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écrivain japonais du début du XXe siècle De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Ryūnosuke Akutagawa (芥川龍之介, Akutagawa Ryūnosuke ), né le à Tokyo et mort le à Tokyo, est un écrivain japonais. Principalement auteur de nouvelles, des textes tels que Gruau d'Ignames (Imogayu), Dans le fourré (Yabu no naka) et Figures infernales (Jigokuhen) sont inspirées des recueils de contes Konjaku monogatari shu et Uji Shui monogatari. Il a aussi écrit des histoires pour enfants, notamment Le Fil d'araignée (Kumo no ito) et To Shishun.
Il a aussi comme nom d'artiste Chôkôdôshujin (澄江堂主人) et nom de poète Gaki (我鬼).
Akutagawa naît à Tokyo, fils de laitier (Toshizoo Niihara). Sa mère (Fuku Niihara) était atteinte de folie[1]. Il a 11 ans lorsque sa mère décède puis il est adopté et élevé par son oncle maternel, dont il prend le nom de famille. Issus d'une famille guerrière (shizoku) qui a servi le shogunat Tokugawa, les Akutagawa portent un grand intérêt aux arts et à la littérature d'Edo.
Son prénom comportant l'idéogramme du dragon (龍) proviendrait du fait qu'il soit né non seulement l'année du dragon mais aussi, le mois, le jour et l'heure de ce même signe zodiacal.
Il commence à écrire en entrant à l'université impériale de Tokyo en 1913, où il étudie la littérature anglaise. Il subvient alors à ses besoins en enseignant l'anglais et en participant à la rédaction d'un journal. C'est à cette époque qu'il publie la nouvelle Rashōmon (1915), qui lui permet d'obtenir la reconnaissance et les encouragements de Natsume Sōseki. Il entame peu après Le Nez, dont la première version est publiée en 1916. La même année il est diplômé de l'université, deuxième de sa promotion, ses recherches portaient sur William Morris. À la fin de la même année il devient professeur d'anglais.
C'est également pendant cette période qu'il commence à écrire des haiku sous le pseudonyme de Gaki. Encore étudiant, il fait sa proposition de mariage à une amie d'enfance, Yayoi Yoshida, mais sa famille adoptive n'approuve pas cette union.
En 1917, il publie ses deux premiers recueils reprenant des titres de nouvelles Rashômon ainsi que Le Tabac et le Diable (Tabako to akuma). Puis, il se lie d'amitié avec les écrivains Masajirô Kojima et Yomokichi Sawaki, tous deux membres de la revue littéraire Mita Bungaku. En il quitte son poste pour travailler pour le journal quotidien Ōsaka Mainichi Shimbun.
En 1919, il se marie avec Fumi Tsukamoto, avec qui il aura trois enfants, Hiroshi (1920), Takashi (1922) et Yasushi (1925).
En 1921, au sommet de sa popularité, Akutagawa interrompt sa carrière d'écrivain pour passer quatre mois en Chine, en tant que reporter pour le journal Ōsaka Mainichi Shimbun. Le voyage est difficile et angoissant. Akutagawa souffre de plusieurs maladies, desquelles il ne se remettra jamais. Peu de temps après, il publie l'une de ses plus célèbres nouvelles, Dans le fourré (1922), le récit du meurtre d'un aristocrate par trois personnages différents, dont le cadavre lui-même, chacun réclamant la paternité du crime. Cette nouvelle puissante et baroque est la source d'inspiration principale du film de Kurosawa Rashōmon (1950).
En 1923 survient le dévastateur séisme du Kantô, lui inspirant ses Notes éparses sur le grand tremblement de terre. Il se rendit sur place.
En 1925, son état de santé empire à cause d'ulcères à l'estomac et de neurasthénie. Jusqu'à la fin de sa vie, il souffre d'hallucinations. Il part vivre dans le ryokan Azumaya sous le charme duquel de nombreux écrivains sont tombés. En 1927, Akutagawa attente à sa vie, avec un ami de sa femme Fumi, mais échoue. Il parvient finalement à réussir son suicide par ingestion de véronal le , laissant derrière lui seulement deux mots : Bon'yaritoshita fuan (ぼんやりとした不安 , signifiant « vague inquiétude »). En 1935, son ami de longue date Kikuchi Kan crée en son honneur le prix Akutagawa, qui devient le prix littéraire japonais le plus prestigieux.
Akutagawa était un homme très cultivé, qui connaissait bien les cultures classiques japonaise et chinoise, mais également les auteurs occidentaux, dont Baudelaire, Mérimée et Anatole France[2]. Claude Roy note une convergence historique entre le style précis d'Akutagawa et celui de Freud et Pirandello, même si Akutagawa ne connaissait que très indirectement ces deux auteurs.
Pendant sa carrière littéraire, Akutagawa n'a jamais rédigé de longs romans, mais un grand nombre de courtes nouvelles, souvent inspirées de contes anciens[3]. Pendant sa courte vie, il publie plus de cent cinquante nouvelles, qui abordent des genres aussi variés que la littérature policière (Dans le fourré, 1922), le fantastique (Le Fil de l'araignée, 1918) ou la satire sociale (Kappa, 1927).
Les écrits d’Akutagawa sont empreints, comme son testament l’atteste une dernière fois, de la difficulté d’être japonais[1], à une époque où de riches cultures qui s’étaient longtemps ignorées entrent brutalement en contact : l’ère Meiji, qui voit le Japon se moderniser sur le modèle occidental. On trouve ainsi constamment chez Akutagawa une référence à la tradition, qui vise à restaurer son identité vacillante[4] sans que cette référence soit du passéisme : il adapte ainsi de très nombreux contes (monogatari) du Moyen Âge japonais.
À noter que certaines nouvelles présentes dans les recueils cités plus haut ont été éditées auparavant dans certaines revues et anthologies, parfois dans des traductions différentes (c'est le cas, par exemple, de Les Poupées, Le Nez ou encore de Rashômon). Cependant seules figurent ci-dessous les nouvelles indisponibles dans ces recueils :
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