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Les records du monde du 100 mètres sont actuellement détenus par le Jamaïcain Usain Bolt avec le temps de 9 s 58, établi le en finale des championnats du monde, à Berlin en Allemagne, et par l'Américaine Florence Griffith-Joyner, créditée de 10 s 49 le lors des quarts de finale des sélections olympiques américaines d'Indianapolis, aux États-Unis[2].
Record du monde du 100 m | |
Usain Bolt en 2009 à Berlin lors de son record du monde. | |
Caractéristiques du record | |
---|---|
Discipline | 100 mètres athlétisme |
Instance homologatrice |
World Athletics |
Genre | Hommes / Femmes |
Portée | Monde |
Record actuel masculin | |
Valeur | 9 s 58 (vitesse moyenne : 37,58 km/h) |
Vent | +0,9 m/s |
Titulaire(s) | Usain Bolt Jamaïque |
Date du record | |
Circonstance | Championnats du monde 2009 |
Site | Stade olympique Berlin Allemagne |
Record actuel féminin | |
Valeur | 10 s 49 (vitesse moyenne : 34,31 km/h) |
Vent | 0 m/s[1] |
Titulaire(s) | Florence Griffith-Joyner États-Unis |
Date du record | |
Circonstance | Sélections olympiques 1988 |
Site | IU Michael A. Carroll Track & Soccer Stadium Indianapolis États-Unis |
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Le premier record du monde du 100 m homologué par World Athletics est celui de l'Américain Don Lippincott le lors des Jeux olympiques de Stockholm, avec le temps de 10 s 6. En 1968, à l'occasion des Jeux de Mexico, son compatriote Jim Hines devient avec 9 s 95 le premier détenteur du record mondial du 100 m mesuré à l'aide du chronométrage électronique, étant à cette occasion le premier athlète à franchir la barrière des dix secondes sur 100 m. L'Américain Carl Lewis est le premier à descendre sous les 9 s 9 (en 1991), son compatriote Maurice Greene le premier sous les 9 s 8 (en 1999) et Usain Bolt le premier sous les 9 s 7 (en 2008) et 9 s 6 (en 2009).
Le temps de 13 s 6 établi le par la Tchécoslovaque Marie Mejzlíková constitue officiellement le premier record du monde du 100 m féminin. L'Américaine Wyomia Tyus réalise en 1968 à Mexico le premier record mondial mesuré électroniquement, en 11 s 08[3]. L'Allemande Renate Stecher est la première athlète féminine à franchir la barrière des 11 secondes au chronométrage manuel (en 1973), sa compatriote Marlies Göhr étant la première à réussir cette performance avec le chronométrage électronique (en 1977).
Le premier record du monde masculin du 100 mètres homologué par l'Association internationale des fédérations d'athlétisme (IAAF) est celui de l'Américain Don Lippincott qui établit le temps de 10 s 6 le , à Stockholm, en séries des Jeux olympiques[3].
Aux États-Unis, et depuis la fin du XIXe siècle, les épreuves de sprint court se disputent quasi exclusivement sur la distance de 100 yards (91,44 m), ou plus rarement sur 110 yards (100,58 m), mais contrairement à d'autres épreuves, l'IAAF ne reconnait pas ces distances comme record du monde. En outre, l'usage des starting-blocks, mis en place depuis la seconde moitié des années 1920 aux États-Unis et qui permet de faciliter le départ des coureurs, ne sera admis par l'IAAF qu'à partir de 1937[4].
Le record du monde du 100 m de Don Lippincott est égalé le , toujours à Stockholm, par son compatriote Jackson Scholz, puis battu le par l'autre américain Charley Paddock, champion olympique sur cette distance en 1920 à Anvers, qui établit le temps de 10 s 4 à Redlands en Californie[3].
En 1929, son compatriote Eddie Tolan égale à deux reprises le record du monde de Charley Paddock : une première fois le à Stockholm et une seconde fois le à Copenhague.
Le , à Toronto, le Canadien Percy Williams est le premier athlète à être chronométré en 10 s 3 sur 100 m, performance égalée ensuite par cinq autres athlètes : Eddie Tolan le à l'occasion de sa victoire aux Jeux olympiques de Los Angeles[5], ses compatriotes Ralph Metcalfe (le à Budapest, puis les 15 et à Osaka et Dairen) et Eulace Peacock (le à Oslo), le Néerlandais Christiaan Berger (le à Amsterdam) et enfin le Japonais Takayoshi Yoshioka (le à Tokyo à l'occasion du match d'athlétisme Japon-Philippines)[3].
Le , au cours des championnats NCAA, à Chicago, l'Américain Jesse Owens devient le premier athlète à établir le temps de 10 s 2[3]. Lors de sa victoire aux Jeux olympiques de 1936, disputés un mois plus tard à Berlin, Owens réalise 10 s 3.
Le record du monde de Jesse Owens est égalé le à Compton par son compatriote Harold Davis au cours de la Compton Invitational, grâce notamment à un finish très rapide (4 s 5 lors du dernier 50 m)[6].
Sept ans plus tard, le à Fresno durant les West Cost relays, le Panaméen Lloyd LaBeach égale à son tour le record du monde de 10 s 2. Le de la même année, à Evanston au cours des sélections olympiques américaines, l'Américain Barney Ewell atteint lui aussi les 10 s 2, quelques semaines avant sa médaille d'argent remportée aux Jeux olympiques de Londres[3].
Les 10 s 2 sont établis également par le Britannique McDonald Bailey le à Belgrade à l'occasion de la rencontre d'athlétisme opposant la Yougoslavie à la Grande-Bretagne. Le à Yokohama au cours du match Allemagne-Japon, l'Allemand Heinz Fütterer devient à son tour co-recordman du 100 m[3].
Le record du monde du 100 mètres est égalé ou amélioré à plusieurs reprises au cours de la saison 1956. Le à Houston, l'Américain Bobby Joe Morrow, champion olympique à Melbourne atteint les 10 s 2. Moins d'un mois plus tard, le à Compton lors de la Compton Invitational, son compatriote Ira Murchison établit ce même temps[3]. Bobby Joe Morrow, champion olympique du 100 m cette même année à Melbourne, réédite cette performance une première fois le au cours des Championnats des États-Unis à Bakersfield, puis une seconde fois une semaine plus tard le lors des sélections olympiques américaines à Los Angeles. Lors de cette même compétition, Ira Murchison réalise une nouvelle fois 10 s 2[3].
Le , à Berlin au cours des CISM Games, leur compatriote Willie Williams améliore le record mondial du 100 m établi pour la première fois vingt ans plus tôt par Jesse Owens, en atteignant les 10 s 1, record égalé dès le lendemain par Ira Murchison dans cette même compétition[3]. Le , l'autre américain Leamon King égale ces 10 s 1 à Ontario en Californie, puis réédite cette performance une semaine plus tard, le à Santa Ana, toujours en Californie[3].
Le , lors d'un meeting universitaire à San José en Californie, l'Américain Ray Norton égale à son tour les 10 s 1[3].
Le , lors du meeting de Zurich, l'Allemand Armin Hary, champion olympique à Rome, devient le premier athlète à atteindre le temps de 10 s 0 juste sur 100 m. Il établit cette performance une première fois mais le starter décide d'annuler le résultat, estimant que l'Allemand a anticipé le départ. Une deuxième course a lieu quarante minutes plus tard dans laquelle Armin Hary réédite son temps de 10 s 0, signant un nouveau record du monde[3]. Ce record du monde est égalé le à Saskatoon par le Canadien Harry Jerome au cours des sélections olympiques.
Le temps de 10 secondes est égalé à deux reprises lors de la saison 1964 : une première fois par le Vénézuélien Horacio Esteves le à Caracas durant les championnats nationaux, et une seconde fois par l'Américain Bob Hayes le à Tokyo à l'occasion de sa victoire en finale des Jeux olympiques[3].
Le record du monde de 10 s 0 est égalé à deux reprises en 1967 : par l'Américain Jim Hines le lors des Califormia Relays à Modesto[3], par le Cubain Enrique Figuerola le à Budapest. Il est égalé en 1968 par le Sud-Africain Paul Nash le à Krugersdorp lors des championnats nationaux, et par l'Américain Oliver Ford le à Albuquerque au cours des championnats NAIA[3].
Le , lors des championnats des États-Unis d'athlétisme de 1968 qui ont lieu au Hugues Stadium de Sacramento en Californie[3], cinq records du monde du 100 m sont égalés ou battus dans la même soirée, et ce en l'espace de 2 h 30 seulement. La compétition est surnommée « The Night of Speed » (La nuit de la vitesse). Dès les séries, l'Américain Charles Greene et le Français Roger Bambuck égalent le record du monde de 10 s 0[7]. Dans la première demi-finale, Jim Hines devient le premier athlète à descendre sous la barrière des dix secondes en établissant le temps de 9 s 9 (avec un vent favorable régulier de 1,4 m/s[8]), mais conjointement avec Ronnie Ray Smith, deuxième de la course dans le même temps[9], et avec Charles Greene qui remporte la deuxième demi-finale également en 9 s 9[10].
Le , Jim Hines égale le record du monde de 9 s 9 à l'occasion de sa victoire en finale des Jeux olympiques de 1968, à Mexico, et devient par ailleurs le premier détenteur du record du monde mesuré au chronométrage électronique, en 9 s 95[11]. Cette performance est réalisée dans des conditions idéales : une piste en matière synthétique, un temps chaud et sec, une altitude supérieure à 2 000 mètres et un vent favorable de 0,3 m/s[12],[3].
Les 9 s 9 sont atteints à deux reprises lors de la saison 1972 : par les Américains Eddie Hart et Rey Robinson le 1er juillet à Eugene lors des sélections olympiques américaines[12], et par leur compatriote Steve Williams le à Los Angeles durant les championnats de l'AAU.
Cette performance est réalisée à trois autres reprises lors de la saison 1975 : par le Cubain Silvio Leonard le au Golden Spike d'Ostrava[3], et par Steve Williams, une première fois le à Sienne et une seconde fois le à l'ISTAF Berlin[13].
Ce temps de 9 s 9 est établi quatre autre fois lors de la saison 1976 : par Steve Williams le à Gainesville lors des Florida Relays, par son compatriote Harvey Glance à deux reprises, le à Columbia et le 1er juin à Bâton-Rouge, et enfin par le Jamaïcain Don Quarrie le à Modesto lors des California Relays[3].
À partir du , l'IAAF ne valide que les records du monde mesurés au chronométrage électronique. La performance de 9 s 95 de Jim Hines, établie lors des Jeux olympiques de 1968, constitue le premier temps de référence[14].
Approché par le Cubain Silvio Leonard (9 s 98 le à Guadalajara), par l'Italien Pietro Mennea (10 s 01 le à Mexico) ou par l'Américain Carl Lewis (10 s 00 juste le à Dallas puis le à Modesto), le record du monde de Jim Hines est finalement amélioré de 2/100e de seconde le à l'United States Air Force Academy de Colorado Springs[3], en altitude[3], par l'Américain Calvin Smith qui établit le temps de 9 s 93 avec un vent favorable d'1,4 m/s[15].
Le record de Calvin Smith est accroché à plusieurs reprises lors des années suivantes : notamment par l'Américain Mel Lattany (9 s 96 le à Athens), par Carl Lewis (9 s 98 le à Modesto), et par le Canadien Ben Johnson (9 s 96 le à Moscou).
Le , en finale des championnats du monde à Rome, Ben Johnson remporte le titre mondial en 9 s 83, devant Carl Lewis (9 s 93), et améliore de 10/100e de seconde le record du monde de Calvin Smith[16].
Ben Johnson et Carl Lewis se retrouvent l'année suivante, le , en finale du 100 m des Jeux olympiques, à Séoul, où le Canadien remporte la course en 9 s 79, améliorant de 4/100e son propre record du monde, devant Carl Lewis, deuxième en 9 s 92. Mais, convaincu de dopage trois jours plus tard, Johnson est destitué de son titre olympique, entraînant la non-homologation de son record du monde[17]. Suspendu par la Fédération internationale quelques mois plus tard, son titre mondial et son record du monde de 9 s 83 établi à Rome en 1987 sont annulés rétroactivement[18]. Carl Lewis, qui avait terminé deuxième des mondiaux 1987 en 9 s 93, récupère le titre vacant et égale le record mondial de Calvin Smith[19]. Il devient après les Jeux de Séoul le seul recordman du monde en 9 s 92.
L'Américain Leroy Burrell, auteur de 9 s 94 en 1989, et de 9 s 96 en 1990, améliore de 2/100e de seconde le record du monde de Carl Lewis, le lors du meeting de New York en s'imposant dans le temps de 9 s 90 (+ 1,9 m/s)[3].
Le , en finale des championnats du monde, à Tokyo, et dans une course où six athlètes descendent sous les dix secondes, Carl Lewis s'approprie de nouveau le record mondial en remportant la course en 9 s 86 (+ 1,2 m/s), améliorant de 4/100e de seconde le record de Leroy Burrell, deuxième de la course en 9 s 88 [20]. Lewis devient à cette occasion le premier athlète à être chronométré en-dessous des 9 s 9[3].
L'Américain Michael Marsh se rapproche du record du monde de Lewis en étant chronométré à 9 s 93 le à Walnut, tout comme le Britannique Linford Christie qui avec le temps de 9 s 87 échoue à un centième de seconde seulement le en finale des championnats du monde de Stuttgart.
Le , lors du meeting Athletissima de Lausanne, Leroy Burrell redevient recordman du monde en portant le record du monde à 9 s 85 (+ 1,2 m/s), soit une amélioration d'un centième de seconde du temps de Carl Lewis[3].
Ce record est amélioré d'un centième de seconde deux ans plus tard, le à Atlanta en finale des Jeux olympiques par le Canadien Donovan Bailey, champion du monde en 1995, qui s'impose dans le temps de 9 s 84 (+ 0,7 m/s)[21].
Deux athlètes frôlent le record du monde de Donovan Bailey en établissant le temps de 9 s 86 : l'Américain Maurice Greene le à Athènes en finale des championnats du monde, et le Trinidadien Ato Boldon le à Walnut.
Le , lors du Meeting d'Athènes, Maurice Greene, champion du monde en 1997, 1999 et 2001, et champion olympique en 2000, devient le nouveau détenteur du record mondial en établissant le temps de 9 s 79 (+ 0,1 m/s). Il améliore de 5/100e de seconde le temps de Donovan Bailey et devient le premier athlète à descendre officiellement sous les 9 s 8[3].
Maurice Greene se rapproche de son propre record du monde le à Edmonton en parcourant la distance en 9 s 82. Le , durant la Finale du Grand Prix à Paris, l'Américain Tim Montgomery améliore d'un centième de seconde le record du monde de Maurice Greene en le portant à 9 s 78, aidé par un vent favorable de 2 m/s[22].
Le record du monde de Tim Montgomery est battu d'un centième de seconde trois ans plus tard le à Athènes par le Jamaïcain Asafa Powell qui franchit la ligne d'arrivée en 9 s 77 (+ 1,6 m/s)[23].
Le , le Tribunal arbitral du sport confirme la suspension et l'annulation du record du monde établi en 2002 par Tim Montgomery, convaincu de dopage dans le cadre de l'Affaire Balco[24].
Le , lors du meeting de Doha, l'Américain Justin Gatlin égale le record du monde d'Asafa Powell de 9 s 77 (+ 1,7 m/s)[25]. Un mois plus tard, le au cours du British Grand Prix de Gateshead, Powell réédite ce temps de 9 s 77, aidé par un vent favorable d'1,5 m/s[26]. Le lors du meeting Golden League du Weltklasse, à Zurich, le Jamaïcain établit pour la troisième fois cette performance de 9 s 77 (+ 1,0 m/s)[27].
Le , l'USADA, l'agence américaine antidopage, suspend Justin Gatlin pour dopage pour une durée de huit ans, toutes ses performances depuis la date du contrôle, et parmi elles son record du monde établi en , sont annulées[28]. Asafa Powell devient par conséquent le seul détenteur du record du monde.
Le lors du Reebok Grand Prix à New York, l'Américain Tyson Gay améliore d'1/100e de seconde en 9 s 76 le record du monde d'Asafa Powell, mais cette performance n'est pas validée en raison d'un vent arrière trop favorable de 2,2 m/s[3]. Le , lors du meeting de Rieti, Asafa Powell retranche trois centièmes de seconde à son propre record du monde en établissant le temps de 9 s 74 (+ 1,7 m/s)[29].
Le , lors du Meeting de New-York, pour le cinquième 100 m disputé dans sa carrière, le Jamaïcain Usain Bolt améliore de deux centièmes de secondes le record du monde de son compatriote Asafa Powell en le portant à 9 s 72 (+ 1,7 m/s)[30], devenant le neuvième recordman du monde de la discipline depuis l'apparition du chronométrage électronique en 1968[3]. Un mois plus tard, le lors des sélections olympiques américaines à Eugene, Tyson Gay établit le temps de 9 s 68 mais sa performance n'est pas homologuée en raison d'un fort vent arrière de 4,1 m/s[3].
Le , lors de la finale du 100 m des Jeux olympiques de Pékin, Usain Bolt améliore de 3/100e de seconde son propre record du monde en établissant le temps de 9 s 69 avec un vent nul, et devenant le premier athlète à descendre sous les 9 s 7 sur 100 m[31],[32].
Le au meeting Athletissima de Lausanne, Asafa Powell échoue à 3/100e de seconde seulement du record du monde d'Usain Bolt en parcourant la distance en 9 s 72, signant le deuxième temps de l'histoire[33].
Le , un an jour pour jour après sa performance de Pékin, Usain Bolt améliore de 11/100e de seconde le record du monde en le portant à 9 s 58 en finale des championnats du monde 2009, à Berlin[34]. Déjà premier homme sous les 9 s 7, il devient aussi le premier à passer sous les 9 s 6. Il établit à cette occasion l'amélioration la plus nette du record du monde dans cette discipline depuis le passage au chronométrage électronique, et devient le premier sprinteur à améliorer trois fois de suite le record du monde du 100 m. Deuxième de la course en 9 s 71, l'Américain Tyson Gay réalise cependant la troisième performance de tous les temps sur 100 m. Usain Bolt parcourt la distance à la vitesse moyenne de 37,58 km/h et atteint une vitesse maximale de 44,72 km/h entre 60 et 80 m[35], courant les 100 m en 41 foulées[36]. Le détail par intervalle de course du record du monde d'Usain Bolt est le suivant[37] :
Temps de passage | 20 m | 40 m | 60 m | 80 m | 100 m |
---|---|---|---|---|---|
2 s 89 | 4 s 64 | 6 s 31 | 7 s 92 | 9 s 58 | |
Intervalles de course | 0–20 m | 20–40 m | 40–60 m | 60–80 m | 80–100 m |
2 s 89 | 1 s 75 | 1 s 67 | 1 s 61 | 1 s 66 |
Plusieurs athlètes se sont rapprochés depuis 2009 du record du monde d'Usain Bolt en descendant sous les 9 s 70 : Tyson Gay le à Shanghai en 9 s 69, Usain Bolt lui-même le en finale des Jeux olympiques de Londres en 9 s 63, et son compatriote Yohan Blake quelques jours plus tard le au meeting Athletissima de Lausanne avec le temps de 9 s 69[38].
67 records du monde masculins du 100 m ont été homologués par World Athletics.
Pour cause de dopage avéré, trois records du monde du 100 m sont annulés rétroactivement par World Athletics : celui du Canadien Ben Johnson (9 s 83 en 1987) et ceux des Américains Tim Montgomery (9 s 78 en 2002) et Justin Gatlin (9 s 77 en 2006). Le temps de 9 s 79 établi par Ben Johnson en finale des Jeux olympiques d'été de 1988, à Séoul, n'a jamais été homologué.
Record du monde homologué | Record du monde homologué mais annulé rétroactivement | Actuel record du monde |
Barrière | Athlète | Date | Temps | Vitesse moyenne |
---|---|---|---|---|
10 s 7 | Don Lippincott | 06/07/1912 | 10 s 6 | 33,96 km/h |
10 s 5 | Charley Paddock | 23/04/1921 | 10 s 4 | 34,62 km/h |
10 s 4 | Percy Williams | 09/08/1930 | 10 s 3 | 34,95 km/h |
10 s 3 | Jesse Owens | 20/06/1936 | 10 s 2 | 35,29 km/h |
10 s 2 | Willie Williams | 03/08/1956 | 10 s 1 | 35,64 km/h |
10 s 1 | Armin Hary | 21/06/1960 | 10 s 0 | 36,00 km/h |
10 s 0 | Jim Hines | 20/06/1968 | 9 s 95 | 36,18 km/h |
9 s 9 | Carl Lewis | 25/08/1991 | 9 s 86 | 36,51 km/h |
9 s 8 | Maurice Greene | 16/06/1999 | 9 s 79 | 36,77 km/h |
9 s 7 | Usain Bolt | 16/08/2008 | 9 s 69 | 37,15 km/h |
9 s 6 | Usain Bolt | 16/08/2009 | 9 s 58 | 37,58 km/h |
Le premier record du monde féminin du 100 mètres homologué par l'IAAF[41] est celui de la Tchèque Marie Mejzlíková qui établit le temps de 13 s 6 le à Prague.
Ce record est porté à 12 s 8 le à Paris par la Britannique Mary Lines, à 12 s 4 le à Brunswick par l'Allemande Gundel Wittmann, à 12 s 2 le à Osaka par la Japonaise Kinue Hitomi, et enfin à 12 s 0 le à Halifax par la Canadienne Myrtle Cook.
Le , la Néerlandaise Tollien Schuurman égale les 12 s 0 de Myrtle Cook, avant de devenir la première athlète sous les douze secondes en établissant le temps de 11 s 9 le à Haarlem.
Le , la Polonaise Stanisława Walasiewicz remporte le titre du 100 m des Jeux olympiques de Los Angeles en égalant le record du monde de 11 s 9 de Tollien Schuurman[42]. Walasiewicz améliore à trois reprises le record du monde en le portant à 11 s 8 le à Poznań, à 11 s 7 le à Varsovie, et à 11 s 6 le à Berlin, performance qu'avait déjà établie l'Américaine Helen Stephens le à Kansas City.
Le record du monde de Stanisława Walasiewicz et Helen Stephens n'est amélioré que onze ans plus tard, le à Amsterdam, par la Néerlandaise Fanny Blankers-Koen, championne olympique de la discipline en 1948 à Londres, qui établit le temps de 11 s 5[43].
Quatre ans plus tard, le en finale des Jeux olympiques à Helsinki, l'Australienne Marjorie Jackson égale les 11 s 5 de Blankers-Koen, avant de réussir quelques semaines plus tard, le à Gifu, le premier 11 s 4 de l'histoire[44].
Le , à Varsovie, sa compatriote Shirley Strickland améliore d'un centième de seconde le record mondial de Marjorie Jackson en parcourant la distance en 11 s 3, performance égalée à deux reprises : une première fois par la Russe Vera Krepkina le à Kiev, et une deuxième fois par l'Américaine Wilma Rudolph le à Rome en demi-finale des Jeux olympiques (11 s 41 au chronométrage électronique)[44]. Rudolph remporte peu-après la finale dans le temps de 11 s 0 mais ce temps n'est pas homologué en raison d'un vent supérieur à la limite autorisée de 2,8 m/s[45].
Le , à Stuttgart dans conditions régulières, Wilma Rudolph porte le record du monde à 11 s 2[44].
Le , lors des quarts de finale des Jeux olympiques, à Tokyo, l'Américaine Wyomia Tyus, championne olympique en 1964 et 1968, égale le record du monde de 11 s 2 de sa compatriote Wilma Rudolph[46]. Ce record sera amélioré le à Prague par la Polonaise Irena Szewińska qui devient à cette occasion la première athlète à parcourir la distance en 11 s 1[47].
Cette performance est égalée à quatre reprises : par Wyomia Tyus le à Kiev, par sa compatriote Barbara Ferrell le à Santa Barbara, par la Soviétique Lyudmila Samotyosova le à Gyumri, et enfin de nouveau par Irena Szewińska le lors des quarts de finale des Jeux olympiques de Mexico. Un jour plus tard, le , toujours à Mexico, Wyomia Tyus remporte la finale et devient la première athlète en 11 s 0[48], temps converti en 11 s 08 constituant le premier record du monde féminin au chronométrage électronique au centième de seconde[47].
Le , à Vienne, la Taïwanaise Chi Cheng, invaincue pendant dix-huit mois sur les épreuves de sprint court, égale le record du monde de 11 s 0 de Wyomia Tyus. Elle est rejoint par l'Est-allemande Renate Stecher qui réédite cette performance à trois reprises : une première fois le à Berlin, une deuxième fois le , toujours à Berlin, et une troisième fois le à Potsdam (- 1,5 m/s)[49], puis par l'autre Est-allemande Ellen Stropahl qui établit le temps de 11 s 0 le , toujours à Potsdam, et enfin par la Tchèque Eva Glesková le à Budapest. Le , Renate Stecher remporte le titre du 100 m des Jeux olympiques de Munich et améliore d'un centième de seconde le record du monde au chronométrage électronique de Wyomia Tyus en le portant à 11 s 07[49]. Renate Stecher améliore à deux reprises le record du monde au chronométrage manuel : 10 s 9 le à Ostrava et 10 s 8 (11 s 07 au chronométrage électronique) le à Dresde[49].
Longtemps accroché, le record du monde de 11 s 07 de Renate Stecher est amélioré à deux reprises lors de la saison 1976 : une première fois le à Fürth par l'Allemande de l'Ouest Inge Helten qui réalise le temps de 11 s 04, et une deuxième fois le au cours des demi-finales des Jeux olympiques à Montréal, par sa compatriote Annegret Richter qui quelques minutes avant son titre olympique, établit le temps de 11 s 01[50]. À partir du , l'IAAF ne valide que les records du monde mesurés au chronométrage électronique.
Le , au cours des championnats nationaux de Dresde, l'Est-allemande Marlies Göhr devient la première athlète féminine à couvrir un 100 m en moins de onze secondes. Aidée par un vent favorable de 2,0 m/s à la limite autorisée, l'athlète de dix-neuf ans établit temps de 10 s 88, améliorant de 19/100e le record du monde d'Annegret Richter[50]. Championne du monde du 100 m en 1983, et triple championne d'Europe de 1978 à 1986, elle réédite cette performance de 10 s 88 le lors de la rencontre d'athlétisme RDA-États-Unis à Karl-Marx-Stadt[51]. Le , à Berlin, elle améliore de 7/100e de seconde son propre record du monde en le portant à 10 s 81 (vent favorable de 1,7 m/s)[50].
Le , l'Américaine Evelyn Ashford devient la nouvelle détentrice du record mondial en établissant le temps de 10 s 79 (+ 0,6 m/s) à Colorado Springs, en altitude, record qu'elle porte à 10 s 76 (+ 1,7 m/s) le lors du meeting Weltklasse de Zurich, peu après son titre olympique décroché à Los Angeles[52].
Le , lors des quarts de finale des sélections olympiques américaines, au sein de l'IU Michael A. Carroll Track & Soccer Stadium d'Indianapolis, l'Américaine Florence Griffith-Joyner remporte sa course en 10 s 49 (vent nul) et établit un nouveau record du monde du 100 m en améliorant de 27 centièmes de seconde le temps d'Evelyn Ashford[53]. Le vent nul indiqué par l'anémomètre suscite alors des polémiques. En effet, des témoins de la course décrivent des rafales tourbillonnantes soufflant sur le stade alors que dans le même temps, les triple-sauteurs qui s'élancent dans le même sens que les sprinteurs, voient leurs sauts avantagés par un vent arrière de l'ordre de 5 m/s[54]. L'IAAF homologue cependant ce record du monde après avoir néanmoins diligenté une enquête au début des années 1990[55]. Sa performance sur 100 m, mais également son record du monde du 200 m, toujours inaccessibles de nos jours, ses transformations physiques, ainsi que sa mort prématurée, ont alimenté nombre de polémiques[56] concernant le dopage même si celle-ci ne fut jamais contrôlée positive (à l'instar des anciens athlètes du bloc soviétique)[57].
Griffith-Joyner a longtemps détenu les trois meilleures performances mondiales de tous les temps en réalisant par ailleurs 10 s 61 (+ 1,2 m/s) le lendemain de son record du monde, puis 10 s 62 (+ 1,0 m/s) le en finale des Jeux olympiques à Séoul. Depuis, plusieurs athlètes se sont rapprochées de ce record du monde en effectuant un temps inférieur ou égal à 10 s 70 : la Jamaïcaine Shelly-Ann Fraser-Pryce (10 s 63 en 2021), ou encore les Américaines Marion Jones (10 s 65 en 1998 et 10 s 70 en 1999) et Carmelita Jeter (10 s 64 et 10 s 67 en 2009)[58].
En 2021, en finale des Jeux olympiques de 2020 à Tokyo, la Jamaïcaine Elaine Thompson-Herah établit la deuxième meilleure performance de tous les temps sur 100 m en 10 s 61, puis le 21 août, à l'épreuve de Diamond League disputée à Eugene, elle améliore cette marque en 10 s 54, s'approchant à cinq centièmes du record de Flo-Jo. Le , sa compatriote Shericka Jackson établit le temps de 10 s 65 à Kingston[59].
43 records du monde féminins du 100 m ont été homologués par World Athletics.
Temps | Vent (m/s) |
Athlète | Lieu | Stade | Compétition | Date |
---|---|---|---|---|---|---|
11 s 08 | 1,2 | Wyomia Tyus | Mexico | Stade olympique universitaire | Jeux olympiques | |
11 s 07 | 0,2 | Renate Stecher | Munich | Stade olympique | Jeux olympiques | |
11 s 04 | 0,6 | Inge Helten | Fürth | Wald Stadium | Sélections olympiques | |
11 s 01 | 0,6 | Annegret Richter | Montréal | Stade olympique | Jeux olympiques | |
10 s 88 | 2,0 | Marlies Oelsner-Göhr | Dresde | Heinz-Steyer-Stadion | Championnats nationaux | |
10 s 88 | 1,9 | Marlies Göhr | Karl-Marx-Stadt | Sportforum Chemnitz | Match international | |
10 s 81 | 1,7 | Marlies Göhr | Berlin | Friedrich-Ludwig-Jahn-Sportpark | Journée olympique | |
10 s 79 | 0,6 | Evelyn Ashford | Colorado Springs | Air Force Academy Stadium | Olympic sports festival | |
10 s 76 | 1,7 | Evelyn Ashford | Zurich | Stade du Letzigrund | Weltklasse | |
10 s 49 | 0,0 | Florence Griffith-Joyner | Indianapolis | IU Michael A. Carroll Track & Soccer Stadium | Sélections olympiques américaines |
Le 100 m est très rarement couru en salle, car les lieux couverts ne sont généralement pas suffisamment grands pour proposer une ligne droite aussi longue. La distance du 60 m est donc plus courante pour les courses en salle. D'autre part, l'IAAF ne reconnaît pas de record du monde en salle sur 100 mètres[61], on parle donc de « meilleure performance mondiale ». Elle est actuellement détenue par le Namibien Frankie Fredericks en 10 s 05 (1996).
Le , Usain Bolt réalise 9 s 98 dans le stade national de Varsovie, recouvert d'un toit lors de la course, conduisant alors certains médias à qualifier le temps de « nouvelle meilleure performance mondiale de tous les temps sur 100 m en salle »[62],[63],[64]. Mais ce toit n'empêchait pas la présence d'un léger vent défavorable (-0,6), ce qui a donc conduit l'IAAF à considérer cette course comme une course en plein air[65].
Temps | Athlète | Date | Lieu |
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10 s 05[66] | Frankie Fredericks | Tampere |
Selon une étude néerlandaise publiée par l'université de Tilbourg en , la possibilité pour Usain Bolt de courir le 100 m en 9 s 40 était alors « réalisable »[67]. Toujours selon cette étude, le record du monde possible de manière ultime en ce moment est de 9 s 36[68]. Le chercheur Sander Smeets a obtenu ce résultat en analysant à l'aide de modèles mathématiques et statistiques les temps de référence sur 100 m des 1 034 meilleurs athlètes mondiaux depuis 1991. Il a actualisé une étude qu'il avait déjà conduite en 2008, et qui concluait que le « record mondial ultime » se situait à 9 s 51.
Les records du monde juniors (U20) du 100 m sont actuellement détenus par le Botswanais Letsile Tebogo, auteur de 9 s 91 le à Cali[69], et par l'Allemande Marlies Göhr, créditée de 10 s 88 le à Dresde[70].
Le à São Paulo, le Surinamien Issam Asinga établit la meilleure performance junior de tous les temps sur 100 m en 9 s 89, mais il est suspendu pour dopage quelques jours plus tard[71].
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Les meilleures performances mondiales cadets (U18) sont la propriété de l'Américain Christian Miller (10 s 06 le à Eugene) ainsi que le Thaïlandais Puripol Boonson (le 30 septembre 2023 à Hangzhou) et de l'Américaine Candace Hill (10 s 98 le à Shoreline)[74].
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