au sud par le massif du Tanneron. Son cours est essentiellement dans sa partie amont celui d'un torrent, avec une pente moyenne de 3,5 %, mais devient celui d'un fleuve paisible en aval d'Auribeau-sur-Siagne avec une pente moyenne de 0,9 %.
Il est probable que le nom soit une variante du mot sanha qui désigne une variété de roseaux : marais, en occitan (Mistral F.)[4].[pas clair]
On[Qui ?] discute également une origine pré-indo-européenne *SEG- (d'où viendrait aussi Seine). La Siagne, sur certaines cartes anciennes, est désignée sous le vocable de Cyagna[note 1], Cyagne[5], de Siagna.[6]
Au tertiaire, Oligocène, Stampien, la Siagne, comme beaucoup d'autres cours d'eau de la région coulait en sens inverse. On peut en observer la réminiscence dans la manière dont la Siagnole, le Miron et la Siagne de la Pare s'abouchent dans la Siagne : en remontant vers le nord ou vers l'est[7].
Dans l'Antiquité, la Siagne s'appelait l'Apron (Απρονα ποταμον)[8].
Du néolithique, il subsiste de nombreuses traces sous forme d'habitats fortifiés (oppidum), tumulus, tombes en bloc, grottes habitées, grottes sépulcrales.
Les Ligures, puis les celto-ligures laissèrent une série d'ouvrages monumentaux (oppidums). Le fleuve faisait la frontière entre les peuples des Déciates, à l'est, et les Oxybiens, à l'ouest[9].
De la période romaine, en plus des traces d'habitats éparses, l'aqueduc de Mons à Fréjus captant l'eau du Neissoun (source vauclusienne de la Siagnole) est le monument le plus important, et il est encore en service sur ses 7 premiers kilomètres.
Par la suite de nombreux moulins (appelés usines), à rouets puis à roue, ont été installés sur tout le cours de la Siagne, ses affluents et leurs sous-branches : moulins à farine, à olives, à foulon, à plâtre, des papeteries… seuls les moulins communaux de Mons-sur-la-Siagnole sont encore en état de fonctionnement après avoir été rachetés par leur meuniers.
Du passé récent, on retrouve la trace de très nombreuses constructions en pierre sèche[10] : cabanes, abris, agachons, cabanons, bergeries, cochonniers, descargadous, aiguiers, citernes, glacières, puits, fours, fours à chaux, fours à poix, fours à cade, restanques, murs, murs à abeilles, calades, aires de battage, recavades, clots, enclos, garennes, lèques, apiès. [style à revoir]
La Siagne a seize affluents référencés[1]
la Souate
le Chautard
le vallon des Combes
la Camiole
Prend sa source à Tourrettes, longueur = 5 600 m, débit le 24-10-1843 : 61 l/s. Elle reçoit
le vallon de Saint-Martin du Serminier
le vallon de la Carpénée (Y551380) Reçoit le Vallon de l'hubac de Peillon,
le vallon de Gaudon le vallon de Laquet (Y5521420)
le vallon de Castanier (ou des Coulombons)
la rivière des Vaux (Y5520580)
La Siagne est un petit fleuve relativement bien fourni toute l'année, dont le niveau varie selon les pluies.
Son débit a été observé sur une période de 41 ans (1967-2007), à Pégomas, peu en amont de Cannes et donc non loin de son embouchure dans la mer[2]. Le bassin versant du fleuve y est de 515 km2, c'est-à-dire sa presque totalité.
Le module du fleuve à Pégomas est de 8,75 m3/s.
La Siagne présente des fluctuations saisonnières pouvant se résumer en un régime à deux périodes. Les hautes eaux débutent en octobre et continuent jusqu'en mai inclus. Elles portent le débit mensuel moyen à un niveau situé entre 9,75 et 14,1 m3/s, avec un léger sommet en novembre suivi d'une très légère baisse en décembre, et un second sommet en janvier. Dès la fin du mois de mai s'amorce la descente assez rapide vers les basses eaux d'été qui mènent à l'étiage de juillet-août avec un minimum moyen minimal de 1,82 m3/s en août, ce qui reste encore assez appréciable. Au total, les oscillations saisonnières ne sont pas trop importantes. Cependant les fluctuations de débit peuvent être beaucoup plus prononcées sur de plus courtes périodes.
Le VCN3 peut chuter jusque 0,39 m3/s, en cas de période quinquennale sèche, ce qui n'est pas très sévère dans le Midi français.
Comme presque partout en Provence, les crues peuvent être assez importantes, du moins pour un petit fleuve à bassin réduit. Les QIX 2 et QIX 5 valent respectivement 140 et 210 m3/s. Le QIX 10 est de 250 m3/s et le QIX 20 de 290 m3/s. Quant au QIX 50, il se monte à 350 m3/s. Cela signifie que, par exemple, tous les deux ans, l'on doit s'attendre à une crue de l'ordre de 140 m3/s, et tous les dix ans une crue de 250 m3/s doit statistiquement survenir.
Le débit instantané maximal enregistré a été de 382 m3/s le , tandis que le débit journalier maximal se montait à 314 m3/s le même jour. En comparant cette valeur avec l'échelle des QIX du fleuve, il apparaît que cette crue était plus importante que la crue cinquantennale calculée (QIX 50) et donc exceptionnelle.
Au total, la Siagne est un petit fleuve relativement abondant. La lame d'eau écoulée dans son bassin versant est de 537 millimètres annuellement ce qui est élevé, valant nettement plus que la moyenne d'ensemble de la France tous bassins confondus, mais un peu inférieur à la lame de la totalité du bassin du Var son voisin par exemple (553 millimètres par an). Le débit spécifique du fleuve (ou Qsp) atteint 17 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.
En 1855, le cadastre répertoriait 1 194 moulins dans le Var[12]. Pendant au moins deux siècles, l'eau, souvent rebaptisée houille blanche, représentait la principale source d'énergie, et la moins chère : ainsi les moulins, alors baptisés usines, se sont multipliés le long du moindre cours d'eau sous la poussée des communes et des particuliers. Ces moulins ne consommaient guère d'eau, mais leurs biefs d'alimentation servaient aussi à fournir l'eau d'irrigation aux champs avoisinants. il s'est ensuivi une surconsommation jamais maîtrisée. Les périodes de sécheresse aggravent actuellement cette situation et de nombreux cours ont tendance à se fossiliser, mettant au chômage bien des braconniers de la truite ou de l'écrevisse…
Moulins à (1) = farine, (2) = olives, (3) = plâtre, 4 = ressence, (5) = à foulons, (6) = forges
À Escragnolles, en rive droite :
À Saint-Vallier-de-Thiey, en rive gauche : au sieur Ollivier :
À Callian, en rive droite : au Dr Maure :
À Saint-Cézaire, en rive gauche : au sieur Amic :
À Montauroux, en rive droite :
Au Tignet, en rive gauche : à Mme de Navaille :
À Tanneron, en rive droite : au sieur Maubert :
À Auribeau-sur-Siagne, en rive gauche : aux sieurs de Drée et Maganosc :
À Pégomas, en rive gauche, au sieur Ricord, dénommés les moulins de l'Abadie :
Le parcours du Golf Club Old Course de Cannes - Mandelieu sur les deux rives de la Siagne à son embouchure. Le passage des joueurs d'une rive à l'autre se fait par bac[13].
Les gorges de la haute Siagne présentent de nombreuses curiosités tels que des grottes, ruines de moulins, scieries ou habitats fortifiés sur les sommets.Elles peuvent être traversées en voiture par les routes suivantes :
Ces trois routes se rejoignent au Pont de Siagne, juste en aval de l'usine hydroélectrique, près de la résurgence de la Foux, des grottes de la Combrière et des peintures, en rive droite, et des grottes de Pâques (réseau très important).
À Saint-Cézaire[14] :
À Mons
Au titre de la directive européenne 92/43/C.E.E. dite « Habitats », ce site a été retenu notamment en raison de son complexe de gorges parfois très profondes constituant une zone d’accueil pour de nombreuses espèces. La combinaison de facteurs climatiques et géologiques a permis à la Haute Siagne de conserver son caractère sauvage. Située à un carrefour associant climats montagnard et méditerranéen et substrats calcaire et cristallin, elle se caractérise par une grande diversité biologique pour la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
C'est une rivière de 1re catégorie, où on pêche surtout la truite fario (implantée).
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