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dramaturge et poète français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
René de Obaldia, né le à Hong Kong et mort le à Paris, est un dramaturge, romancier et poète français.
Fauteuil 22 de l'Académie française | |
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Naissance | |
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Décès | |
Sépulture | |
Nom de naissance |
René Maurice Claire de Obaldia |
Pseudonyme |
Maurice Ygor |
Nationalité | |
Formation | |
Activités | |
Période d'activité |
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Fratrie |
Giselle de Obaldia (d) |
Conjoints |
Mildred Clary (de à ) Diane de Obaldia (d) Colette Durand (d) |
Enfants |
Membre de | |
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Conflit | |
Distinction |
Prix de la critique dramatique Grand prix du théâtre de l'Académie française Molière d'honneur Molière du meilleur auteur Prix de la langue française Grand prix de la SACD |
Fugue à Waterloo Innocentines Exobiographie Genousie Du vent dans les branches de sassafras Les Bons Bourgeois |
Souvent qualifié d'« inventeur du langage », René de Obaldia écrit des textes qui sont presque tous empreints d'humour fantastique, de fantaisie et d'imagination. Il est membre de l'Académie française de 1999 à sa mort.
René de Obaldia naît le à Hong Kong (au couvent Saint-Paul), où son père, José Clemente de Obaldía[1], est consul du Panama. À sa naissance, on ne lui donne que quelques heures à vivre[2].
Il est l'arrière-petit-fils de José Domingo de Obaldía, deuxième président de la République du Panamá, et le fils du diplomate panaméen José Clémente de Obaldía (qui deviendra ministre de l'Intérieur - René de Obaldia apprend cette nouvelle par la presse, son père ayant disparu alors que la famille était en Chine[2]). Sa mère est d'origine picarde, Madeleine Peuvrel, cousine de Michèle Morgan.
Madeleine Peuvrel, mère de René de Obaldia, revient ensuite en France avec ses trois enfants. Elle confie le garçon en nourrice à des ouvriers, sa grand-mère Honorine l'élevant, alors qu'elle s'inscrit aux cours Pigier[2].
Obaldia grandit à Amiens (lycée Louis-Thuillier) et Paris (lycée Condorcet) avant d'être mobilisé en 1940. Fait prisonnier, il est envoyé au stalag VIII C (Sagan). Il est affecté à la briqueterie de Kransdyhernfurt[réf. nécessaire] le , puis à un commando à Auras-sur-Oder, le , pour un nettoyage de forêt. Il passe finalement quatre ans au stalag[3].
Ami de Clara Malraux, d'Alain Robbe-Grillet, de Roland Barthes et de Jean-Michel Atlan, René de Obaldia commence sa carrière de dramaturge en 1961, grâce à Jean Vilar qui donne au Théâtre national populaire sa première grande pièce, Génousie, puis avec André Barsacq qui crée au théâtre de l'Atelier Le Satyre de la Villette. Cette comédie le hisse au niveau de ses aînés, Jacques Audiberti, Ionesco, Beckett. Il est, depuis quelque cinquante ans, l’un des auteurs de théâtre français les plus joués au monde, et l’un des plus internationaux (traduit en 28 langues).
En , il fait partie des membres fondateurs du Comité des intellectuels pour l'Europe des libertés[4].
Il est aussi le parolier de Luis Mariano et le partenaire de Louis Jouvet au cinéma (dans Une histoire d'amour en 1951).
Élu à l'Académie française le au fauteuil 22, succédant à Julien Green, il en devient le doyen d'âge après la mort, le , de Félicien Marceau, jusqu'à sa mort en 2022. Il y avait été reçu le par Bertrand Poirot-Delpech[5]. Le , il fut le deuxième académicien à atteindre l'âge de cent ans, après Claude Lévi-Strauss (Fontenelle étant mort à 99 ans et 11 mois), puis, le , le plus vieil académicien depuis le début de l'institution, dépassant Lévi-Strauss[6],[7], et le premier à fêter ses cent-un, puis cent-deux, puis cent-trois ans.
En 2008, il est lauréat du grand prix de poésie Pierrette-Micheloud[8] pour l'ensemble de son œuvre[9].
Son épouse Diane de Obaldia meurt le dans le 6e arrondissement de Paris à l'âge de 80 ans[10],[3].
Il a vécu rue Saint-Lazare à Paris[3] et à Trouville-sur-Mer.
René de Obaldia meurt le à Paris à l'âge de 103 ans[3],[11]. Il est inhumé auprès de son épouse au cimetière du Montparnasse (division 14)[12].
Dans ses œuvres, selon le journaliste Jérôme Garcin, « on [...] parle l'obaldien vernaculaire (c'est une langue verte, savante et bien pendue, qui se décline en alexandrins, calembours et parodies). On y tient que l'absurde est plus sérieux que la raison. On y pratique un doux anarchisme. On y croise, selon la saison, Queneau, Jarry, Ionesco et Giraudoux[13]. » En plus de ces auteurs, Obaldia a par ailleurs lui-même avoué avoir été fortement influencé par Jacques Audiberti, Roger Vitrac et Witold Gombrowicz[14]. Il réfute pour autant cette catégorisation d'auteur de l'absurde, préférant celle du mystère, car "si la vie est absurde, c'est vraiment trop absurde"[15].
Au début de son poème Innocentines (1969), Obaldia est l'auteur de ce vers utilisé dans les exercices d'articulation : « Le geai gélatineux geignait dans le jasmin »[3].
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