La commune a pour principaux hameaux Etiveau (cité en tant que «Villa Servella» en 885), Collonge («Collonges subtus St Bauderium» au XIesiècle) et Chaumois[1].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,2°C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,7°C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 867 mm, avec 10,9 jours de précipitations en janvier et 7,4 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Mt-Saint-Vincent», sur la commune de Mont-Saint-Vincent à 16 km à vol d'oiseau[4], est de 10,4°C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 891,2 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 37,6°C, atteinte le ; la température minimale est de −21,1°C, atteinte le [Note 1],[5],[6].
Au , Saint-Boil est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9].
Elle est située hors unité urbaine[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Chalon-sur-Saône, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[10]. Cette aire, qui regroupe 109 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11],[12].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (84,7% en 2018), en diminution par rapport à 1990 (89,8%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante: prairies (51,6%), terres arables (14,4%), forêts (12,4%), cultures permanentes (10,4%), zones agricoles hétérogènes (8,3%), zones urbanisées (3%)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
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En 1790, à la création des cantons, la commune de Saint-Boil fut intégrée au canton de Culles-les-Roches (alors chef-lieu d'un canton).
Au cours de la Révolution française, à compter du , la commune porta provisoirement le nom de Noizeret[14].
Davantage d’informations Période, Identité ...
Liste des maires successifs
Période
Identité
Étiquette
Qualité
mars 2001
En cours
Joël Dessolin
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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[16].
En 2021, la commune comptait 491 habitants[Note 3], en évolution de +0,41% par rapport à 2015 (Saône-et-Loire: −1,1%, France hors Mayotte: +1,84%).
Église Saint-Baudile[19],[20],[21]: l'église a été placée vers l'an 900 sous le vocable de saint Baudile dont le nom a été déformé au cours du temps en saint Boil. L'église romane a d'abord été une simple nef avec d'étroites fenêtres se terminant sur un mur à l'est s'ouvrant sur un chœur voûté en cul-de-four. L'accès au chœur se faisait par une ouverture en forme d'arc en plein cintre dans le mur. L'église était couverte d'un toit en laves. Une couverture placée sur les contreforts s'appuyant sur le mur ouest permettait de faire précéder l'église d'un porche où pouvaient se tenir les réunions de la paroisse. Le cimetière entourait l'église mais les notables étaient enterrés dans l'église. L'église a été modifiée au cours du temps: - au XIesiècle: adjonction d'un clocher, - au XVesiècle, le chœur est remplacé par une construction plus grande éclairée à l'est par une fenêtre géminée, - au XVIIIesiècle, installation du maître autel en pierre polie de la Doue-sur-Beaune, à l'initiative de l'abbé Joseph Girard, curé de Saint-Boil de 1760 à 1794, qui commanda en 1768 à Claude Bézulier, maître sculpteur à Chalon, «un autel de pierre polie de la Doue-sur-Beaune [...] un retable de bois de chêne avec deux colonnes, Gloire au-dessus; à droite et à gauche deux crédences à deux portes surmontées de lambris garnis chacun d'une niche et d'une statue.»[22], - à la fin du XVIIIesiècle, l'abbé Girard a fait construire la sacristie actuelle en remplacement de celle qui se trouvait à la base du clocher, - au XIXesiècle, on ajoute deux chapelles latérales qui forment le transept, remplacement du porche initial en réutilisant deux colonnes et ouverture de six fenêtres au lieu des petites ouvertures. Le plafond en bois est remplacé par une voûte en plâtre avec des colonnes en pierre encastrées dans les murs de la nef aux points de retombée des arcs de la voûte. La toiture est refaite en tuiles plates. La fenêtre du chœur est munie des vitraux représentant les quatre évangélistes. - en 1978, une restauration de l'intérieur de l'église a permis de mettre au jour une cuve baptismale octogonale, probablement très ancienne[23]. Parmi les œuvres se trouvant dans l'église: - la «Gloire» placée au-dessus du cintre, provenant d'un retable du XVIIIesiècle qui se trouvait au fond du chœur, - un tableau représentant le Christ en Croix, - les statues se trouvant de part et d'autre de la fenêtre du chœur représentent saint Baudile, à gauche, et saint Denis, à droite, - le Christ en face de la chaire date de 1649. L'église dispose d'un «vitrail du souvenir», composé sur le thème de la Première Guerre mondiale et sur lequel apparaissent deux poilus, le Christ et sainte Jeanne d'Arc[24].
Presbytère: l'ancien presbytère se trouve à l'ouest de l'église. Il servit pendant quelques années de mairie puis fut vendu comme bien national en 1796, avant d'être racheté en 1823 par la commune, avec l'aide de l'évêché.
Ancienne carrière de sculptures gallo-romaines[25] datant du IIIesiècle. Cette exploitation de calcaires blancs à pisolithes fonctionna du Ier au IIIe siècle après J.-C. Dans cette roche semi-dure au litage peu marqué, on réalisait l'extraction au pic en creusant des saignées verticales sur le pourtour du bloc à extraire et en introduisant en force des coins. L'utilisation principale de ses blocs était les dalles de sol et de couverture et des pièces de placage. Au IIe siècle un atelier de sculpture produisit des ex-voto et des stèles funéraires. Au VIIe siècle cette exploitation fut de nouveau utilisée pour l'extraction de cuves de sarcophages. La dureté du calcaire face au grès est sans doute la cause de l'arrêt de l'exploitation qui entraîna le comblement et l'oubli de la carrière.
Lavoirs: la commune possède plusieurs lavoirs de la fin du XIXesiècle, dont celui de la Source[26], au lieu-dit Collonge.
Le domaine du Mousseau, à l'ouest du hameau d'Étiveau, jadis constitué d'une centaine d'hectares et dont les bâtiments d'habitation et d'exploitation, en partie ruinés, furent restaurés au milieu du XVIIesiècle par M. de Poncelet, seigneur de Montceau et de Boirie, lieutenant du roi à Saint-Gengoux-le-Royal (qui fit notamment édifier les deux tours carrées de la façade nord)[27].
Au hameau de Collonge: source résurgente de la Goutteuse[28].
Le chevet de l'église avec le clocher.
L'église et son porche.
Ancien presbytère.
René Guénot est né à Saint-Boil le . Il remporta le Tour de France Cycliste des Indépendants en 1910. Il fut également vainqueur de Marseille-Nice-Marseille 1910, Paris-Roubaix indépendants 1911, du GP de Vichy (1912), Marseille-Lyon 1914 et Paris-Lyon 1914.
Bibliographie
Saint-Boil, une commune du Chalonnais, revue «Images de Saône-et-Loire» n° 102 (), pp.3–6.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2023, date de référence statistique: 1erjanvier2021.
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
Elle fut dégagée du mur où on l'avait encastrée et fut placée à l'entrée du chœur, à gauche. Source: L'église de Saint-Boil, article de Pierre Labruhe paru dans la revue «Images de Saône-et-Loire» n° 43 (automne 1979), pp. 3-6.
Source: Châteaux et manoirs de Saône-et-Loire: Le Mousseau, article de Jean Labruhe paru dans la revue «Images de Saône-et-Loire» n° 37 (avril 1978), p. 8.
Gilles Valentin-Smith, De la mémoire à la réalité, les eaux souterraines, Saint-Gengoux-le-National, Saint-Boil, Culles-les-Roches, Saules, Société d’études historiques et
naturelles du Pays de Grosne et Guye, Saint-Gengoux-le-National, 2020, 73 pages.