Ce sont des arbustes dont les feuilles sont oblancéolées (plus large près de l’extrémité). Les fleurs blanches fortement zygomorphes (bilatéralement symétriques) sont rarement solitaires, en fascicules, avec une corolle dont le pétale bas est plus long que les autres et griffé d’un éperon. Les étamines ont des filaments libres, les deux plus bas étant éperonnées et possédant un grand appendice conjonctif dorsal entier et oblong-ovale. Dans le gynécée, le style est muni d'un bec(ou lobé). Le fruit est une capsule à paroi épaisse avec 3 graines obovoïdes par carpelle[1].
Le genre Schweiggeria a été décrit pour la première fois par Sprengel, avec l’unique espèce Schweigge[2] en 1821[3]. En 1846, Lindley a classifié les deux Schweiggeria et Ionidium dans les Violaceae[4] bien que Bentham et Hooker (1862) aient appelé la famille Violarieae[5].
Historiquement, Schweiggeria a été placé au sein des Violaceae dans la sous-famille des Violoideae, tribu des Violeae, sous-tribu des Violinae, avec Anchietea, Calyptrion, Noisettia et Viola[1]. Il a cependant été démontré que ces divisions sont artificielles et non monophylétiques. Des études de phylogénétique moléculaire montrent que les Violaceae sont mieux considérées comme quatre clades.
(en) G. Bentham et J.D. Hooker, Genera plantarum ad exemplaria imprimis in herbariis kewensibus servata definita, vol.1, London, L Reeve & Co., , 114–121p., 3 vols. (lire en ligne), chap.1 («Violarieae»)
(en) James W. Byng, The Flowering Plants Handbook: A practical guide to families and genera of the world, Plant Gateway Ltd., , 238–239p. (ISBN978-0-9929993-1-5, lire en ligne), «Violaceae»
(en) John Lindley, The Vegetable Kingdom: or, The structure, classification, and uses of plants, illustrated upon the natural system, London, Bradbury, , 1stéd., 338–339p. (lire en ligne), «Violaceae»
(en) Kurt Polycarp Joachim Sprengel, Neue Entdeckungen im ganzen Umfang der Pflanzenkunde 3 vols., Leipzig, F. Fleischer, 1820–1823, I: 167–168 (lire en ligne), «Ionidia: Schweiggeria fruticosa»
(en) Harvey E. Ballard, Kenneth J. Sytsma et Robert R. Kowal, «Shrinking the Violets: Phylogenetic Relationships of Infrageneric Groups in Viola (Violaceae) Based on Internal Transcribed Spacer DNA Sequences», Systematic Botany, vol.23, no4, , p.439 (DOI10.2307/2419376, JSTOR2419376, lire en ligne)
(en) Gregory A. Wahlert, Thomas Marcussen, Juliana de Paula-Souza, Min Feng et Harvey E. Ballard, «A Phylogeny of the Violaceae (Malpighiales) Inferred from Plastid DNA Sequences: Implications for Generic Diversity and Intrafamilial Classification», Systematic Botany, vol.39, no1, , p.239–252 (DOI10.1600/036364414X678008, S2CID86452033, lire en ligne)
(en) R. Yockteng, H. E. Jr Ballard, G. Mansion, I. Dajoz et S. Nadot, «Relationships among pansies ( Viola section Melanium ) investigated using ITS and ISSR markers», Plant Systematics and Evolution, vol.241, nos3–4, , p.153–170 (DOI10.1007/s00606-003-0045-7, JSTOR23645153, S2CID25104565, lire en ligne)