Samā‘
danse giratoire sacrée des derviches tourneurs soufis / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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Samā‘ (en arabe : سماع?) est un mot arabe (turc : semâ) qui renvoie à la notion d’audition spirituelle. Samā‘ désigne également une danse giratoire sacrée des derviches tourneurs soufis Mevlevi qui s’exécute dans le semahâne (salle de danse du monastère). On l'appelle aussi ayin. Née en Turquie en l'honneur du mystique musulman Djalâl ad-Dîn Rûmî, elle s'est propagée en Syrie et en Égypte.
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Le samā‘ fait partie des pratiques spirituelles du soufisme, parmi lesquelles on trouve notamment le dhikr (invocation des noms divins), la lecture du Coran, la récitation de prières sur le prophète de l'islam Mahomet. Les séances de samā‘ constituent une modalité particulière de l’invocation divine au sein des confréries soufies.
Les poésies mystiques chantées dans le samā‘ associent les thèmes de l’amant et de l’aimé, de l’ivresse spirituelle, de la nostalgie de la séparation de l'être bien-aimé ou encore de notre divine essence. Ces états intérieurs accentués par la danse sont les effets de l’ivresse spirituelle qui se traduit par une sensation de submersion et un oubli de soi-même dont l’aboutissement est l’extinction dans la présence divine. Ainsi l’audition mystique agit-elle comme un remède pour les âmes et une nourriture pour les cœurs.
Le samā‘ a été inscrit au patrimoine culturel immatériel de l'humanité de l'UNESCO en 2008[1].