Sévères
dynastie d'empereurs romains / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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Les Sévères sont une dynastie d'empereurs romains du Haut-Empire ayant régné entre 193 et 235 ap. J.-C. Fondée par Septime Sévère, elle vit se succéder cinq empereurs avec une interruption d’ à avec le règne de Macrin. Elle s’éteignit en 235 lorsque Sévère Alexandre, son dernier représentant, fut assassiné. La mort de ce dernier est généralement considérée comme le point de départ de la crise du IIIe siècle.
Bien que Septime Sévère ait été porté au pouvoir par un coup d’État militaire après l'assassinat de Commode, les Sévère se présentèrent toujours comme les successeurs légitimes des Antonins du siècle précédent et mirent l’accent sur la continuité dynastique[N 1].
À strictement parler, seuls trois empereurs étaient des Sévère : Septime Sévère, le fondateur de la dynastie (193-211) et ses deux fils, Caracalla (211-217) et Geta (211). À la mort de Caracalla en 217, aucun héritier mâle ne pouvait revendiquer le trône. Les deux derniers représentants de la dynastie, Élagabal (218-222) et Sévère Alexandre (222-235) qui continuèrent la lignée après un bref intermède sous Macrin (-) n’étaient pas des parents consanguins de Septime Sévère, mais des petits-enfants par alliance d’une princesse syrienne, Julia Maesa, belle-sœur de Septime Sévère et sœur de Julia Domna, seconde épouse de celui-ci. Ces deux « empereurs syriens » insistèrent toutefois sur leur lien de parenté avec le fondateur de la dynastie et avec celle des Antonins qui l'avait précédée pour asseoir leur légitimité. Du fait qu’ils accédèrent tous deux très jeunes au trône, leurs mères respectives, Julia Soaemias pour Élagabal et Julia Mamaea pour Sévère Alexandre, de même que leur grand-mère, Julia Maesa, jouèrent un rôle capital dans le gouvernement de l’empire, tout comme Julia Domna[1], ce qui fut mal reçu par l’armée et le Sénat et conduisit à la chute de la dynastie.
Avec cette dynastie s’ouvre l’ère des empereurs africains et syriens qui pendant un peu moins d’un demi-siècle dirigeront l'Empire. En s’appuyant sur l’armée et les provinces (l’Afrique du Nord fournissait Rome en blé et en huile alors que la Syrie était le carrefour du commerce international), ils substitueront à l’ancienne aristocratie sénatoriale une nouvelle aristocratie administrative et militaire constituée principalement de membres de l’ordre des chevaliers. Rome et l’Italie furent dépouillées de leurs prérogatives traditionnelles et la fiction républicaine du Principat céda la place à une « monarchie militaire » qui porte en germe l’anarchie militaire qui caractérisera la seconde moitié du IIIe siècle[2],[3].