Romain Malassis
imprimeur-libraire et homme politique français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Romain Malassis (de son nom complet Romain Nicolas Malassis)[1] (1737 - 1813) est un imprimeur brestois, ancien maire de la ville et député du Finistère à l'Assemblée nationale législative.
Maire de Brest | |
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Pierre Charles Louis Gillart (d) | |
Maire de Brest | |
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Député du Finistère | |
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Imprimeur du roi |
Naissance | |
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Père |
Romain-Nicolas Malassis (d) |
Parentèle |
Augustin-Jean Malassis (cousin) |
Membre de |
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Romain Nicolas naît le à Brest dans une famille d'imprimeurs originaire de Rouen. Son père, Romain Nicolas Malassis (1714-1757)[2], est en effet imprimeur du roi et de la Marine à Brest, succédant dans ces fonctions à son père et son grand-père, garde-scel du corps de ville (1748), premier conseiller (1753) puis procureur-syndic de la ville de Brest (1756), directeur de l'hôpital de Brest (1755). Romain sera donc la quatrième génération de Malassis imprimeur à Brest. Sa mère est Julienne Allain.
Il épouse en 1772 à Quimper Jeanne Périer, fille de l'imprimeur de Quimper Simon-marie Périer. Le couple aura trois enfants :
Lorsque son père décède brusquement le (parmi les premiers touchés par l'épidémie qui sévit à Brest de à ), il a quelques difficultés à se faire reconnaître par le Conseil d'État comme imprimeur. En effet, bien que la place d'imprimeur du Roi à Brest ait été établie par un arrêt de 1704, elle avait été omise dans le règlement de 1739, qui fixait les imprimeurs dans les villes du Royaume. Il lui faudra attendre un arrêt du Conseil en date du pour se voir confirmé comme successeur de son père en tant qu'imprimeur du Roi et de la Marine pour Brest.
Son imprimerie se trouve Grande-Rue (ou Rue impériale) au n°55 de 1758 à 1800. Il y occupe cinq compagnons. Son matériel comprend quatre presses et neuf fontes de caractères (le petit canon, le parangon, le gros romain, le Saint-Augustin, le cicéro, le petit romain, le petit texte, la bâtarde coulée sur le corps de trismégiste et la financière).
Malassis aurait dû être le seul imprimeur de Brest mais, profitant de l'incertitude dans laquelle il se trouvait, un nouvel imprimeur s'installa à Brest, et y restera, en dépit de ses protestations.
Lorsque la Révolution arrive, abolissant les droits royaux, Malassis a à faire face à de nouveaux concurrents. Ajouté aux conséquences de sa carrière politique, Malassis est ruiné[3] en 1797. Son fils relèvera l'imprimerie à partir de 1800.
Il est conseiller de la ville de Brest et capitaine de la milice bourgeoise de 1763 à 1766. Il renonce à cette charge car elle lui prend trop de temps. Il est membre de l'administration municipale de Brest à partir de 1790.
Le , il est élu député du Finistère à l'Assemblée législative. Au sein de cette assemblée, il sera membre du comité de marine, et auteur à ce titre de plusieurs rapports imprimés. Durant tout son mandat, il maintient avec l'aide de son collègue député Blaise Cavellier avec la municipalité de Brest, l'informant régulièrement des évolutions de l'assemblée du au . Cette correspondance sera d'ailleurs publiée régulièrement sous la forme de bulletins, lesquels maintiendront la population brestoise, et notamment la flotte très informée des évolutions de la Révolution.
Son mandat expiré (), il est élu Maire de Brest le , par 704 voix sur 1053 votants. Il est en poste en juin et à l'époque des insurrections fédéralistes, crise aiguë des luttes contre la Montagne, conduisant à l'envoi de fédérés brestois à l'armée du Calvados. S'étant prononcé en faveur des Girondins, il est cité devant la Convention (décret du ), et est placé, à Paris, sous la surveillance du Comité de salut public. Il ne sera libéré que le (26 vendémiaire an III), évitant le tribunal révolutionnaire.
À la fin de la politique de la Terreur, la Convention envoie à Brest deux nouveaux représentants, qui viennent prendre la place de Jeanbon Saint-André et Prieur de la Marne. Il s'agit des conventionnels Amable Faure et Bernard Thomas Tréhouart de Beaulieu. Ceux-ci le nommeront en membre de la commission administrative du district de Brest, instituée pour panser les plaies de la Terreur.
Les successeurs de Faure et Tréhouart, les conventionnels Julien-François Palasne de Champeaux et Jean-Nicolas Topsent iront plus loin lors du nettoyage anti-terroriste de Brest, en décidant de remplacer la municipalité en place. Ils désigneront Romain pour devenir maire de Brest à partir d'[4]. Il retrouve donc son poste de maire, perdu en 1793.
Sa nomination ne devait pas être trop contraire aux envies des bourgeois brestois[5], puisque lors des élections municipales en , il est élu en tête de liste par 442 voix. Mais Malassis refuse d'accepter, prétendant « qu'il était dans les administrations depuis le commencement de la Révolution »[6]. Il cède sa place à Gillart.
En 1797, il accepte les fonctions d'assesseur du juge de paix.
Vers 1800, il confie la direction de l'imprimerie à son fils Romain-Guy-Marie, et se retire alors à Guipavas, dans une propriété donnant sur l'anse de Kerhuon.
Il meurt à Brest le , à l'âge de 76 ans.
En septembre et , Romain Malassis tentera de se porter acquéreur du château de Keroual, vendu comme bien national car appartenant aux biens de la Couronne. Il formule une soumission une première fois en . En novembre, il fait une nouvelle soumission et selon les experts, dont Hamon Pallier, de Guilers, l'estimation des biens (le manoir, les moulins, Keriolet, Keroual bras, Keroual bihan, Pennaros et Feunteun Viler) s'élève à un revenu de 2 704 livres dont Malassis offre vingt-deux fois la valeur soit 59 488 livres[7].
On trouvera ci-dessous quelques-unes des publications de Romain Malassis.
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