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politicien français et ancien conseiller d'État De Wikipédia, l'encyclopédie libre
René Bidouze (né le à Jurançon dans les Pyrénées-Atlantiques et mort le à Paris[1]) est un syndicaliste français, dirigeant du mouvement syndical des fonctionnaires CGT.
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Eugène René Bidouze |
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Après ses études à l’EPS de Pau dans les années de l’entre-deux-guerres, âgé de 18 ans, il est instituteur détaché à l’Inspection académique des Basses-Pyrénées (département dénommé plus tard Pyrénées-Atlantiques).
À l’issue du service obligatoire aux Chantiers de la jeunesse, il est incorporé dans un convoi du service du travail obligatoire (STO), auquel il échappe en simulant une maladie qui le fait reconnaître « inapte au travail en Allemagne ».
À la Libération, il est successivement secrétaire fédéral de l’Union de la jeunesse républicaine de France, issue de la transformation du mouvement de la jeunesse communiste auquel il a adhéré à l’âge de 14 ans, au temps du Front populaire et de la guerre d’Espagne, membre du bureau fédéral du Parti communiste français, puis secrétaire fédéral de 1950 à 1952.
Reçu au concours des contributions indirectes, il fait une carrière dans cette administration à Pau de 1942 à 1952 puis dans la région parisienne. Après avoir passé le concours d’Inspecteur principal en 1959, il est nommé directeur divisionnaire et terminera sa carrière en qualité de receveur divisionnaire des Impôts du département de l’Aisne. Il prend sa retraite administrative au début de 1981.
Dès son entrée dans l’administration, il milite activement au syndicat des contributions indirectes où il participe aux débats sur l’unité syndicale et sur les grandes réformes fondatrices de la fonction publique dans les années 1946-1948, représente la section des Basses-Pyrénées au congrès national et dans les fonctions de conseiller régional suppléant.
De 1958 à 1978, sans renoncer à sa collaboration à diverses commissions du PCF qui se poursuivra par la suite, il occupe des responsabilités nationales dans le mouvement syndical des fonctionnaires CGT : secrétaire du Syndicat national des Contributions indirectes de 1958 à 1963, secrétaire général de la Fédération des finances de 1963 à 1970, secrétaire général de l’Union générale des fédérations de fonctionnaires (UGFF) de 1970 à 1978, membre de la commission exécutive de la CGT de 1969 à 1975. Il anime dans les années 1964 une grande campagne de la CGT pour l’allègement de la fiscalité frappant les salariés.
En 1978, il met un terme à ses mandats syndicaux et se consacre à des travaux sur l’histoire du mouvement syndical des fonctionnaires, et à partir des années 1990, sur la Commune de Paris qui donnent lieu à publication de nombreux ouvrages et articles. Il est dans cette période vice-président de l’association des amis de la Commune de Paris (1871)[2] et vice-président de l’association des juristes démocrates. Il est membre du conseil d’administration de Institut CGT d'histoire sociale[3] depuis sa création en 1982.
Les circonstances de la vie politique le conduisent à exercer successivement, de 1981 à 1987, les fonctions de directeur du cabinet du ministre de la fonction publique et des réformes administratives, Anicet Le Pors, et de conseiller d’État en service extraordinaire, membre de la section des finances de cette institution compétente sur les textes statutaires de la fonction publique, et à assumer ainsi des responsabilités politiques et administratives dans le domaine de sa spécialité.
René Bidouze est le mari d’Henriette Bidouze.
Pour rassembler et enrichir ses travaux, René Bidouze rédige une histoire de la politique salariale de l’État et de l’organisation des carrières des fonctionnaires sous le titre L’État et les fonctionnaires de la plume sergent-major à internet.
René Bidouze est chevalier de l'ordre national de la Légion d'honneur.
Après dissolution des syndicats, le gouvernement de Vichy ayant installé ses services d’information au 10 rue de Solférino (ancien siège du Parti socialiste), en , un groupe de résistants a exécuté sur place Philippe Henriot, porte-parole de la collaboration. Quelques jours plus tard, un groupe des FTP (Francs-tireurs et partisans) a repris possession de l’immeuble où la fédération des fonctionnaires CGT s’est immédiatement réinstallée jusqu’en 1978. Ces événements ont été marqués par une plaque commémorative fixée sur la façade en 1964. Dans l’exercice de ses responsabilités syndicales, René Bidouze a occupé de 1963 à 1970, le bureau dans lequel Philippe Henriot avait été exécuté.
Lors de la présentation du tome 2 du Maitron, le Dictionnaire biographique, mouvement ouvrier, mouvement social, Martine de Boisdeffre, directrice des Archives de France, a évoqué comme un scoop le fait que René Bidouze figure à la fois dans ce dictionnaire et dans celui du Conseil d'État.[réf. nécessaire]
(Trois tomes : Tome I - Du XIXe siècle à la fin de la IVe République[7], Tome II - Des débuts de la Ve République à 1986[8], Tome III – Les fonctions publiques des 2 décennies 1986-2006)[9]. Publications numériques sur le site calaméo.
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