Raimbaut d'Orange (ou Raimbaud, Raimbaut d'Aurenja en occitan, nom complet seingner d'Aurenga e de Corteson e de gran ren d'autrez castels), né entre 1140 et 1145 à Orange et mort le à Courthézon, est le plus ancien des troubadours de Provence. On lui doit plusieurs poésies lyriques et un sirventès. Il a aussi écrit une tenson avec la Comtesse de Die.
Faits en bref Nom de naissance, Naissance ...
Raimbaut d'Orange
Extrait d'un recueil de chansons de troubadours BNF, Manuscrits français 12473.
Raimbaut d'Orange, fils aîné de Guilhelm, seigneur d'Aumelas, et de Tiburge, comtesse d'Orange, héritière du comte RaimbaudII d'Orange, est seigneur suzerain de plusieurs domaines dans la région de Montpellier et de Maguelonne, notamment seigneur d'Aumelas et seigneur d'Orange; il réside le plus souvent près de cette ville, dans son château de Courthézon.
Il semble avoir exercé son activité poétique entre 1150 et 1173, ce qui le place donc, chronologiquement, immédiatement après la première génération de troubadours, au début de ce qu'on pourrait appeler, avec Joseph Anglade, «l'âge classique de la lyrique occitane», c’est-à-dire au moment où, après GuillaumeIX d'Aquitaine, Cercamon, Jaufré Rudel et Marcabru - l'influence de ce dernier est d'ailleurs manifeste chez Raimbaut - la lyrique occitane était arrivée à un point de maturité et où la nécessité d'un renouvellement, ou plutôt d'un approfondissement de l'acquis, commence à se faire sentir. C'est le moment des «expériences», c'est le début de ce que Robert Lafont et Christian Anatole appellent «l'infléchissement des trobars»[1].
Trois autres comtes d'Orange portèrent de nom de Raimbaut, dont l'un devint un des héros de La Jérusalem délivrée du Tasse. Il se croisa en 1097, entra par la brèche dans Jérusalem en 1099, et mourut en Palestine en 1115. Une statue lui a été érigée en 1846 sur la place publique d'Orange.
M. Vuijlsteke, «Vers une lecture de Cars, douz e fenhz, de Raimbaud d'Orange (P.-C. 389, 22). Notes et commentaires sur l'édition de J. H. Marshall», dans Études de Philologie Romane et d'Histoire Littéraire offertes à Jules Horrent, Liège, Université de Liège, , p.509-516.