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Prosper-Bernard Delpech est un prêtre catholique, né à Saint-Antonin (Tarn-et-Garonne) le , décédé le au Séminaire des Missions étrangères, à Paris. Il est membre de la Société des Missions étrangères de Paris, dont il est le supérieur pendant 35 ans, à la fin du XIXe siècle, en plein essor des missions.
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Pierre Fleury (d) | |
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Prêtre catholique (à partir du ), missionnaire |
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Prosper-Bernard Delpech fait ses études au petit séminaire de Moissac et au grand séminaire de Montauban. Il est ordonné prêtre le . Le suivant, il entre au Séminaire des Missions étrangères, et le , en part pour le Collège général de Penang, colonie britannique en actuelle Malaisie. Le , il devient procureur du Collège. En même temps, il dirige l'imprimerie, et édite des exercices du Chemin de Croix en latin.
Rappelé au Séminaire des Missions étrangères le , il est reçu directeur le suivant et enseigne la théologie morale. À la mort du Père François Albrand, il est élu pour le remplacer comme Supérieur le . Il sera réélu, comme le règlement le permet, trois fois, en 1871, 1874, et 1877.
Procureur à Rome, de 1880 à 1883, il remplit à nouveau la charge de supérieur aux quatre triennats de 1883, 1886, 18S9, et 1892. En , à mort du Père Henri Armbruster, qui était supérieur depuis le , le Père Delpech est nommé supérieur intérimaire jusqu'en 1896 et nommé de nouveau aux deux triennats suivants, de 1898 et 1901[1]. Pour la loyauté de ses services, il est nommé le , Supérieur honoraire du Séminaire des Missions étrangères, un cas unique dans l'histoire de la société.
Le Père Delpech s'affaiblit peu à peu et s'éteignit le au Séminaire des Missions étrangères, à Paris.
Pendant ses trente-cinq ans de supérioriat, il assiste à l'agrandissement des bâtiments du séminaire en 1869 et 1876, et la construction de l'aile qui longe la rue du bac.
Riche de son expérience comme professeur et recteur au Collège général de Penang, le Père Delpech décide d'élargir le recrutement des aspirants aux Missions étrangères jusque-là ouvert seulement aux prêtres ordonnés. Ainsi, il accueille à partir de la rentrée de 1878, un cours de philosophie au Séminaire des Missions étrangères.
Plus tard, il fait ouvrir des sections du séminaire à Meudon en 1883, puis à Bièvres en 1890.
Ainsi, tout en étant attentif à entretenir de bonnes relations avec les évêques et les séminaires dans lesquels la Société recrute ses aspirants, le Père Delpech voit continuellement augmenter le chiffre des aspirants, qui en 1900 dépasse les trois cents. La conséquence est l'accroissement du nombre des missionnaires qui, en 1867, au commencement de son supériorat, était de 348, et s'élève à 1 305 en 1904, au moment où il quitte cette fonction[2].
Si les longues années du supériorat du Père Delpech sont marquées par la perte des États pontificaux et une certaine crise d'autorité politique de la papauté, la fidélité au successeur de Saint Pierre est infaillible. Les marques d'affection ne manquent pas, comme en témoignent les notes avec un souci d'extrême exactitude du journal du Père Delpech sur les jubilés, les cadeaux et les malheurs qui affectent le Pape Léon XIII[3]. Il participe au premier concile œcuménique du Vatican en 1869-1870, avec les vicaires apostoliques réunis à Rome, et il participe à cette occasion à l'amélioration du Règlement général des Missions étrangères, auquel il travaille de concert avec le Père Jean Rousseille. Alors que se développe en France l'œuvre de la propagation de la Foi fondée par Pauline Jaricot au profit des Missions étrangères, le Père Delpech accepte que celle-ci soit centralisée à Rome, à la demande du cardinal Jacobini, et deviendra lui-même le premier procureur des Missions étrangères à Rome[4].
Soucieux de confrères vieillissants et malades, de plus en plus nombreux, le Père Delpch supervise la fondation de maisons de repos, dites sanatorium, pour ceux-ci. Ainsi, il confie au Père Pierre-Marie Osouf la construction de la maison de Béthanie qui surplombe la baie de Hong Kong et qui va servir de maison de soins et de repos aux confrères missionnaires de toute l'Asie pendant un siècle. En 1885, il ouvre un sanatorium à Montbeton en France. En 1899, un autre sanatorium ouvre à Wellington, dans le Coïmbatour.
Au cours de son supériorat, les premiers martyrs des Missions étrangères sont reconnus par l'Église catholique et béatifiés. En 1900, lors de la béatification de 49 martyrs du Vietnam de la Société et des missions, il compose des hymnes en leur honneur, ainsi que les leçons de leur office. Il le fait également en 1909 pour les 33 martyrs béatifiés, parmi lesquels Théophane Vénard. C'est ainsi que se répand sous son supériorat la réputation du Séminaire des Missions étrangères comme école polytechnique du martyre.
Il crée une nouvelle branche à la Société des Missions étrangères de Paris, traditionnellement réservée aux prêtres, et accueille la formation d'un groupement de frères auxiliaires.
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