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écrivain espagnol De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Rafael Sánchez Ferlosio, né à Rome le et mort le à Madrid[1], est un écrivain réaliste et fantastique, et un essayiste et libre-penseur espagnol appartenant à la génération de 50.
Naissance | |
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Décès |
(à 91 ans) Madrid |
Sépulture | |
Nationalité | |
Formation | |
Activités | |
Père | |
Fratrie |
Miguel Sánchez-Mazas Ferlosio (d) Chicho Sánchez Ferlosio |
Conjoint |
Carmen Martín Gaite (de à ) |
Enfant |
Marta Sánchez Martín (d) |
Mouvements |
Roman social espagnol (d), Génération de 50 |
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Genre artistique | |
Distinction |
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Il a reçu de nombreux prix dont le prix national d'Essai en 1994, le Prix Cervantes en 2004 et le prix national des lettres espagnoles en 2009.
Rafael Sánchez Ferlosio est le fils de l'écrivain, journaliste et homme politique espagnol d'extrême droite, Rafael Sánchez Mazas et de son épouse, l'Italienne Liliana Ferlosio. Il est le frère du chanteur compositeur Chicho Sánchez Ferlosio[2].
C'est en 1951 qu'il a publié, à compte d'auteur, Inventions et pérégrinations d’Alfanhuí (Industrias y andanzas de Alfanhuí), récit qu'on pourrait qualifier de réalisme fantastique. Le livre est dédié à sa première épouse, l'écrivain Carmen Martín Gaite.
En 1953, il prend la tête avec Alfonso Sastre et Ignacio Aldecoa de la Revista Espanola, revue qui marquera le développement d'une forme d'écriture objective et réaliste en Espagne, bien qu'elle ne paraisse que pendant une année[3]. Le plus connu de ses romans, Les Eaux du Jarama (El Jarama), paru en 1955, s'inscrit dans la suite de ces travaux. Il raconte seize heures dans la vie de onze amis partis se baigner, un dimanche d'été, sur les rives de la rivière Jarama. Le roman utilise une technique de narration par focalisation variable, racontant l'histoire depuis les rives de la rivière, depuis la taverne de Maurice, et depuis le lieu où les jeunes gens se baignent. Le roman s'achève avec le noyade d'un des jeunes gens.
Même s'il publie encore deux récits au début des années 1960 (Y el corazón caliente (1961) et Dientes, pólvora, febrero (1961), Rafael Sánchez Ferlosio renonce pendant une longue période à l'écriture romanesque. Il oriente essentiellement son écriture vers le journalisme et l'essai. Cette réorientation est interprété par les éditeurs de son roman Le Témoignage de Yarfoz comme un exil intérieur en protestation au franquisme[4], mais Rafael Sánchez Ferlosio n'a jamais donné d'élément accréditant cette thèse. Au contraire, il prétend que le publication de son ultime roman, Le Témoignage de Yarfoz (El testimonio de Yarfoz, 1986) n'a été qu'une stratégie permettant la publication des deux essais publiés la même année (Mientras no cambien los dioses, nada habrá cambiado et Campo de Marte 1. El ejército nacional). Cependant, Le Témoignage de Yarfoz reste une réflexion touchante sur l'histoire : dans un monde inventé, mais aux principes rationnels, le destin d'un jeune prince horrifié par les agissements guerriers de son père et de son oncle raconte un retrait vis-à-vis du pouvoir et de l'action. On peut y voir une allégorie du rapport à l'histoire de l'auteur même[5].
En effet, à partir de la deuxième partie de sa carrière, au début des années 1970, Rafael Sánchez Ferlosio se tourne presque exclusivement vers l'écriture d'essais qui constituent désormais l'essentiel de son œuvre. Ils ont été rassemblés entre 2015 et 2017 dans quatre volumes systématiques publiés aux éditions Debate. Cette œuvre essayiste présente des idées particulièrement importante dans le champ de la pensée moderne, en particulier concernant la théorie du récit et la philosophie de l'histoire. A contre-courant de l'herméneutique du récit développée à la même époque en France par Paul Ricoeur, Rafael Sánchez Ferlosio développe une critique systématique du récit, littéraire ou non, comme outil écrasant la "factualité du fait"[6].
Rafael Sánchez Ferlosio reçoit au cours de sa carrière littéraire de nombreuses distinctions, notamment le prix Nadal et le prix de la Crítica en 1956 pour son deuxième roman Les Eaux du Jarama (El Jarama) ; le prix national de l'essai et le prix Ciudad de Barcelona en 1994 pour son recueil d'essais et d’aphorismes Nous aurons encore de mauvais moments (Vendrán más años malos y nos harán más ciegos) ; le prix Cervantes en 2004 pour l'ensemble de son œuvre ; le prix national des lettres espagnoles en 2009 pour l’ensemble de son œuvre[7] ; et la médaille d'or du mérite des beaux-arts, décernée par le ministère de l'Éducation, de la Culture et des Sports en 2014[8].
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