Loading AI tools
multipilication répétée d'un nombre avec lui même De Wikipédia, l'encyclopédie libre
En algèbre, une puissance d'un nombre est le résultat de la multiplication répétée de ce nombre avec lui-même. Elle est souvent notée en assortissant le nombre d'un entier, typographié en exposant, qui indique le nombre de fois qu'apparaît le nombre comme facteur dans cette multiplication.
Elle se lit « puissance n-ième de a », « a puissance n » ou « a exposant n ». L'entier n est appelé exposant.
En particulier, le carré et le cube sont des puissances d'exposant 2 et 3 respectivement.
Tout nombre est égal à sa propre puissance d'exposant 1, tandis que toute puissance d'exposant nul vaut 1 par convention.
2^3 = 8
Pour chaque exposant, la puissance définit donc une opération, dont la notation est prioritaire sur les autres symboles d'opérations algébriques élémentaires. L'opération binaire associée est l'exponentiation, qui se note parfois à l'aide du symbole « ^ », notamment sur les calculatrices. On trouve aussi le symbole ** dans certains langages de programmation (par exemple Python ou Ada)
Lorsqu'un nombre possède un inverse, il est possible de définir ses puissances d'exposant négatif comme les puissances de cet inverse. Sous certaines conditions, il est même possible de définir des puissances d'exposant rationnel comme 1/2, qui correspond à la racine carrée pour les réels positifs. La fonction exponentielle permet ensuite d'étendre cette définition aux exposants réels ou complexes.
Les opérations algébriques sur les puissances d'un nombre ou de plusieurs possèdent des propriétés particulières. Les puissances de dix, comme 10−5, sont d'une utilisation régulière dans les autres sciences, notamment en physique et en chimie.
On considère un nombre a quelconque et un entier naturel n non nul. La puissance n-ième de a, notée an et lue « a puissance n »[1], ou « a exposant n » est le produit de n facteurs tous égaux à a :
Quand n = 1 (un seul facteur) :
Le nombre n est appelé l'exposant de la puissance an.
Le nombre n est un entier naturel (donc positif) et an est une puissance à exposant entier positif de a.
Par définition de la puissance n-ième, et en utilisant les propriétés de la multiplication, il vient que :
La première des propriétés ci-dessus conduit à une généralisation naturelle de la puissance d'un nombre réel non nul à l'exposant 0 :
En effet, on a bien alors que :
Le cas est moins clair. Une convention possible est de poser . Elle est cohérente avec les propriétés algébriques énoncées ci-dessus, et a d'autres justifications (voir l'article détaillé).
Cependant, l'application , bien définie sur , n'admet pas de prolongement par continuité en (0, 0), ce qui interdit le choix d'une convention acceptable en toute généralité. Néanmoins des conventions sont possibles, limitées à des domaines bien définis[2].
On considère maintenant un nombre a non nul et un entier naturel n non nul. Par définition de la puissance n-ième et en notant 1a l'inverse de a :
En particulier :
Il est donc naturel de définir le nombre a–n, lu « a puissance moins n », ou « a exposant moins n », comme la puissance n-ième de l'inverse de a qui est aussi l'inverse de la puissance n-ième de a :
En particulier, a–1 = 1a.
Le nombre –n est l'exposant de la puissance a–n, étant négatif, a–n est une puissance de a à exposant négatif.
La puissance n-ième d'un nombre non nul se généralise donc à n'importe quel exposant entier relatif.
On déduit de la définition d'une puissance négative que pour tout exposant entier relatif r :
En particulier pour un entier naturel n :
La puissance n-ième d'un nombre positif est toujours positive. Le signe de la puissance n-ième d'un nombre réel négatif dépend de la parité de l'exposant entier relatif n.
Par convention sur les priorités des opérations, –an = –(an) : la puissance s'applique à a uniquement. Pour élever –a à la puissance n, il est nécessaire de parenthéser en écrivant (–a)n :
Pour tous nombres a et b et pour tous entiers relatifs m et n :
Ces formules sont cohérentes entre elles et avec la convention « a0 = 1 pour tout nombre réel a ≠ 0 ». Par exemple, pour tout entier naturel n ≠ 0 et pour tout réel a ≠ 0, Certaines identités remarquables comme la factorisation de an – bn ou la Formule du binôme de Newton associent puissance et addition ou soustraction.
En général ; de ce fait, l'écriture est ambiguë et, bien qu'il existe une convention qui favorise la désambiguïsation , celle-ci devrait être évitée sans parenthésage univoque[3][source insuffisante].
Les puissances de 10 sont des cas particuliers de puissance. Leur intérêt réside dans le fait que le système de numération le plus couramment utilisé est décimal. Les propriétés énoncées sur les puissances de a restent valables pour les puissances de 10.
Puissance de dix négatives ou nulle | Préfixe | Puissance de dix positives ou nulle | Préfixe | |
---|---|---|---|---|
100 = 1 | - | 100 = 1 | - | |
10−1 = 0,1 | d (déci-) | 101 = 10 | da (déca-) | |
10–2 = 0,01 | c (centi-) | 102 = 100 | h (hecto-) | |
10–3 = 0,001 | m (milli-) | 103 = 1 000 | k (kilo-) | |
10–4 = 0,0001 | 104 = 10 000 | ma (myria-)[4] | ||
10–5 = 0,00001 | - | 105 = 100 000 | - | |
10–6 = 0,000001 | µ (micro-) | 106 = 1 000 000 | M (méga-) | |
etc. | etc. | etc. | etc. |
Le nombre 10 élevé à une puissance entière positive n est un chiffre 1 suivi de n zéros.
Le nombre 10 élevé à une puissance entière négative –n est un 1 placé à la n-ième position dans un nombre décimal, c.-à-d. précédé de n zéros en comptant celui avant la virgule.
On utilise fréquemment les puissances multiples de 3, qui correspondent aux préfixes du Système international d'unités :
Puissance de dix négatives | Préfixe SI | Puissance de dix positives | Préfixe SI | |
---|---|---|---|---|
10–3 = 0,001 un millième | m (milli-) | 103 = 1 000 mille | k (kilo-) | |
10–6 = 0,000001 un millionième | µ (micro-) | 106 = 1 000 000 un million | M (méga-) | |
10–9 = 0,000000001 un milliardième | n (nano-) | 109 = 1 000 000 000 un milliard | G (giga-) | |
10–12 = 0,000000000001 un millième de milliardième | p (pico-) | 1012 = 1 000 000 000 000 mille milliards | T (téra-) | |
etc. | etc. | etc. | etc. |
Si la virgule signale la position des unités dans l'écriture d'un nombre décimal, multiplier par 10 revient à déplacer la virgule d'un rang vers la droite et diviser par 10 revient à déplacer la virgule d'un rang vers la gauche. Donc multiplier par 10n pour tout entier positif n revient à déplacer la virgule de n rangs vers la droite ; diviser par 10n pour tout entier positif n revient à déplacer la virgule de n rangs vers la gauche. Ainsi,
L'utilisation des puissances de 10 intervient :
Les puissances de 10 sont également utiles dans la recherche, ou la vérification, d'ordres de grandeur. Ainsi, par exemple, 29967/274 est de l'ordre de grandeur de 100[5], car le numérateur est proche de 3 × 104 et le dénominateur proche de 3 × 102, donc leur rapport est de l'ordre de 3 × 104/ 3 × 102=100.
On peut aussi élever un nombre a strictement positif à une puissance à exposant réel quelconque.
Pour cela, on peut définir successivement :
Pour un nombre a > 0 donné, la fonction ainsi obtenue est appelée fonction exponentielle de base a. Elle peut s'exprimer à l'aide des seules fonctions logarithme népérien et exponentielle :
Ces puissances fractionnaires et réelles répondent aux mêmes règles que les puissances entières. Notamment, pour tous a > 0, b et c réels quelconques :
On a en particulier :
De même, , sauf pour des cas très particuliers suivants :
Soit à trouver l'aire S d'un cube de volume V. En notant a la longueur d'un arête, on a : .
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.