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femme politique espagnole De Wikipédia, l'encyclopédie libre
María del Pilar Alegría Continente (/maˈɾia ðɛl piˈlaɾ aleˈɣɾia kõn̪tiˈnɛ̃n̪te/[alpha 1]) est une femme politique espagnole née le à La Zaida (province de Saragosse), membre du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE). Elle est ministre de l'Éducation et de la Formation professionnelle depuis .
Pilar Alegría | |
Pilar Alegría en 2023. | |
Fonctions | |
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Ministre espagnole de l'Éducation, de la Formation professionnelle et des Sports Porte-parole du gouvernement | |
En fonction depuis le (11 mois et 8 jours) |
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Président du gouvernement | Pedro Sánchez |
Gouvernement | Sánchez III |
Prédécesseur | Elle-même (Éducation, Formation professionnelle) Miquel Iceta (Sports) Isabel Rodríguez (porte-parole) |
Députée aux Cortes Generales | |
– (3 mois et 19 jours) |
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Élection | |
Circonscription | Saragosse |
Législature | XVe |
Groupe politique | Socialiste |
Successeur | Víctor Ruiz de Diego |
– (7 ans, 2 mois et 17 jours) |
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Élection | |
Réélection | |
Circonscription | Saragosse |
Législature | IXe et Xe |
Groupe politique | Socialiste |
Successeur | Ignacio Magaña Sierra |
Ministre de l'Éducation et de la Formation professionnelle | |
– (2 ans, 4 mois et 9 jours) |
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Président du gouvernement | Pedro Sánchez |
Gouvernement | Sánchez II |
Prédécesseur | Isabel Celaá |
Successeur | Elle-même |
Déléguée du gouvernement en Aragon | |
– (1 an, 4 mois et 27 jours) |
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Président du gouvernement | Pedro Sánchez |
Prédécesseur | Carmen Sánchez Pérez (es) |
Successeur | Rosa Serrano |
Conseillère à l'Innovation, à la Recherche et à l'Enseignement supérieur du gouvernement d'Aragon | |
– (3 ans, 11 mois et 10 jours) |
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Président | Javier Lambán |
Gouvernement | Lambán I |
Prédécesseur | Arturo Aliaga (es) (Innovation) Dolores Serrat Moré (es) (Enseignement supérieur) |
Successeur | Maru Díaz |
Députée aux Cortes d'Aragon | |
– (3 ans, 9 mois et 15 jours) |
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Élection | 24 mai 2015 |
Circonscription | Saragosse |
Législature | IXe |
Groupe politique | Socialiste |
Biographie | |
Nom de naissance | María del Pilar Alegría Continente |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | La Zaida (Espagne) |
Nationalité | Espagnole |
Parti politique | PSOE |
Syndicat | UGT |
Diplômée de | Université de Saragosse Université complutense de Madrid |
Profession | Enseignante |
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Ministres de l'Éducation d'Espagne Délégués du gouvernement en Aragon |
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Elle est élue en députée de Saragosse au Congrès des députés et membre de la commission exécutive fédérale du PSOE, puis devient en secrétaire à l'Éducation du PSOE d'Aragon après avoir été tête de liste aux élections législatives anticipées de 2011.
Nommée secrétaire régionale à l'Organisation du PSOE en , elle occupe l'année suivante la deuxième place sur la liste dans la circonscription de Saragosse pour les élections aux Cortes d'Aragon. Après le scrutin, elle intègre le gouvernement de la communauté autonome en qualité de conseillère à l'Innovation, à la Recherche et à l'Enseignement supérieur.
En , elle exerce les fonctions de porte-parole de la candidature de Susana Díaz au 39e congrès du PSOE, qui voit la réélection de Pedro Sánchez au secrétariat général. Avec le soutien du président d'Aragon Javier Lambán, elle se présente avec succès aux primaires socialistes à Saragosse et prend la tête de liste pour les élections municipales de . Elle s'oppose cependant à sa dernier sur la composition de sa liste, corrigée dans son sens avec l'appui de la direction nationale.
Bien qu'elle soit arrivée en tête, elle ne peut accéder au pouvoir en raison d'une alliance entre les partis de droite. En , Pedro Sánchez la nomme déléguée du gouvernement en Aragon. Il l'appelle au sein de son gouvernement en à l'occasion d'un important remaniement ministériel, au poste de ministre de l'Éducation. Il la désigne, un an plus tard, porte-parole du PSOE dans le cadre d'une réorganisation de la direction du parti.
María del Pilar Alegría Continente naît le [1] à La Zaida[2], dans la province de Saragosse. Elle est mère d'un enfant[3].
Elle accomplit ses études secondaires dans un collège de Fuentes de Ebro[2]. Elle est diplômée en sciences de l'éducation, spécialisée dans l'enseignement primaire, de l'université de Saragosse, et titulaire d'un master en éducation sociale de l'université complutense de Madrid[3]. Elle n'a jamais enseigné devant des élèves[4].
Elle adhère à l'Union générale des travailleurs (UGT) au cours de ses études universitaires, à la fin des années 1990, puis elle rejoint le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE). Elle travaille ensuite comme technicienne de formation au sein de la Fédération des industries et activités associées (FIA) de l'UGT d'Aragon[5].
Pilar Alegría devient ensuite directrice de cabinet au département de l'Éducation de la députation générale d'Aragon et coordonnatrice du département de l'Éducation de la commission exécutive fédérale du PSOE, travaillant dans ces deux cas aux côtés d'Eva Almunia (es)[6].
À l'approche des élections générales du 9 mars 2008, elle est investie en deuxième position sur la liste de la circonscription de Saragosse, derrière le député sortant Jesús Membrado (es), conformément à l'objectif poursuivi par le parti de combiner renouvellement des générations et expérience parlementaire[6]. Élue au Congrès des députés, elle devient peu après membre de la commission exécutive fédérale du PSOE et y siège quatre ans[7].
À l'approche des élections générales anticipées du 20 novembre 2011, elle est investie à la première place de la candidature socialiste dans la province de Saragosse, étant la seule à étrenner cette position parmi les têtes de liste du PSOE aragonais[8]. Elle est désignée le secrétaire à l'Éducation de la commission exécutive régionale du Parti des socialistes d'Aragon-PSOE[9]. À partir de , elle prend le poste de secrétaire à l'Organisation, laissé vacant en raison de la démission de sa titulaire[10].
Lors des primaires socialistes qui se tiennent à la même période, elle apporte son soutien à Edu Madina, finalement battu par Pedro Sánchez[11].
Dans la perspective des élections aux Cortes d'Aragon du 24 mai 2015, le chef de file socialiste Javier Lambán investit Pilar Alegría en deuxième position sur la liste qu'il conduit dans la circonscription de Saragosse, dans un mouvement plus large de profond renouvellement du groupe parlementaire socialiste[12].
Élue députée d'Aragon, elle démissionne du Congrès le et cède son mandat à Ignacio Magaña[13]. Le suivant, elle prête serment comme conseillère[alpha 2] à l'Innovation, à la Recherche et à l'Enseignement supérieur d'Aragon dans le premier gouvernement formé par Javier Lambán[14]. À ce poste, elle obtient notamment que l'ensemble des groupes parlementaires des Cortes souscrivent à un pacte pour la science, et conclut un accord pour le financement de l'université de Saragosse qui prévoit un apport de 780 millions d'euros sur cinq ans à partir de [7].
Lors des primaires socialistes de 2017, elle occupe les fonctions de porte-parole de la candidature de Susana Díaz et dépose avec Edu Madina les parrainages militants en faveur de celle-ci au siège national du PSOE, rue de Ferraz à Madrid[15]. Le scrutin se solde néanmoins par la victoire de Pedro Sánchez. Elle abandonne en suivant ses fonctions de secrétaire régionale à l'Organisation[16] pour intégrer le comité fédéral[17].
Soutenue par Javier Lambán[11], Pilar Alegría annonce le qu'elle se présente aux primaires socialistes pour la désignation de la tête de liste aux élections municipales du à Saragosse[18]. Elle remporte le premier tour de scrutin le avec 49 % des suffrages exprimés, devançant de vingt points sa principale concurrente Carmen Dueso, qui renonce à être présente au second tour, ce qui permet à Pilar Alegría d'être proclamée tête de liste par son parti cinq jours plus tard[19].
En , elle s'oppose à Javier Lambán sur la composition de la liste des candidats socialistes au conseil municipal et signe un document actant son rejet de la candidature approuvée à une très large majorité par le comité régional du PSOE Aragon après avoir rejeté la proposition de compromis exprimée par le secrétaire général provincial[20]. Le comité fédéral du accède à la requête de Pilar Alegría et réorganise les premiers postes de la liste, afin que les trois premiers après elle soient issus de son groupe de proches, ce qui déplace le titulaire de la deuxième place à la cinquième position[21].
Le jour du scrutin, elle vire en tête avec 27,7 % des voix et dix conseillers municipaux sur trente-et-un[22]. Elle ne peut néanmoins accéder à la mairie de la capitale aragonaise en raison de la conclusion d'un accord entre le Parti populaire (PP), Ciudadanos (Cs) et Vox qui permet l'investiture de Jorge Azcón lors de la séance d'installation du conseil municipal le avec l'exacte majorité absolue des voix[23].
Alors qu'elle est désormais porte-parole du groupe municipal socialiste, Pilar Alegría est nommée le déléguée du gouvernement en Aragon par le Conseil des ministres que préside Pedro Sánchez, une décision que celui-ci n'a pas préalablement concerté avec Javier Lambán[11]. Elle avait précédemment refusé la proposition du ministre de la Science Pedro Duque de devenir secrétaire d'État à la Recherche[24].
Dans la perspective de l'organisation en du 40e congrès fédéral du Parti socialiste ouvrier espagnol, la commission exécutive fédérale du l'inclut parmi les rapporteurs thématiques de la motion politique, lui confiant le travail autour de l'éducation, de l'enseignement supérieur, de la culture et des sports[25]. Avec les deux coordonnatrices de la rédaction de la motion, cette équipe de douze rapporteurs est perçue au sein du parti comme l'embryon de la future commission exécutive qui sera formée à l'issue du conclave socialiste[26].
Le , Pedro Sánchez annonce un important remaniement ministériel à l'occasion duquel Pilar Alegría est nommée ministre de l'Éducation et de la Formation professionnelle en remplacement d'Isabel Celaá[27]. Elle est assermentée deux jours plus tard au palais de la Zarzuela devant le roi Felipe VI et évoque dans sa promesse de garder le secret des délibérations du « Consejo de Ministros y Ministras » à l'instar de plusieurs de ses collègues, alors que la formule consacrée évoque uniquement le « Consejo de Ministros » (en français : « Conseil des ministres »)[28].
À l'occasion du Conseil des ministres du suivant, elle présente le projet de loi relatif à la formation professionnelle, qui fusionne l'apprentissage et la formation continue dans un seul système reposant largement sur la formation par alternance et institue des passerelles entre les enseignements ainsi dispensés et ceux de l'université. L'objectif affiché du ministère de l'Éducation est d'y consacrer 5,4 milliards d'euros et de multiplier par plus de dix le nombre d'Espagnols ayant recours à la formation professionnelle sur les quatre années qui suivent[29],[30].
Le projet de loi est approuvé par le Congrès des députés le suivant, par 171 voix pour, 87 contre et 72 abstentions, obtenant — en sus des partis de la coalition gouvernementale — le soutien de Ciudadanos (Cs), du Parti nationaliste basque (EAJ/PNV) et d'Euskal Herria Bildu (EH Bildu), tandis que le Parti populaire (PP) vote finalement contre[31]. Ayant refusé les 300 amendements déposés, le Sénat l'adopte définitivement le , avec l'appui des mêmes forces politiques et le vote contre du seul PP[32].
Après que la vice-secrétaire générale du PSOE, Adriana Lastra, a annoncé sa démission, le journal en ligne ElDiario.es révèle, le , que le secrétaire général, Pedro Sánchez, a l'intention de nommer Pilar Alegría au poste de porte-parole du parti, en remplacement de Felipe Sicilia, promu par Lastra en son temps[33]. La radio Cadena SER confirme cette information quelques heures plus tard[34]. Le , le comité fédéral du PSOE ratifie ce remaniement de la direction à l'unanimité, sans que Pedro Sánchez n'ait fourni d'explications à son sujet[35].
Le 21 novembre 2023, elle est reconduite avec un élargissement de ses compétences, devenant ministre de l'Éducation, de la Formation professionnelle et des Sports au sein du gouvernement Sánchez III, dont elle est également désignée porte-parole[36].
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