Sainte-Adresse
commune française du département de la Seine-Maritime De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Sainte-Adresse est une commune française de la banlieue ouest du Havre située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.
Sainte-Adresse | |||||
Le front de mer de Sainte-Adresse. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Normandie | ||||
Département | Seine-Maritime | ||||
Arrondissement | Le Havre | ||||
Intercommunalité | Le Havre Seine Métropole | ||||
Maire Mandat |
Hubert Dejean de La Batie 2020-2026 |
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Code postal | 76310 | ||||
Code commune | 76552 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Dionysiens | ||||
Population municipale |
7 116 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 3 149 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 30′ 25″ nord, 0° 05′ 04″ est | ||||
Altitude | Min. 0 m Max. 100 m |
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Superficie | 2,26 km2 | ||||
Type | Grand centre urbain | ||||
Unité urbaine | Le Havre (banlieue) |
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Aire d'attraction | Le Havre (commune du pôle principal) |
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Élections | |||||
Départementales | Le Havre-6 | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Seine-Maritime
Géolocalisation sur la carte : Seine-Maritime
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Elle a été la capitale de la Belgique durant la Première Guerre mondiale.
Située dans Le Havre Seine Métropole, Sainte-Adresse est une station balnéaire sur le littoral de la Manche. La ville est enserrée entre la mer et la commune du Havre. Elle se trouve sur le plateau cauchois qui appartient à l’ensemble géologique du Bassin parisien, formé à l’ère secondaire. Le sous-sol est constitué d’une grande épaisseur de craie, pouvant mesurer jusqu’à 200 mètres de profondeur[1]. Il est couvert d’une couche d’argile à silex et d’un limon fertile[2]. Ce plateau est entaillé par le vallon sec d'Ignauval qui est tapissé d’alluvions et de sédiments. Le cap de la Hève à l'ouest de Sainte-Adresse, marque l'extrémité sud de la Côte d'Albâtre et l'extrémité nord de la baie de Seine. Il culmine à 100 mètres au-dessus de la Manche. Il protège l'anse de Sainte-Adresse. Le phare de la Hève y est installé.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 770 mm, avec 12,7 jours de précipitations en janvier et 7,7 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 11,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 789,8 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 3,9 | 3,9 | 5,6 | 7,5 | 10,3 | 13,1 | 15,1 | 15,6 | 13,7 | 10,8 | 7,4 | 4,7 | 9,3 |
Température moyenne (°C) | 5,7 | 6 | 8,1 | 10,4 | 13,3 | 16 | 18 | 18,4 | 16,4 | 13,1 | 9,3 | 6,5 | 11,8 |
Température maximale moyenne (°C) | 7,6 | 8 | 10,5 | 13,3 | 16,2 | 19 | 20,9 | 21,2 | 19,1 | 15,5 | 11,3 | 8,4 | 14,3 |
Record de froid (°C) date du record |
−13,8 17.01.1985 |
−12,5 07.02.1991 |
−7,8 07.03.1971 |
−1 12.04.1986 |
1,2 04.05.1979 |
4,4 02.06.1962 |
8 20.07.1971 |
8,4 26.08.1966 |
3,3 18.09.1996 |
−0,2 28.10.03 |
−8,5 30.11.1921 |
−8,6 25.12.1962 |
−13,8 1985 |
Record de chaleur (°C) date du record |
15 01.01.22 |
20 28.02.1960 |
24,5 30.03.21 |
26,5 21.04.18 |
30 23.05.1922 |
34,7 29.06.19 |
38,2 18.07.22 |
36,3 10.08.03 |
33,6 02.09.1961 |
28,5 01.10.11 |
20 01.11.15 |
16,4 07.12.00 |
38,2 2022 |
Précipitations (mm) | 67,5 | 53,7 | 52,5 | 52,3 | 56,5 | 58 | 48,7 | 66 | 65,4 | 86,2 | 87,5 | 95,5 | 789,8 |
Au , Sainte-Adresse est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle appartient à l'unité urbaine du Havre[Note 1], une agglomération intra-départementale regroupant 18 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 2],[9],[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction du Havre, dont elle est une commune du pôle principal[Note 3],[10]. Cette aire, qui regroupe 116 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[11],[12].
La commune, bordée par la Manche, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[13]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d'urbanisme le prévoit[14].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (89,2 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (91,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (85,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (10,2 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (3,9 %), zones humides côtières (0,6 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le nom de la localité est attesté sous les formes Caput Caleti en 1249 (archives départementales de la Seine-Maritime 54 H), Sancti Dionisii de Capite Caleti en 1294 (Arch. S.-M. 23 H — cart. f. 11 v.), Le Quief de Caus en 1319 (Arch. S.-M. G 3267, 3268), Par. du Quief de Caux 1401 (Arch. S.-M. G 16, 17), Saint Denis du Chef de Caux en 1415 (Arch. S.-M. G 1606), Quief de Caux en 1474 et 1475 (Arch. S.-M. G 70), Sainte Adresse en Caux en 1476 (Arch. S.-M. tab. Rouen), Sainte Adresche en 1479 (Arch. S.-M. tab. Rouen m.), Sainte Adresse en 1541 (Arch. S.-M. tab. Rouen m.)[16].
Le nom de Sainte-Adresse ne serait pas lié à une sainte, mais à un promontoire servant de repère, d'« adresse » pour les marins[17], ou encore à l'adresse dont devaient faire preuve les marins pour franchir le cap de la Hève[18].
L'ancien nom de la commune était Saint-Denis-Chef-de-Caux, dû à l'église Saint-Denis, près de la mairie.
Sainte-Adresse étant située au bord des falaises, les habitations gallo-romaines de cet ancien village de pêcheurs sont sûrement maintenant au fond de la Manche.
Le , en pleine guerre de Cent Ans Henri V d'Angleterre y débarque avec sa flotte composée de 1 600 navires[19] pour tenter de reconquérir son « héritage français ».
Au cours de la Révolution française, la commune porte provisoirement les noms de Cap-d'Antifer et de Cap-de-la-Hève[20].
En 1899, est ouverte la ligne de l'ancien tramway du Havre, qui desservira la station jusqu'à la Seconde Guerre mondiale.
À partir de 1905, Georges Dufayel, homme d’affaires parisien, crée à Sainte-Adresse ex nihilo un lotissement balnéaire, le Nice havrais, qui est à lui seul une véritable station balnéaire. L’architecte havrais Ernest Daniel dirige les opérations. L’avenue des Régates, sur le front de mer, est conçue à l’image de la promenade des Anglais de Nice.
Pendant la Première Guerre mondiale, alors que la Belgique est presque entièrement occupée par les Allemands, Sainte-Adresse fut capitale administrative du royaume, cédée à bail au gouvernement belge pour la durée des hostilités, afin de ne pas faire de celui-ci un gouvernement en exil[21]. Ce dernier s'installa donc du jusqu'à [22] dans l'« immeuble Dufayel », construit par Georges Dufayel en 1911. Les ministères, administrations et personnel diplomatique, soit plus de 1 000 personnes logèrent dans la ville à partir du . Le gouvernement belge avait à sa disposition un bureau de poste, utilisant des timbres-poste belges, ainsi que son parc de réparation automobile, son hôpital, son école. Une usine d'armement belge explosera accidentellement le à Graville-Sainte-Honorine faisant une centaine de morts.
Le chef du gouvernement belge, Charles de Broqueville, ne séjourne à Sainte-Adresse que le week-end, faisant constamment des allers et retours pour voir le roi Albert Ier, resté en zone libre belge, à La Panne. Le souverain belge ne s'est jamais rendu à Sainte-Adresse, mais a néanmoins son boulevard, sa place et sa statue monumentale, érigée en 1938, mise à l'abri en 1940, et ré-inaugurée en 1947[22].
Pendant la Seconde Guerre mondiale, les Allemands y construisent plusieurs ouvrages de fortification du mur de l'Atlantique pour défendre le port du Havre.
Dans la mairie une plaque gravée présente le tableau des maires depuis la création de la commune[23].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
février 1790 | décembre 1792 | Guillaume Liard | ||
décembre 1792 | juin 1800 | Jean-Baptiste Angammare | ||
juin 1800 | octobre 1811 | Jean-Philippe Lemaistre | ||
octobre 1811 | 1818 | Charles De Labre | ||
1818 | 1827 | Julien De Labre | ||
1827 | 1837 | Thomas-François Paumelle | ||
1837 | 1867 | François-Isidore Thieullent | Marchand briquetier, tuilier | |
1867 | 1870 | Jean Boulard | Marchand de nouveautés, entrepreneur de travaux publics | |
1870 | mai 1871 | Jean Verspecke | ||
mai 1871 | octobre 1876 | Jean Boulard | Marchand de nouveautés, entrepreneur de travaux publics | |
octobre 1876 | janvier 1881 | Jules-Amédée Alleaume | courtier et négociant au Havre | |
janvier 1881 | août 1886 | Louis Lemaître | architecte | |
août 1886 | octobre 1923 | Joseph de Quérhoënt | Négociant, Président du Syndicat des Vins et Spiritueux (Le Havre) | |
octobre 1923 | juin 1929 | Albert Dubosc[24] | Rad. ind. | Député de la Seine-Inférieure (1936 → 1940) Conseiller général du Havre-5 (1922 → 1940) Membre du Conseil national du Gouvernement de Vichy |
juin 1929 | janvier 1945 | René Proux | ||
janvier 1945 | mai 1945 | Jules Decreton | ||
mai 1945 | François Lebel | |||
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mars 1977 | juin 1995 | Jean-Louis Pesle | Divers droite | |
juin 1995 | mars 2008 | Jacques Dubois | Sans étiquette | |
mars 2008 | avril 2014[25] | Patrice Gélard | UMP | Professeur de droit constitutionnel Sénateur de la Seine-Maritime (1995 → 2014) Conseiller général du Havre-6 (1994 → 2001) Adjoint au maire du Havre (1995 → 2008) Vice-président de la CODAH[Quand ?] |
avril 2014[26] | En cours | Hubert Dejean de La Batie | LC-UDI[27] | Consultant, professeur d'histoire-géographie Vice-président de la CODAH (2014 → 2018) Vice-président de la CU Le Havre Seine Métropole (2019 → ) Conseiller régional de Haute-Normandie (2010 → 2015) Conseiller régional de Normandie (2015 → ) Vice-président du conseil régional de Normandie (2015 → ) Président du conseil d'administration du conservatoire du littoral (2017[28] → ) Réélu pour le mandar 2020-2026,[29],[30] |
En souvenir de l'installation du gouvernement belge pendant la Première Guerre mondiale, la ville de Sainte-Adresse est jumelée depuis 1998 avec la ville belge de La Panne.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[32].
En 2021, la commune comptait 7 116 habitants[Note 4], en évolution de −3,69 % par rapport à 2015 (Seine-Maritime : −0,14 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
2021 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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7 116 | - | - | - | - | - | - | - | - |
Les habitants de Sainte-Adresse bénéficient d'un niveau de vie supérieur à la moyenne nationale[34]. Au niveau de la CODAH la commune de Sainte-Adresse correspond à celle au revenu médian le plus important[35]. Outre des revenus supérieurs, la ville de Sainte-Adresse connaît un taux de chômage largement inférieur au niveau national.
La commune relève de l'Académie de Normandie.
Sainte-Adresse compte :
Plusieurs peintres ont peint des paysages liés à la commune, tels :
Cette ville est mentionnée dans la célèbre dictée conçue par Prosper Mérimée, qui commence par :
« Pour parler sans ambiguïté, ce dîner à Sainte-Adresse, près du Havre, malgré les effluves embaumés de la mer, malgré les vins de très bons crus, les cuisseaux de veau et les cuissots de chevreuil prodigués par l’amphitryon, fut un vrai guêpier. »
Les armes de Sainte-Adresse se blasonnent ainsi : |
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