Quettehou
commune nouvelle de la Manche, France De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Quettehou (prononcé [ketu] ou [kɛtu][1]) est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 1 786 habitants[2].
Quettehou | |
De haut en bas, de gauche à droite : l'église Saint-Vigor de Quettehou, la halle aux Grains, le rivage de Morsalines, l'église Notre-Dame de Morsalines. |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Cherbourg |
Intercommunalité | CA Cotentin |
Maire Mandat |
André Lefèvre 2023-2026 |
Code postal | 50630 |
Code commune | 50417 |
Démographie | |
Gentilé | Quettehouais et Morsalinais |
Population municipale |
1 786 hab. (2021) |
Densité | 90 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 35′ 33″ nord, 1° 18′ 13″ ouest |
Altitude | Min. 1 m Max. 104 m |
Superficie | 19,82 km2 |
Type | Bourg rural |
Unité urbaine | Saint-Vaast-la-Hougue (ville-centre) |
Aire d'attraction | Hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton du Val-de-Saire |
Législatives | 4e circonscription de la Manche |
Localisation | |
Liens | |
Site web | https://quettehou.fr/ |
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Elle est créée le sous le statut de commune nouvelle après la fusion de Quettehou et de Morsalines[3].
Quettehou est une bourgade située à la pointe nord-est de la péninsule du Cotentin au cœur du Val de Saire entre la baie de Morsalines ou le "Cul de loup" et le bois du Rabey. Elle est bordée à l'est par Saint-Vaast-la-Hougue et la mer de la Manche, au sud par Crasville, au sud-ouest par Octeville-l'Avenel et Videcosville, à l'ouest par Teurthéville-Bocage et au nord par La Pernelle.
La commune est membre du parc naturel régional des Marais du Cotentin et du Bessin pour le territoire de la commune historique de Morsalines uniquement[3].
Les communes limitrophes sont Saint-Vaast-la-Hougue, La Pernelle, Teurthéville-Bocage, Videcosville, Octeville-l'Avenel et Crasville.
Quettehou est située en dehors des bassins hydrographiques de la Sinope et de la Saire et possède ses propres fleuves côtiers dont le principal est le Vaupreux[6].
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[7]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[8]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Cotentin et à l'ouest du département de la Manche, frais, humide et pluvieux, où les contrastes pluviométrique et thermique sont parfois très prononcés en quelques kilomètres quand le relief est marqué[9].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 10,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 006 mm, avec 14,2 jours de précipitations en janvier et 7,2 jours en juillet[7]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Gatteville-le-Phare à 11 km à vol d'oiseau[10], est de 11,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 866,7 mm[11],[12]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[13].
Au , Quettehou est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[14]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Vaast-la-Hougue[Note 1], une agglomération intra-départementale regroupant deux communes, dont elle est ville-centre[Note 2],[15],[16]. La commune est en outre hors attraction des villes[17],[18].
La commune, bordée par la Manche, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[19]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[20].
Le nom de la localité est attesté sous les formes Chetellehou en 1042[21],[22], Chetehol en 1080 et 1081[21], Chetehoil en 1080 et 1082[21], Chetehulmum en 1066 et 1083 (Lucien Musset)[21], Ketelhou en 1214[22], Kethehou en 1214[21].
L'explication du premier élément Quette- par l'anthroponyme scandinave Ketíll emporte l'adhésion de tous les toponymistes modernes[21],[1],[23]. Il se perpétue dans les noms de familles normands Quétil, Quétel et Quétier.
En revanche, si la plupart des sources s'accordent pour voir dans l'élément -hou un appellatif anglo-saxon hōh, variante hō « talon », puis « promontoire en forme de talon, dominant la plaine ou la mer ; escarpement rocheux, rivage abrupt », ou encore « légère élévation »[21],[24], seul René Lepelley considère qu'il s'agit du vieux norrois holmr « île, îlot »[1], en se basant dans ce cas, sur une forme unique et plus tardive Chetehulmum, il suppose donc que dans les formes Chetehol et Chetehoil, le m final a chuté.
Remarque : holmr utilisé comme second élément d'un toponyme a régulièrement abouti à -homme / -onne, comme dans Robehomme (Calvados ; Raimberti Hulmus 1083, Ramberti Hulmus 1149) ; Suhomme, ancien hameau à Varaville (Calvados, Suhomme 1753/1785) ; les Échommes, hameau à Saint-Senier-sous-Avranches (Manche, Eschehoume 1517) ; Engehomme (Eure, Engo homme sans date) , nom d’une île de la Seine devant Martot ; les communes de Grand-Couronne et Petit Couronne (Seine-Maritime, Corhulma 1032/1035 , Corone 1261/1270)[25]. En revanche, les formes en -hou sont strictement parallèles à l'emploi de l'anglo-saxon hōh dans la toponymie anglaise, devenu -hoo, -hoe ou -(h)ow, comme dans Northoo (Suffolk) ; Poddinghoo (Worcestershire) ; Millhoo (Essex) ; Fingringhoe (Essex) ; Rainow (Cheshire), etc.
Un projet de commune nouvelle a été étudié en 2015 avec les communes de Crasville, Morsalines et Videcosville mais refusé par ces trois dernières. Un nouveau projet est proposé avec seulement la commune de Morsalines en 2018. Après un vote défavorable à Morsalines le (six voix contre, trois pour), la maire Sandrine Mouchel-Revert avait décidé d'envoyer sa lettre de démission[27] mais le conseil de Morsalines s'est à nouveau réuni le avec l'approbation du projet (six voix pour, deux contre et une abstention)[28]. L'arrêté préfectoral de création de la commune nouvelle de Quettehou a été signé le pour une fusion effective au , les anciennes communes de Morsalines et Quettehou deviennent des communes déléguées[3],[29].
La commune nouvelle se trouve depuis sa création dans l'arrondissement de Cherbourg du département de la Manche[16].
Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton de Val-de-Saire[16].
Pour l'élection des députés, elle fait partie de la quatrième circonscription de la Manche.
Quettehou est membre de la communauté d'agglomération du Cotentin[16], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé en 2017 et auquel la commune avait transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.
La commune nouvelle a été administrée, de sa création au premier renouvellement des conseils municipaux, par un conseil municipal comprenant l'ensemble des membres des conseils municipaux des communes historiques de Morsalines et de Quettehou soit 28 élus. Depuis le premier renouvellement des conseils municipaux en 2020, le conseil municipal est composé de 23 élus dont le maire et 3 adjoints.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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janvier 2019[30] | octobre 2023[31] | Jean-Pierre Lemyre[32] | Major de gendarmerie retraité Maire de l'ancienne commune de Quettehou (2008 → 2018) Mort en fonction | |
octobre 2023[33] | En cours (au 30 novembre 2023) |
André Lefévre | Retraité de la fonction publique |
Quettehou est jumelée avec :
La population des anciennes communes puis de la commune nouvelle est connue par les recensements menés régulièrement par l'Insee. Ces chiffres concernent le territoire de l'actuelle commune nouvelle.
En 2024, la commune nouvelle comptait 1 786 habitants[Note 3].
En 2015, le Football Club du Val de Saire fait évoluer deux équipes de football en divisions de district[35].
Blason | Taillé : au 1er d'azur à l'église du lieu d'argent mouvant du trait de partition, au 2e de gueules au chaudron d'or[40]. |
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Détails | Le chaudron est probablement à rapprocher du nom de la ville attesté Ketelhou au XIIIe siècle et comportant l'anthroponyme scandinave Ketill signifiant "chaudron". Adopté en 1984. |
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Alias |
D'argent à l'aigle de gueules becquée et armée d'or, à la bordure de sable chargée de douze besants aussi d'or[41]. Ce blason est emprunté aux armoiries de la famille de Mons (subsistante), seigneurs de Thybosville à Quettehou aux XVIe – XVIIe siècles. |
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