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journaliste et écrivain canadien De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Pierre Tisseyre (né à Paris le et mort le à Montréal[1]) est un avocat, puis journaliste, écrivain et éditeur littéraire québécois.
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Enfants |
Michelle Tisseyre (d) Charles Tisseyre |
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Prix Cazes (d) Membre de l'Ordre du Canada |
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Né à Paris le , Pierre Tisseyre termine sa scolarisation par des études en droit et se spécialise dans les problèmes de droit d'auteur. Il est le fils de Charles (Adrien) Tisseyre.
À 22 ans, de 1932 à 1935, il devient conseiller juridique des Films Paramount en Europe, avant de se lancer dans le journalisme, de 1935 à 1940, à New York, comme correspondant pour les revues ou journaux français tels Candide, Gringoire, Le Petit Journal[2].
La Seconde Guerre mondiale (1939-1945) change le cours de sa vie. Enrôlé en 1940, il est tôt fait prisonnier des Allemands et passe cinq longues années dans les camps de concentration.
Son récit Cinquante-cinq heures de guerre, rédigé dans un oflag de Silésie, détaille l'ultime résistance du bataillon de 36 hommes qu'il commandait à titre de lieutenant, à la bataille de Formerie, « un gros village de deux à trois mille âmes, à mi-chemin entre Amiens et Rouen » (p. 14). Ce lieutenant qui, dès le début des hostilités, n'a pas manqué de revenir en France pour faire son devoir, est incapable d'accepter l'idée d'enlever la vie à son semblable, fût-il son ennemi :
C'est par la guerre que Pierre Tisseyre apprit à goûter chaque instant de vie, ainsi qu'il le montre dans ce récit et dans « Barbelés », narration portant sur sa captivité, qu'il ajoute, en 1994, à la réédition de Cinquante- cinq heures de guerre.
À peine libéré, Pierre Tisseyre s'installe au Québec, en . Il ne tarde pas à y croiser une séduisante et douée journaliste speakerine bilingue (français-anglais) de la radio nationale : Michelle Ahern-de Brabant, qui obtient son divorce en 1946 et qu'il épouse en 1947.
Ce couple aura eu quatre enfants : Michelle Tisseyre (1947-), militante, journaliste, mère de 7 enfants, romancière[3], aussi dite Michelle Robinson comme traductrice[4], Charles Tisseyre (1949-), avocat, présentateur de télévision et éditeur[5],[6], François Tisseyre (1954-1993), avocat, éditeur, pilote d'avions (par loisir)[7] et Philippe Tisseyre (1958-2013), cuisinier, traiteur, pianiste, compositeur[8],[9], qui ont un grand-frère utérin, Jean de Brabant (1938-), avocat, consultant puis promoteur dans le domaine immobilier et auteur[10].
Pierre Tisseyre se consacre au domaine de l'édition, d'abord en assurant la publication canadienne de : Carrefour, Le Monde français, et La Vie française[2]. En 1948, il se joint au Cercle du livre de France (CLF) comme directeur des opérations montréalaises[11].
Dans les années 1950, Pierre Tisseyre est actif dans plusieurs associations professionnelles, notamment au sein de l'Association des éditeurs canadiens, dont il assure la présidence à plusieurs reprises entre 1958 et 1977. Entre-temps, il fonde d'autres entités en rapport avec l'édition, telles : Le Cercle du livre romanesque (1952), les Messageries du Saint-Laurent (1960), les Éditions du Renouveau pédagogique (1965) et les Éditions Mirabel (1971). En 1973, il lance la collection « Deux solitudes », qui présente les traductions des meilleurs livres d'auteurs canadiens-anglais. Son épouse, Michelle Tisseyre, en est une assidue traductrice. En 1987, le Cercle du livre de France change de nom pour les Éditions Pierre Tisseyre[2].
Pierre Tisseyre, qui aura joué durant plus de 40 ans un rôle de pionnier dans l'édition québécoise, meurt à 85 ans, le , à Montréal.
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