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juriste québécoise De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Réjane Laberge-Colas (1923 – 2009), née Lucie Lydia Réjane Laberge, est la première femme nommée juge à une cour supérieure au Canada. Membre de l’ordre du Canada, elle est présidente-fondatrice de la Fédération des femmes du Québec.
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Lucie Lydia Réjane Laberge |
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Réjane Laberge-Colas est née à Montréal le , fille de Xiste Laberge, dentiste, et de Bella Lefebvre[1], et décédée à Magog le [2],[3],[4],[5]. Elle épouse Me Émile Colas le à Montréal[6]. Le couple a trois garçons.
Réjane Laberge-Colas fait ses études aux collèges Villa Maria et Marguerite Bourgeoys[7] (baccalauréat est arts, B.A., 1948) et à la Faculté de droit de l’Université de Montréal (licence en droit, LL.L. cum laude, 1951). Elle se classe première aux examens d’admission au Barreau du Québec en 1952.
À l'emploi de la société Aluminium Secretariat pendant les cinq premières années de sa vie professionnelle (1952 - 1957), elle se joint au cabinet d’avocats Geoffrion et Prud’homme (1957 - 1969), où elle pratique le droit corporatif.
De 1964 à 1970, elle siège au Comité du droit de la famille de l’Office de révision du Code civil du Québec. Puis de 1967 à 1968, elle devient présidente du Comité du droit de la famille de la division Québec de l’Association du Barreau canadien[8].
Elle se joint la Fédération des femmes du Québec (FFQ), dont elle devient présidente-fondatrice (1966 - 1967)[9], qui se donne pour objectif de travailler à la transformation des rapports sociaux dans toutes les activités humaines afin de favoriser le développement de la pleine autonomie des femmes et la reconnaissance véritable de l’ensemble de leurs contributions à la société[note 1].
Le , elle est nommée juge de la Cour supérieure du Québec[11], fonction qu’elle occupera pendant plus de 25 ans.
À ce titre, elle entend diverses causes touchant le droit des sociétés, le droit commercial et le droit du travail ; mais c’est le droit familial qui occupera une place primordiale tout au long de sa carrière à la magistrature. Ainsi « en lien avec un jugement de divorce conclu dans un autre pays en 1971, la juge Laberge-Colas émettra des principes jurisprudentiels qui seront repris plus tard dans le nouveau Code civil du Québec de 1994 »[11].
Elle est aussi trésorière (1978 - 1982) et présidente (1982 - 1984) du Comité général des juges de la Cour supérieure du Québec[12].
Durant les années 1970, elle s’engage dans de nombreuses causes sociales et professionnelles, notamment au Conseil de l’enfance et de la jeunesse du Québec, à l'Association internationale des femmes des carrières juridiques, à la corporation de l'Hôpital Marie-Enfant, à l'association des Dames auxiliaires de l’Hôpital Notre-Dame de Montréal, à la Fondation Thérèse F.-Casgrain et au Conseil des gouverneurs de Portage[13]. Elle est également membre du conseil de l’Université de Montréal de 1970 à 1977 et membre honoraire de ce Conseil à compter de 1978. En 1975, durant l’Année internationale des femmes, elle représente le Canada au Congrès international de cet organisme à Varna, en Bulgarie.
En 1994, Réjane Laberge-Colas quitte la magistrature et, avec quatre autres juges canadiens, elle est nommée arbitre à un comité de l’ALÉNA (Accord de libre-échange nord-américain) chargé d’arbitrer les différends commerciaux[12],[2],[3],[4],[14],[15].
En 2001, Réjane Laberge-Colas et son mari, Me Émile Colas[note 2], créent en 2001, une bourse destinée aux étudiants de premier cycle en droit de la famille de la Faculté de droit de l’Université de Montréal. « En raison de son attachement à l’Université de Montréal et pour souligner sa remarquable contribution à l’avancement du droit de la famille et le modèle qu’elle constitue pour les futures générations, l’Honorable Réjane Colas et Me Émile Colas ont créé un fonds doté qui permet annuellement d’offrir un prix d’excellence en droit de la famille », souligne le site Web de l'Université[22].
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