Pristina
capitale du Kosovo De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Pristina (en albanais : Prishtinë, Prishtina ; en serbe cyrillique : Приштина ; en serbe latin : Priština) est la capitale et la plus grande ville du Kosovo, territoire au statut contesté. Selon le recensement kosovar de 2011, la ville intra muros compte 505 857 habitants et sa zone métropolitaine intra muros 145 149[2].
Pristina Prishtinë/Prishtina, Приштина/Priština | |
Héraldique |
Drapeau |
Vues de Pristina. | |
Administration | |
---|---|
Pays | Kosovo |
Districts du Kosovo | Pristina (Kosovo) Kosovo (Serbie) |
Commune | Pristina |
Code postal | 10 000 |
Démographie | |
Gentilé | Pristinois[1] |
Population | 505 759 hab. (2018) |
Densité | 883 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 42° 40′ 00″ nord, 21° 10′ 00″ est |
Altitude | 652 m |
Superficie | 57 300 ha = 573 km2 |
Localisation | |
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Commune de Pristina | |
Administration | |
---|---|
Maire Mandat |
Përparim Rama (en) (LDK) 2021-2025 |
Démographie | |
Population | 505 759 hab. (2011) |
Densité | 884 hab./km2 |
Géographie | |
Superficie | 57 200 ha = 572 km2 |
Liens | |
Site web | prishtinaonline.com |
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La ville de Pristina est située près des monts Goljak et à quelques kilomètres au nord des monts Šar et du lac de Badovac. Elle se trouve à proximité de deux villes, Obiliq et Fushë Kosovë. En raison de l'urbanisation, elle s'étend désormais jusqu'à cette dernière.
Les deux affluents de l'Ibar qui traversaient la ville, la Vellucha, qui descend des collines de Germia à l'Est et la Pristina, qui coule à l'ouest de la vieille ville, ont été recouverts respectivement dans les années 1950 et à la fin des années 1970, ce qui les a rattachés au réseau d'égouts de la ville. Pristina est donc une ville sans cours d'eau. Elle est alimentée en eau potable grâce au réservoir de Gračanka.
Durant l'Antiquité romaine, prospérait Ulpiana, à l'emplacement de Lipljan, à 15 km au sud de la ville actuelle. Elle fut par la suite détruite puis reconstruite par l'empereur Justinien Ier.
Après la chute de l'Empire romain, Ulpiana fut délaissée pour le site actuel, plus proche des grands axes commerciaux. Pristina se développa rapidement et devint un grand carrefour des Balkans[3].
Le choix de Pristina comme capitale par le roi de Serbie Milutin (1282-1321) et par ses successeurs des dynasties Nemanjić et Branković renforça l'importance de la ville mais cet apogée fut de courte durée, la ville étant occupée brièvement par les Ottomans en 1389 après la bataille de Kosovo Polje puis définitivement conquise en 1454.
La longue période ottomane transforma largement la ville par les influences architecturales et sociales turques : afin de marquer son autorité, le sultan Mehmed II ordonna la construction de la mosquée impériale. Ainsi, la plupart des habitants se convertirent à l'islam.
Pristina vit paraître en 1685 le premier ouvrage en albanais, le Cuneus Profetarum (le « Groupe des Prophètes »), de Pjetër Bogdani.
Avant 1939, la ville était composée d'une population variée et peuplée majoritairement d'Albanais et de Serbes. Mais la politique de nettoyage ethnique mise en place par la Yougoslavie força les Albanais à s'installer en Turquie, remplaçant là-bas des communautés grecques ou arméniennes. Ainsi, la population albanaise déclinait fortement[réf. nécessaire].
La Seconde Guerre mondiale vit la tendance s'inverser. Alors que les Serbes quittaient la ville, des Albanais arrivaient en masse des campagnes environnantes.
Après avoir fait partie, durant la guerre, de l'Albanie italienne, Pristina devint en 1974 la capitale de la Région socialiste autonome du Kosovo.
La population de la ville augmenta sans discontinuer pendant la seconde moitié du XXe siècle. Alors qu'en 1953, la ville comptait 24 000 habitants, elle en compte aujourd'hui 206 000. La population albanaise représente aujourd'hui plus de 70 % de la population totale.
Malgré la croissance démographique, Pristina connut un fort déclin durant cette période, et cela jusqu'à nos jours. La crise économique puis politique accentua le mécontentement de la population et le nationalisme.
Une sortie de crise s'esquissa vaguement lorsque le Gouvernement de Tito autorisa la création d'une université indépendante de celle de Belgrade et permit l'utilisation du drapeau albanais.
En , les mécontentements se firent à nouveau sentir et des protestations étudiantes eurent des répercussions dans tout le Kosovo. Le pouvoir yougoslave répliqua par la mise en place d'un état d'urgence et d'une police spéciale.
À la suite du fort durcissement de la politique anti-albanaise de Slobodan Milošević dès 1990, les ouvriers et les bureaucrates kosovars furent largement licenciés et 22 500 étudiants sur les 23 000 que comptait l'université de Pristina furent renvoyés.[réf. nécessaire]
En réponse, des militants albanais fondèrent avec l'écrivain Ibrahim Rugova la Ligue démocratique du Kosovo, qui créa un gouvernement kosovar parallèle avec ses propres instances, ses donateurs et ses actions (éducation des enfants albanais, notamment).
En 1996, alors que la guerre entre l'Armée de libération du Kosovo et les forces yougoslaves est déclarée, la ville est bombardée à plusieurs reprises et des quartiers entiers sont détruits. Une partie de la population albanaise est contrainte par l'armée de s'exiler à la frontière macédonienne, de nombreuses autres personnes sont contraintes à l'exil, fuyant par tous les moyens. La guerre connaît son sommet de violence en 1999, alors qu'elle est placée en état d'urgence depuis trois ans.
Le territoire de la commune/ville de Prishtinë/Priština compte 41 localités ; selon la pratique de l'OSCE, le nom de la nationalité majoritaire est indiqué en premier :
Par rapport à la liste, en 2009, après un redécoupage administratif kosovar, plusieurs localités ont été rattachées à la commune/municipalité de Gračanica/Graçanicë nouvellement créée.
En 2011, les Albanais représentaient 97,35 % de la population[4].
En 2011, les Albanais représentaient 97,77 % de la population et les Turcs 1,08 %[4].
88 % de la population de Pristina est musulmane (sunnites, dont chafeïtes et soufis, minorité chiites, dont alévis), 9 % de la population est chrétienne (chrétiens orthodoxes et catholiques, Mère Teresa est originaire du Kosovo), 3 % est autres (dont athées, agnostiques).[réf. nécessaire]
La cathédrale Sainte-Mère-Teresa est consacrée en 2017.
Le maire de Pristina est élu au suffrage universel direct pour une période de 4 ans. Son élection est différente de celle de l'Assemblée municipale.
Nom | Dates | Parti | ||
---|---|---|---|---|
Salih Gashi | LDK | |||
Ismet Beqiri | ||||
Isa Mustafa | ||||
Shpend Ahmeti | VV (2013-2018) | |||
PSD (2018-2019) | ||||
SE (depuis 2019) | ||||
Përparim Rama (en)[5] | en cours | LDK |
L'assemblée municipale de Pristina est composée de 51 membres. Elle est élue au suffrage universel et élit un président qui est chargée de gérer l'assemblée. Son élection est différente de celle du maire.
En tant que capitale du Kosovo, elle influence les aspects politiques, culturels et économiques du pays. Pristina est le siège des institutions gouvernementales du Kosovo (Gouvernement du Kosovo et Assemblée du Kosovo).
La ville compte un musée d'art contemporain, le Stacion - Qendra për Art Bashkëkohor Prishtinë[45].
Il y a 43 écoles primaires et secondaires de premier cycle avec 32 921 élèves et 2 067 employés, 14 écoles secondaires avec 10 361 étudiants et 779 employés.
La ville accueille également l’université publique Hasan Prishtina, la principale institution éducative avec 53 000 étudiants
Fin 2011, le nombre d'entreprises immatriculées à Pristina est de 8 725, avec un total de 75 089 salariés. Le nombre exact d'entreprises est inconnu elles ne sont pas toutes inscrites au registre. L'indice de chômage est donc inexact.
Pristina, depuis la déclaration de l'indépendance du Kosovo, voit de nouveaux projets tous les jours. Un millionnaire albanais avait pour projet en 2006 de construire le plus grand gratte-ciel des Balkans, l'ENK Complex (de) : 300 000 m2 et 165 mètres de hauteur. Le complexe est en construction depuis 2008. Le coût de construction est estimé à 400 millions d'euros. Le maire de Pristina, Isa Mustafa a construit beaucoup de nouvelles routes. En outre, il y a des projets pour construire une rocade autour de la ville. Le gouvernement national participe à la modernisation des routes et la construction d'autoroutes.[réf. nécessaire]
Pristina dispose d'un aéroport international, l'aéroport Adem Jashari, situé à une quinzaine de kilomètres au sud-ouest de la ville.
Pristina est le plus grand carrefour routier et le plus fréquenté du Kosovo du fait que toutes les autoroutes et routes principales rejoignent la ville.
Pristina est desservie par le réseau ferré du Kosovo (Trainkos sh.a).
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