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femme de lettres, dramaturge, traductrice et journaliste brésilienne De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Rachel de Queiroz, née le à Fortaleza et morte le à Rio de Janeiro, est une femme de lettres, dramaturge, traductrice et journaliste brésilienne. Elle est l'auteure d'un grand succès littéraire au Brésil, son roman, O Quinze. Elle est aussi la première femme à rejoindre l'Académie brésilienne des lettres, et en 1993 est encore la première femme à recevoir le prix Camões, le plus important prix littéraire du monde lusophone.
Nom de naissance | Rachel de Queiroz |
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Naissance |
Fortaleza, État du Ceará, Brésil |
Décès |
(à 92 ans) Rio de Janeiro, État de Rio de Janeiro, Brésil |
Activité principale | |
Distinctions |
Langue d’écriture | Portugais |
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Elle naît à Fortaleza en 1910[1],[2], de Daniel et Clotilde Franklin de Queiroz. En 1917, à la suite de la sécheresse de 1915, elle se rend avec sa famille à Rio de Janeiro[2], où elle suit ses études au Colégio da Imaculada Conceição jusqu’en 1925. Elle revient ensuite dans sa région natale et y devient ensuite journaliste. Sous le pseudonyme de Rita de Queluz, elle écrit quelques poèmes et le roman-feuilleton História de um Nome. Mais c'est en 1930, à 20 ans, qu'elle publie son premier véritable roman, O Quinze, un succès au Brésil[1],[2],[3]. O Quinze désigne pour les Brésiliens l'année 1915 et la grande sécheresse de cette année-là. Le roman de Rachel de Queiroz décrit l'état de dénuement des paysans du Ceará dont les champs sont devenus arides et qui se jettent sur les routes pour quitter cette région, désespérés[4].
Alors que les tensions politiques montent au Brésil, elle est accusée un moment à tort d'être communiste. Dans les faits, explique-t-elle, elle avait été longtemps sympathisante du Parti communiste. Mais au moment où elle se décide à adhérer, dans les années 1930, des responsables du parti lui demande de faire preuve de bonne volonté en adaptant la trame de son deuxième roman, à l'époque à paraître, et de donner un meilleur rôle au personnage central, un prolétaire, João Miguel, dont elle avait fait un assassin : « J'avais été convoquée dans un hangar, sur le port de Rio de Janeiro. Seule face à trois hommes, dans un lieu désert. Je suis sortie très lentement, en leur disant que je ne leur reconnaissais aucune autorité sur mon roman, puis j'ai sauté dans le premier tramway. J'étais membre du parti depuis vingt-quatre heures, je n'y suis jamais retournée. »[4]. Elle se rapproche des trotskistes[2]. Pour échapper aux persécutions liées à son appartenance à la gauche, elle s'installe à Maceió en 1935. Pendant l'Estado Novo (régime brésilien de 1937 à 1945), elle est emprisonnée trois mois[2] et voit ses livres brûlés[2] avec ceux d'autres auteurs comme Jorge Amado, José Lins do Rego et Graciliano Ramos sous l'accusation d'être subversifs[5].
En 1940, elle rencontre un médecin, Oyama de Macedo, qui devient son compagnon, jusque sa mort en 1982[2]. Par ailleurs, l'assassinat de Léon Trotski, toujours en 1940, sur ordre de Joseph Staline l'éloigne des mouvements de gauche[2]. En 1964, elle soutient même le coup d'état militaire contre le président João Goulart et fait partie d'un Conseil fédéral pour la culture de 1967 à 1985[2].
Le , elle devient la première femme élues à l'Académie brésilienne des lettres[2]. « Je ne suis pas entrée à l'Académie brésilienne des lettres parce que je suis une femme », précise-t-elle, « J'y suis entrée parce qu’indépendamment de ce fait, j’ai une œuvre littéraire. »
En 1993, elle remporte le Prix Camões (elle est la deuxième personnalité brésilienne et la première femme à remporter ce prix)[2].
Elle meurt d'une attaque cardiaque le à Rio de Janeiro, deux semaines avant ses 93 ans[1],[6].
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